Nous voilà dans notre très modeste chambre à « Fort Lauderdale ». Je dis modeste, pour ne pas dire vieillotte, désuète, dépassée et rétrograde. Ne riez pas, le transporteur n’était pas mieux. D’abord, en utilisant « Air Canada », nous ne savons jamais à quoi nous attendre avec la qualité, la ponctualité et le changement de dernières minutes dans les horaires. Je vous explique. Nous avions acheté un vol direct, Québec - Fort Lauderdale, au printemps dernier. Au courant de l’été, nous recevons un avis nous informant que, par souci d’économie, le vol direct était suspendu et que notre nouvel itinéraire devait passé par Montréal. Vous vous doutez bien qu’un vol de trois heures trente et un départ à une heure raisonnable, venaient de faire un bon dans le temps. Pour faire des économies et rentabiliser ses dires, Air Canada utilise deux avions et un détour vers Montréal sans oublier les cinq heures supplémentaires demandés aux voyageurs. Après la vérification douanière obligatoire, nous nous dirigeons vers la porte d’embarquement. Assis et en attente, les haut-parleurs retentissent pour une demande express d’une préposée d’Air Canada. Cette dernière, craignant un manque de place dans les compartiments de l’avion, recherche des volontaires qui accepteraient de placer leur bagage de cabine avec ceux pris en charge par le transporteur, tout en précisant, que nous pourrons les récupérer à destination. Connaissant la réputation du transporteur, la décision a été facile à prendre.
Vous ai-je déjà dit que l’aéroport « PET » était un amalgame d’ingéniosité avec un soupçon d’empathie pour le voyageur? Je crois que non et, je ne le dirai pas non plus. Après une très longue marche pour nous rendre à la douane américaine où nous devons reprendre tout le processus mais, cette fois, sans les souliers et sans la ceinture. Après ce passage obligé, un imposant douanier aux yeux sévères appuyé d’une barbe ancestrale, recherche le propriétaire d’un sac-à-dos venant de passer aux rayons X. Adrienne s’avance pour prendre le dit sac...
Le douanier : C’est à vous ce sac?
Adrienne : Oui, tout en faisant le geste pour le récupérer!
- NE TOUCHEZ PAS (d’un ton autoritaire). C’EST QUOI?
- C’est de l’eau qui nous a été remis sur notre premier vol.
- VOUS N’AVEZ PAD LE DROIT (toujours avec la même délicatesse). Nous n’osons plus bouger, bouche bée devant cette infraction....
Après les réprimandes d’usage, nous avons pu nous diriger vers le site d’embarquement. Pas de demande spéciale et sans bousculade nous nous dirigeons vers les places préalablement désignées. Notre « Airbus » n’est plein qu’au deux tiers (toute une économie...). L’agent de bord, avant de donner les consignes de sécurité, précise qu’ « Air Canada » vient d’acheter cet appareil et qu’il est possible que les systèmes d’info divertissement aient des ratés. Nous espérions que ce problème n’était pas généralisé. Contre toute attente, le vol s’est très bien passé, ce qui met fin aux petits malheurs de début de voyage. Deux jours tranquilles dans un hôtel bien situé avec plein de bons petits restaurants nous préparent bien à la vie que nous aurons dans les prochains jours.
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