mardi 10 avril 2018

De retour…



Depuis deux jours, nous refoulons le sol japonais.  Contrairement à Naha et Nagasaki, la température est plus désagréable, plus déplaisante comme si elle voulait nous faire sentir coupable d’avoir quitté les terres du soleil levant.  Nous, on n’y peut rien car, sur un navire c’est le capitaine qui a toujours le dernier mot.  C’est ce même capitaine qui, hier, nous annonçait une journée avec des possibilités de pluie.  Comme à Québec, nous nous disons que les météorologues se trompent souvent dans leurs prédictions et que nous verrons bien demain sur place.  Dès notre réveil, nous nous enquérons de la température, par le truchement de la caméra cachée à l’avant du navire.  Merde, « il pleut des cordes » comme disait ma mère.  Adrienne met les imperméables et les ponchos dans le sac à dos, en espérant ne pas devoir nous en servir.  Nous avions décidé d’aller visiter un jardin japonais qui, semble-t-il, est l’un des plus beaux du Japon.  Après avoir respecté les exigences douanières, nous décidons de prendre une passe journalière de transport en commun et pouvoir ajuster nos actions en fonction de dame nature.  Nous embarquons dans la navette qui nous amènera au point de départ du parcours convoité.  La pluie est bien installée et impose ses règles tout au long du parcours de la navette.  Nous arrivons à destination et nous nous affublons de cette enveloppe de latex qui enlèvent toute fierté à celui ou celle qui la porte.  Malgré tout, la pluie est tellement intense que nous avons l’impression que l’eau s’infiltre partout et que le niveau de la mer va augmenter bientôt.  Nous attendons, sous cette douche non désirée que le bus qui nous amènera au jardin « Senganen-mae », nous permette un moment de répit.  Après un bon quinze minutes d’humidité relative assez élevée, nous nous infiltrons par l’arrière (ici c’est la façon de faire) dans l’autobus salvatrice.  Quatre arrêts plus loin, nous sommes obligés de débarquer car nous sommes rendus au terminus.  Nous avançons quelques pas afin de prendre celui qui débutera la tournée.  Quelle ne fut pas notre surprise de voir que c’est le même bus avec le même chauffeur, qui, il y a quelques secondes, nous remerciait d’avoir choisi son bus.  Le temps passe si vite….  Ce qui nous émerveille ici, c’est de voir la politesse des chauffeurs et le respect pour l’usager!  Le ciel laisse paraitre une éclaircie, une accalmie qui nous permet d’élaborer des scénarios de lumière et de paysage à admirer.  Arrivés à notre destination, nous débarquons mais, le malheur s’acharne sur nous et voilà que la pluie recommence de plus belle.  Nous n’hésitons pas et nous resautons dans le bus qui a trop attendu avant de partir.  Nous regarderons la ville à travers des vitres embuées par des voyageurs détrempés.  Heureusement nous pourrons nous reprendre dans une autre ville et espérons que mère nature sera plus clémente pour la suite.

« Beppu », nous récidivons et nous reprenons une passe d’un jour qui, nous permettra de faire le tour des six attractions de la place.  Ce que nous ne savions pas, c’est qu’il n’y avait qu’un seul autocar et que nous devions attendre qu’il fasse le tour pour le reprendre.  Le temps était incertain et le thermomètre peine à s’élever au-dessus de 10o C.  C’est sûrement pour cette raison que la plupart des utilisateurs, embarquaient mais n’en ressortaient qu’après un tour complet.  Nous devons vous dire que ça ne nous laissait que très peu de place dans ce véhicule, qui est une version réduite des standards nord-américains.  Nous réduisons le plus possible l’espace que nous occuperions et nous attendons patiemment que l’on nous libère au prochain arrêt.  Nous ne regrettons pas notre patience car, rendu à destination et après avoir emprunté le sentier bien aménagé, nous avons pu admirer un magnifique paysage de bord de mer qui s’offrait à nous.  Tout au long de l’ascension ou des parcours en palier, nous faisions des arrêts stratégiques (afin de reprendre mon souffle…) et pour prendre des photos qui deviendront intemporelles.  Le devoir accompli, nous reprenons la file pour l’embarquement dans l’autocar qui tarde à venir.  Le temps file et l’espace dans le bus diminue de plus en plus, ce qui nous encourage à réévaluer la situation et à préférer ne débarquer qu’à la fin du parcours.  Demain nous serons à « Osaka » et nous croyons que nous aurons plus de chance.

Osaka, sera notre dernière réelle destination au Japon.  Nous avons deux intérêts


touristiques qui nous intéressent vraiment à Osaka.  Le premier est : le « Château d’Osaka », qui est l’une des attractions les plus remarquable du Japon.  Ce château a joué un rôle important dans la réunification du Japon au XVIième siècle et il est resté un centre de pouvoir pour la région depuis la deuxième guerre mondiale.  La journée est presque ensoleillée et nous prenons le nécessaire pour affronter tout changement possible car, il n’est pas question de passer outre cette visite.  À peine à cinq cents mètres du navire nous prenons le métro qui nous amènera presqu’à la porte de ce joyau nippon.  Il nous en coûtera 280¥ (3,20$) par personne pour parcourir cette distance.  Des préposés à la billetterie, s’assurent avec politesse et déférence que nous fassions le bon choix.  Tantôt sous terre, tantôt au-dessus, nous arrivons à destination.  Revenus à la surface, nous apercevons à travers les branches et les cerisiers en fleurs, une forme un peu particulière qui ne peut qu’appartenir à un temps révolu.  Nous nous dirigeons vers cette structure qui se définit et s’impose de plus, en plus au fur et à mesure de notre approche.  Arrivés sur place, nous ne pouvons qu’être admiratifs devant l’architecture et l’aménagement des défenses du château.  La hauteur, l’épaisseur des murs ainsi que la largeur du canal séparant la forteresse de la ville nous orientent vers des scénarios possibles des difficultés que devaient avoir des envahisseurs potentiels.  Le château qui surplombe ces forteresses se retrouve à l’intérieur d’une enceinte tout aussi impressionnante, d’un aspect défensif.  Nous décidons de visiter l’intérieur et nous pourrons gravir les sept étages, après avoir acquitté les droits de passage.  Deux choix s’offrent à nous, soit utiliser notre propre pouvoir, soit le pouvoir mécanique d’un ascenseur à sens unique.  Nous choisissons l’ascension rapide dès que nous sommes à l’intérieur mais avant d’arriver à ce nirvana, nous devons être patients.  La qualité des expositions compense largement pour la difficulté qu’ont nos genoux à accepter les dénivellements répétitifs pour revenir à notre point de départ.  Après avoir arpenté de long en large autant l’intérieur que l’extérieur, nous nous dirigeons vers la station de métro, afin de pouvoir aller vers notre deuxième choix de visite.  Notre choix s’était arrêté vers l’aquarium d’Osaka, qui est considéré comme le plus gros au niveau mondial.  Pour 4000¥ (45$), nous pénétrons à l’intérieur d’un édifice de sept étages qui abrite plus de 580 différentes espèces de créatures de la mer.  Après avoir franchi un corridor vitré où nous avons l’impression d’être examiné avec une certaine indifférence par des créatures de formes et de couleurs différentes, nous gravissons au moyen d’un escalier roulant, les sept étages pour débuter la visite.  Tout au haut, la visite commence en franchissant un milieu qui nous rappelle le « Biodôme de Montréal ».  Après ce court instant, nous pénétrons à l’intérieur d’un aquarium en colimaçon d’où nous évoluerons en pente douce jusqu’à la fin.  Cette structure nous permet de voir ces êtres sous tous les aspects.  Nous voyons, en autres, des phoques qui viennent faire des cambrioles à la surface et où tous et chacun essaient de capter sur pellicule le moment de sortie.  Après plus ou moins de succès, nous continuons notre périple en oubliant presque ce que nous venons de voir pour nous émerveiller de ce qui se présente à nous.  Dans un détour, quelques étages plus bas, nous retrouvons nos phoques qui se présentent à nous sous un autre aspect.  Il en est de même pour toutes espèces marines qui vivent ici.  Nous continuons notre périple, lorsque nous nous retrouvons dans l’univers féérique des méduses d’eau froide.  Comme dirait Charles Tisseyre : « Mystéri e u x, mais ce sont des êtres vivants ».  Nous terminerons notre quête par une immense salle possédant des dizaines et des dizaines de lavabo et un bassin central.  Des préposés nous proposent de nous laver les mains si nous voulons toucher à certaines créatures comme les raies et les petits requins. 

C’est ici que se terminent les récits pour cette année.  La destination pour l’an prochain reste à découvrir.  Au revoir…

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