Nous sommes partis de Toronto à
10H15, soit 20 minutes plus tard que prévu.
Vous croyez peut-être que c’est dû à quelques retardataires
possibles? Mais non, c’est le capitaine
qui nous annonce qu’on est trop lourd pour décoller et que le seul truc qu’il a
trouvé pour remédier à la situation est de brûler du kérosène pour s’alléger avant
le décollage. Est-il au courant que nous
avons un vol de quinze heures et demie à faire?
Ne serait-il pas mieux de sacrifier quelques bagages et de s’assurer que
l’indicateur d’essence n’atteigne pas la réserve avant notre pose au sol? Je ne fais quand même pas trop de farce avec
ça afin de ne pas inquiéter outre mesure ma douce. Bon, ça y est, j’ai comme l’impression qu’à
Québec on s’inquiète…. Arrêtez! Au moment où vous lisez ces quelques lignes, nous sommes
déjà arrivés à destination. Donc nous
décollons en retard mais, avec une ascension assez rapide comme pour reprendre
le temps perdu et atteindre très
rapidement les 10 000 mètres d’altitude pour le voyage.
Après avoir regardé deux films
(Louis Cyr et Jappeloup) et subit de bonnes turbulences, je décide de me
brancher sur les cartes de notre vol en temps réel. Je m’aperçois que nous survolons le Groenland
à une vitesse de 914 km/heure (Jacques, ça c’est mieux que ton CHAT…). Vous rendez-vous compte qu’au moment où je
vous écris c’est quelques lignes nous survolons cette calotte polaire et que
nous sommes parties depuis six heures trente (soit le temps qu’il faut pour
aller à Paris) et qu’il nous reste encore 9 heures de vol à faire. D’ailleurs nos fesses commencent à nous le
faire sentir et nous obligent à faire quelques pas afin de reprendre leur
forme…. Ma blonde dort tout en me
serrant la main à chaque turbulence comme pour me dire qu’elle s’en est rendue
compte, elle aussi. Heureusement elle a
de bons moments de repos quand même entre chaque séquence. Tourne d’un bord, tourne de l’autre, marche
un peu pour échapper à l’ennui du trajet, dors, réveille et redors, mange, boit
et redors. Il nous a fallu être patients
mais, enfin l’annonce de « relever nos sièges et de boucler nos ceintures »
scintille. Nous approchons de notre but
et le capitaine nous annonce que nous serons dans le nouvel an chinois, en même
temps qu’il fait un beau 23oC.
Les formalités douanières terminées,
nous prenons le train qui nous amène au centre-ville. De là, la navette nous amène directement à l’hôtel. Il est 16H30 le 30 janvier et n’oubliez pas
que nous sommes partie de Toronto le 29 janvier à 10H15 (partie de Québec pour
Toronto à 5h25). On a comme un petit
décalage qui accompagne l’apparente fatigue….
Une douche, un petit « somme » d’une heure et hop on est prêt
pour une petite visite d’orientation des alentours. Presque tous les restaurants sont fermés (à
cause du nouvel an) mais, comme chez-nous, le McDo est un bon dépanneur qui
nous permet de nous sustenter momentanément.
On se reprendra demain pour les repas à la saveur locale. Je ne sais pas comment c’est arrivé mais,
tout d’un coup un sérieux coup de barre nous oblige à changer nos projets pour
la soirée. Sans trop tergiverser nous
nous dirigeons vers notre plumard pour un bon dix heures de sommeil. Demain, nous commencerons la visite de la
ville….
Bonne nuit…
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