lundi 27 février 2017

L’effet papillon…

Les prévisions météorologiques pour la région de San Diego se détérioreront dans les prochains jours.  Qu’à cela ne tienne, comme dirait l’autre, nous ne restons pas ici car, nous embarquons sur le « Maasdam » pour des cieux et des jours meilleurs.  Ce que nous n’avions pas prévu, c’est l’effet papillon si souvent énoncé.  En effet, les conséquences collatérales du mauvais temps à San Diego, provoquent un roulis constant du navire et nous rappellent qu’une chose promise est une chose due.  Le paysage change constamment, comme pour nous divertir, tantôt on voit la mer tantôt non.  C’est un roulis de longue haleine, c’est-à-dire, pas suffisamment violent pour occasionner le mal de mer mais, assez pour faire tituber quiconque, sans l’aide de substances euphorisantes.  Une chance que les couloirs sont étroits, ce qui diminue grandement la force de l’impact non désiré.  Nous décidons de lutter contre cet effet, en inventant un jeu.  Celui qui reste le plus au centre, gagne.  Tout ça commence, sans avoir demandé préalablement l’avis de nos cerveaux respectifs.  Ces derniers ne sont pas d’accord pour changer ce qu’ils ont si difficilement acquis au cours des années; ce qui provoque chez-nous des sourires forcés.

Nous prenons notre mal en patience et nous acceptons avec humilité la force des éléments extérieurs qui se jouent de notre incapacité de vouloir tout contrôler.  Un malheur n’arrive jamais seul.  En effet, ayant le souper du capitaine ce soir, nous devrons nous déguiser.  Pour ma part, enfiler un pantalon chic, une chemise neuve, un blouson et des souliers qui laissent peu de liberté à une structure faite pour la sandale, ne me dérange pas.  C’est lorsqu’il faut finaliser le tout avec la pose accessoire d’une cravate qui m’affecte un peu plus.  J’ai toujours l’impression d’avoir une corde au cou ou une laisse afin de contrôler tout déplacement non désiré.  De plus, à la table, elle se déplace de manière incontrôlé et se rapproche dangereusement de votre repas augmentant ainsi la possibilité d’y imprégner un souvenir indésirable qui sera longtemps le point de mire.  Heureusement, dans mon entourage j’ai un ami qui a pu m’éviter tous ces désagréments.  En me prêtant un « nœud papillon » pour la circonstance, Martin m’a permis de respecter toutes les exigences et a mis des étincelles dans les yeux de ma blonde.  En effet, lorsque j’ai fait un quart de tour pour me voir dans le miroir, j’ai remarqué que le tout était remarquablement bien agencé.  Je me trouvais beau et aristocrate.  C’est ce qu’on appelle « l’effet papillon ».  Fier comme un paon, je me dirige vers la salle à manger, bombant le torse de telle sorte qu’il est difficile de fermer le blouson.   C’était trop beau pour durer, car en mettant les pieds dans la salle à manger j’ai pu reboutonner mon veston suite à la vision qui se présentait devant moi.  Je n’étais pas le seul à arborer ce nœud faisant ainsi de moi, un objet plus commun.  Mais, pour ma blonde, j’étais encore le plus beau… enfin je l’espère.  Quelques minutes suffirent pour me ressaisir et me permettre de partager un magnifique souper en excellente compagnie.  Une entrée avec des « escargots bourguignons » suivi d’un petit bouillon simple mais qui vous laisse un arrière-goût que vous ne voulez pas perdre.  Vient ensuite le plat de résistance où mon entourage se lance sur « surf & turf » (sachant que le turf pour la circonstance était des grosses crevettes).  Moi j’opte plutôt pour le magret de canard avec une sauce aux figues fraîches accompagné de petits légumes.  Une pièce de viande tellement tendre que je n’ai pas besoin d’en maquiller la saveur avec la sauce d’accompagnement.  J’aimerais connaître le chef pour avoir des conseils, car je n’ai jamais eu une pièce de viande aussi tendre et savoureuse.  Je suis jaloux mais encore beau….


Après trente heures de navigation, nous faisons une escale à « Cabo San Lucas » en basse Californie.  Enfin nous allons mettre un pied à terre (ou les deux c’est préférable) pour visiter cette station balnéaire.  Encore une déception avec un endroit hautement touristique.  Tout est en fonction du touriste soient les prix, les attractions, la multitude de restaurants cordés les uns sur les autres et les artisans variés et tellement répétitifs en même temps déambulant nonchalamment dans les rues.  Ne trouvant pas de points d’intérêts dignes d’un détour nous décidons de chercher un endroit avec le « WiFi » gratuit pour avoir de nouvelles de chez-nous.  La connexion est tellement lente, qu’il serait mieux pour nous d’envoyer une carte postale et d’en attendre la réponse.  Nous choisissons plutôt de revenir au bateau et d’attendre à la prochaine escale.

mardi 21 février 2017

Il faut le faire...

(Pour les besoins de la cause, disons qu’à chaque fois qu’il faudra utiliser le terme « scanner » vous verrez un « beep »)

Cette année, nous avions demandé à notre agent de voyage, (la magnifique, la fantastique, la dévouée Audrey), de changer nos billets d’avion pour nous rendre à San Diego.  Il faut qu’on vous explique que nous avions décidé d’opter pour une nouvelle compagnie d’aviation, compte tenu que nous obtenions de meilleurs prix.  Nous partions quand même de Québec avec une escale à « New York » pour enfin se diriger vers la Californie.  Nous avions par contre, quelques inquiétudes car le temps alloué pour faire le transfert à New York était relativement court, connaissant le tatillonnage douanier américain.  Quelle ne fut pas notre surprise d’apprendre quatorze jours avant notre départ, que la compagnie avait changé ses heures de vols et que, par le fait même, restreignait davantage le temps accordé au transfert.  Un autre élément s’ajoutait à notre crainte de ne pas y arriver, c’est la nouvelle présidence américaine et le durcissement des conditions aux postes frontaliers.  On n’hésite plus et on mandate Audrey de faire des pieds et des mains pour améliorer la situation.  Notre magicienne de l’heure nous déniche un autre vol de Québec passant par Toronto pour enfin nous rendre à l’endroit convoité depuis longtemps.  Le temps entre les deux est plus raisonnable et nous permet d’arriver à nos fins.

Nous nous présentons à trois heures trente à l’aéroport de Québec pour prendre notre vol
vers Toronto prévu pour cinq heures (le matin).  Nous nous soumettons à toutes les exigences nécessaires avant l’embarquement.  Tout va bien et nous voilà dans la file pour la fouille traditionnelle sans oublier de faire « beep » avec notre carte d’embarquement avant d’entrer dans la file et de « beep » à nouveau après, comme pour être certain qu’il ne s’était rien produit entre les deux….  Après une heure et cinquante minutes de vol avec quelques turbulences (curieusement en passant au-dessus de Montréal nous avons senti les nombreux nids de poule).  Arrivée à l’aéroport Pearson nous commençons notre pèlerinage.  Il y a le « Chemin de Compostelle » et le chemin du terminal torontois.  Nous nous dirigeons donc, vers la section des douanes américaines.  Après un long détour à la recherche de la porte « F53 » pour notre embarquement final, nous apercevons, au loin, la douane américaine.  La préposée au triage fait « beep » avec notre carte, pour savoir si nous sommes bien à la bonne place pour passer au douanier qui vient de se libérer. Ce dernier qui fait un va et vient constant des yeux entre notre passeport et nous pour finalement nous dévisager sans oublier faire faire « beep » à notre carte (sécurité oblige).  Nous en avons terminé avec ce dernier mais avant de sortir de cet enclos, une autre préposée doit « beep » à nouveau.  Pourquoi?  Par la suite, nous déambulons dans un couloir d’appareils électroniques, mis à la disposition du voyageur un peu ahuri, pour une vérification supplémentaire.  Nous devons présenter notre passeport pour vérifier s’il s’agit bien de notre passeport et en profiter par la même occasion pour nous « photocopier » le portrait (j’ai bien dit photocopier car c’est de qualité photocopieuse usée et non photographique).  Par la suite, la machine nous éjecte un fac-similé à présenter avant de passer à la prochaine étape.  Mais attention, ne passe pas qui veut et comme il le veut car, un autre agent nous attend afin de nous délester de notre dernier document.   Malgré toutes ces précautions nous devons passer par le « beep » afin de franchir la prochaine étape.  Vaut mieux en rire car, nous ne sommes pas au bout de nos peines.  Il a fallu peu de temps où nous dûmes (que c’est bien dit) choisir entre le couloir de gauche ou de droite.   Ne soyez pas inquiets, une autre préposée nous attendait pour nous indiquer le chemin, moyennant un petit « beep » de notre document qui palissait de gêne.  Je crois qu’il y a un léger relâchement dans la sécurité américaine depuis l’avènement du nouveau président.  Je vous le dis, nous vivons une ère nouvelle.  Vous croyez que c’est terminer, et bien non et je vous laisse deviner le dernier « beep » qui nous permettra de nous envoler vers San Diego.



Arrivés sains et saufs à San Diego et une bonne nuit de sommeil, nous décidons d’aller explorer les environs de la ville d’accueil temporaire.  Ici vous pouvez vous procurer une passe journalière pour le transport en commun, toutes sortes confondus, pour la modique somme de cinq dollars.  L’occasion est trop belle et nous en profitons pour aller à la frontière du Mexique sans la traverser car, l’expérience précédente avait laisser des traces qui nous rendait un tantinet hésitant.  Nous revenons donc vers la grande ville et nous nous laissons porter jusqu’à la « Marina ».  Cette dernière abrite entre autre : quelques monuments commémoratifs de militaires ayant fait l’histoire, un hommage à Bob Hope pour son implication lors de la dernière grande guerre et le porte avion « Midway » que nous pouvons visiter moyennant vingt dollars américains par personne.  Nous avons plutôt opté pour un bon repas de poissons et fruits de mer pour le même prix.  Étant bien rassasiés, nous retournons vers le transport en commun pour nous diriger vers une autre région soit la vieille ville.  Un village d’antan à l’américaine où tous les musées sont gratuits dans un parc refaisant l’histoire abrégée du déracinement d’une tribu locale par les Espagnols, d’une guerre USA – Mexique et de l’implantation de la « Wells Fargo Company » qui nous ramenait à des souvenirs d’enfance.  Sentant que la fatigue s’imposait de plus en plus, nous décidâmes de revenir au bercail afin de refaire le plein pour demain.   Ah oui, j’oubliais de vous dire que tout ça s’est fait sous un ciel bleu de vingt degrés celcius.



En passant nous souhaitons bonne fête à Madeleine le 23 février prochain…

dimanche 5 février 2017

Vers une autre destination...

Bonjour tout le monde,

Le 19 février prochain, nous prendrons l'avion pour nous diriger vers San Diego, en Californie, d'où nous prendrons le navire qui nous amènera jusqu'au Pérou.  Par contre nous subirons probablement, les contrecoups d'une administration américaine à la "va comme je te pousse...".  En effet, l'ajout de  nouvelles mesures de sécurité désorganise les horaires de transfert établis depuis tant d'années.  Nous constatons que nous n'aurons plus suffisamment de temps pour l'envol final car, chercher l'improbable est une tâche ardu et fastidieuse.  Ne vous "trumpez" pas, nous partirons quand même vers des civilisations plus clémentes et moins égocentriques....

Voici à quoi ressemblera notre parcours...