vendredi 21 mars 2025

Nous sentons....


Nous commençons à sentir la fin du voyage.  Tout est là pour nous le rappeler.  Nous sommes partis des "Marquises" il y a deux jours déjà et nous ne voyons que de l'eau et encore de l'eau, à perte de vue.  Même le soleil est triste et se cache dernière d'épais nuages comme s'il avait eu la consigne de rester à la maison et de ne plus déranger personne.  Heureusement, il nous reste le "Lido", endroit de rassemblement, où les chaises longues autour d'une piscine, se retrouvent affublées de serviettes multicolores rendant moins pénible le regard vers l'extérieur.  Nous voyons de moins en moins de personnes se disputer une place au soleil... et de plus en plus de vêtements conventionnels s'allonger en accord avec le nombre de jours pour le retour.  L'attitude des gens, aussi, change graduellement comme s'il fallait faire une rétrospective des jours passés, à la fin d'un séminaire.  Suis-je en cours de devenir grincheux?  Peut-être un peu dépressif dû à ce long séjour en mer pour revenir à bon port.  Je n'aurais sûrement jamais fait la traversée de plusieurs mois, pour conquérir le "nouveau monde".  Soyons fiers de ceux et celles qui ont fait cette traversée et permis l'édification du Québec et du Canada.  Si le "maléfique" réussissait son coup tordu, je me considérerais comme immigrant illégal et je retournerais, je crois, vers mes origines à "Mortagne en Perche".


Ce n'est pas la période la plus agréable et même nos amis sont malades.  Bronchite, otite se sont invitées à la fin du voyage et ont décidé d'accompagner ce couple.  La dynamique change, le temps s'allonge et le navire ralentit sa cadence comme s'il ne voulait pas que ça se termine ainsi.  Depuis hier, la mer s'agite de plus en plus, permettant la formation de moutons, indice important de la force des vents.  Mais, le "Koningsdam" est d'une incroyable stabilité, traversant le tout avec une sérénité proposant un sentiment de sécurité.  Aujourd'hui, dix-sept mars, fête de la "St-Patrick", le vert est à l'honneur.  Nous avons rarement vu un vert décliné en autant de teintes sur des formes aussi variées que divertissantes.  Peu importe l'âge ou la condition physique, les gens arborent le vert pour s'identifier ou pour faire un clin d'oeil approbateur.  Une journée réussie autant pour les initiés que pour les autres.  Nous sommes un peu désolés, par contre, qu'il n'y a pas eu autant d'effort pour la journée du
 8 mars, "Journée internationale de la Femme".  Permettez-moi, en terminant, de devenir un peu chialeux et de me poser certaines


questions.  C'est ça qui arrive lorsque les activités de visite se réduisent à ne voir que le temps passé.  Pourquoi laissons-nous la droite nous convaincre que nous serions plus heureux si nous avions une philosophie de chacun pour soi?  Pourquoi laissons-nous la droite crier plus fort et détruire tout ce qui a été fait collectivement?  Pourquoi croyons-nous plus la rumeur que les faits établis et vérifiés?  Pourquoi ne crions-nous pas aussi fort qu'avant pour conserver nos acquis, notre société?  Il est vrai que ces questionnements sont loin des préoccupations d'une croisière mais, comme je vous l'ai dit plus tôt, il n'y a plus d'attraits touristiques pour nous distraire.  C'est mon dernier article, pour cette année, sinon je vais devenir encore plus chialeux.

L'an prochain, nous visiterons quatre villes du Mexique où nous n'avons pas encore mis les pieds, avant de nous diriger vers le "canal de Panama, que nous espérons traverser.  Soyez certains que nous arborerons "la fleur de lys ou l'unifolié" pour ne pas nous faire lapider par les gens de la place.

À la prochaine...

mardi 11 mars 2025

Plus ça va....


Je me rends compte que, plus ça va et plus c'est pareil.  C'est de moi dont je parle car, lorsque je relis mes anciens textes pour revoir les endroits visités ou les activités faites, je constate qu'il y a beaucoup de textes équivalents.  Il faut croire qu'il n'y a pas eu beaucoup de changements depuis la dernière fois.  Lorsque nous sommes rendus à identifier les édifices, les marchés et les magasins de souvenirs, avant de les voir, nous nous disons que nous devrions réinventer nos sorties et nos horizons.  À Moorea, c'est la troisième fois que nous foulons le sol de cette petite île.  En passant, elle est magnifique et le navire est ancré au large dans une de deux plus belles baies de la région.  Un paysage à couper le souffle, un relief aux parois escarpées et verdoyantes nous encadre.  Nous irons donc faire une reconnaissance des lieux déjà connus afin, de passer un peu de temps perdu.  Nous avons pris, pour le lendemain, une excursion qui nous amènera vers un endroit pas encore exploré (par nous, je veux dire).  La recherche d'une excursion intéressante, reste, à chaque fois un coup de dés parce que les descriptions sont très souvent un peu, plutôt, biaisées pour en assurer la vente.  Nous nous entendons sur un choix commun et nous nous assurons de la réservation possible.  Tout compte fait, nous avons fait un excellent choix.  Nous avions un chauffeur érudit, à l'affût de tout ce qui pourrait nous intéresser.  Continuellement, il décrivait les alentours avec les anecdotes appropriées tout en remplissant les temps morts par d'autres sujets comme le système d'éducation et les habitudes de vie des insulaires.  Bref, nous avions un chauffeur-guide comme j'ai rarement connu.  Les points de vue proposés, n'étaient pas dénués d'intérêts et de sens, nous jetant au visage, pics majestueux montant la garde devant une mer couleur émeraude.  Pour arriver à ces points remarquables, nous avons dû gravir une route en lacet, qui, à certains moments, devra être  recalculée et reprise à plus d'une fois pour se retrouver sur le bon chemin.  Ce n'était pas sans nous rappeler les cirques de l'Île de la Réunion, où nous devions utiliser le klaxon, à chaque tournant, pour avertir tout conducteur de garder sa droite dans les courbes raides.  Tout était parfait jusqu'au moment, pour terminer la randonnée, nous nous retrouvons, comme par hasard, dans une boutique de souvenirs.  Ne tirez pas trop vite vos conclusions.  Nous étions très heureux de cette initiative, pas pour les souvenirs mais, parce que c'était le seul endroit depuis le début où nous pouvions y trouver une toilette.  Soulagement!

Nous avons quitté "Moorea" pour nous établir momentanément à "Fakarava, Tuamoti".  Là aussi, c'est une bien belle petite île verdoyante et accidentée, ce qui est le propre, d'ailleurs, des îles volcaniques.  Cette fois-ci nous sommes accostés au port, donc nous pouvons sortir et revenir à notre guise.  Nous nous souvenons qu'il y a plein de petits magasins pour les touristes et les gens de la place, ce qui fait un heureux mélange à parcourir.  Le soleil qui nous accompagne, prend plaisir à marquer sa présence.  Nous profitons des ombres projetées pour nous éclipser et avancer davantage.  Le soleil est accompagné, aujourd'hui, pas sa grande amie "l'humidité".  Ils ont un accord tacite et s'en donnent à coeur joie pour nous rappeler de ne pas nous plaindre lorsque nous reviendrons au pays.  Les portes grandes ouvertes, des boutiques et magasins, nous invitent à partager une climatisation déficiente qui n'arrive pas à respecter les termes de son contrat.  L'attrait d'achat possible nous incite à fureter de plus près mais, la promiscuité des lieux s'impose à un tel point, qu'il est plus agréable d'être à l'extérieur.  Nous poursuivons quelques instants pour nous retrouver devant une quincaillerie, un marché d'alimentation et quelques magasins servant de pauses en direction du navire.  J'aime bien le soleil mais, l'intensité de son amour me fatigue un peu, je dois dire.  Nous ferons une nouvelle tentative demain en espérant que "l'humidité" reste à la maison.  Après une nuit de repos, nous réexaminons la situation.  Malheureusement, c'est le soleil qui est resté couché, ce qui fait que l'humidité nous arrose avec délicatesse et persévérance.  En après-midi, fatigué d'être en douceur, dame humidité se fait accompagner par le vent qui a décidé de jouer à "qui est le plus fort".  Le bruit se fait sentir de plus en plus et la visibilité nous empêche de percevoir le décor.  Il pleut des cordes et le vent est à écorner les boeufs, comme on dirait chez-nous.  Nous partons ce soir pour une autre île, mais demain nous serons en mer. 

jeudi 6 mars 2025

En route vers....

Deux jours déjà, depuis ma dernière publication et je m'ennuie de ne pas avoir quelques choses à raconter.  Lors de mon dernier envoie, vous étiez le 28 février et nous le premier mars.  Présentement nous sommes dimanche le 2 mars et ce n'est que demain que nous reviendrons dans l'espace temps du même deux mars que vous car nous traverserons la "ligne du changement de date" une autre fois.  Selon Wikipédia: "La ligne de changement de date est une ligne imaginaire, à la surface de la Terre, qui zigzague autour du 180e méridien (est et ouest) dans l'océan Pacifique ; son rôle est d'indiquer l'endroit où il est nécessaire de changer de date quand on la traverse" C'est pour cette raison que vous pouvez avoir des nouvelles de la nouvelle année de l'Australie pendant que nous, nous nous préparons pour la nôtre.  À cause de l'imprévu, nous passons plus de jours en mer que prévus.  Un navire c'est un "tous inclus" qui se déplace d'un point A à un point B.  Il y a plein d'activités, de conférences sur plusieurs sujets se rapportant à notre itinéraire, des concerts, des spectacles et des spécialités dignes de bons restaurants.  De plus, deux fois par jour, une équipe vient faire le ménage et préparer notre chambre.  Si c'est pas des vacances ça....  C'est un peu comme un voyage organisé mais, sans se taper les valises à tous les jours.

Nous nous approchons de la Polynésie Française et nous serons bientôt (encore deux dodos) à Papeete pour deux jours.  Je ne veux pas vous parler de la température d'ici car, je connais le contexte de Québec par les nouvelles des journaux du coin.  Mais, juste pour vous encourager, des jours meilleurs sont à venir et vous pourrez connaître des journées de 28 degrés comme ici.

Ce matin 4 mars, nous sommes un peu fébriles car nous pourrons toucher la terre ferme depuis un bon bout.  Nous sommes venus ici plus d'une fois ce qui fait que nous avons pu visiter à pied les alentours et les régions plus éloignées avec "Madame Mon Mari", comme nous l'avions si affectueusement surnommée.  Donc cette fois-ci nous décidons de trouver un endroit où nous pourrons faire du "snorkeling".  Après un bon petit déjeuner et les préparatifs nécessaires, nous partons à la recherche du taxi qui nous amènera à destination.  Pendant que nous nous apprêtions à sortir, les hauts-parleurs s'activent pour nous faire part d'un message important.  Nous ne pouvons sortir du navire avec de la nourriture, des plantes ou quelques articles qui pourraient nuire à l'agriculture de l'île.  Autrement dit, ici nous devons manger local si nous sommes hors du navire.  Bien, croyez-le ou non, il y a des passagers qui ont tenté leur chance. 


Pas surprenant que des crétins dirigent des pays.  Mais, revenons à nos préoccupations personnelles.  Nous demandons à plusieurs chauffeurs, les portes toutes grandes ouverte, de nous amener à la plage choisie.  Quelle ne fut pas notre surprise de nous voir refuser l'accès à bord.   Il faut dire qu'ils étaient plus intéressés a faire des tours de ville, plus lucratifs, que de transporter des clients d'un point A à un point B.  Finalement, nous avons trouvé un taxi plus accueillant qui nous amènera au point A et nous ramènera, deux heures trente plus tard,  au point B pour la modique somme de 50 USD par parcours.  Nous n'avons pas été déçus car, la plage n'était pas extraordinaire mais, l'eau était accueillante et la faune était ce que nous espérions.  Plusieurs espèces aux couleurs vives et variées paradaient autour de nous et prenant la pose pour l'immortalisation photographique.  Nous étions heureux car nous avions vu ce que nous devions voir mais, le soleil avait vu ce qu'il voulait voir en nous laissant des traces plus tangibles.  Demain ce sera journée de repos et de gel hydratant.