lundi 6 avril 2015

La force de Gibraltar et la belle de Cadix…

Bon, nous voilà rendus aux derniers balbutiements de notre voyage.  Que deux escales, avant notre arrivée à Southampton et le transfert à l’aéroport de « Heathrow ».  Nous passerons d’abord par le rocher de Gibraltar et le lendemain nous nous arrêterons à Cadix.  Quel phénomène que ce pic rocheux qui, dans notre jeunesse, était le leitmotiv d’une certaine compagnie d’assurance.  Comment pouvions-nous imaginer, lorsque nous entendions l’animateur dire : «…la force de Gibraltar », qu’il nous serait possible d’en fouler le sol?  C’est lorsque vous êtes rendus au faîte que vous constatez à quel point sa réputation n’est pas surfaite.  Chemin faisant, attiré par tout ce qui m’entourait, j’ai fait une chute m’étendant de tout mon long, comme on dit et permettant à tout le monde d’avoir un élément de comparaison sur la largeur du trottoir.  Ce n’est pas le temps de se plaindre, pour le moment, et je me relève pour attaquer le reste du parcours.  Nous nous rendons, avec des amis, au pied du téléphérique qui nous amènera au sommet et nous permettra de pouvoir avoir la tête dans les nuages sans pour autant se le faire reprocher.  Rendus sur place, nous décidons de prendre un taxi collectif car, le téléphérique coûte plus cher (34 €) et ne nous permet pas de visiter quoi que ce soit.  De plus, nous devons redescendre tout le trajet par nos propres moyens et à pied par surcroît (toute une trotte).  Le chauffeur de taxi nous offre de nous monter jusqu’au sommet en nous permettant de visiter la caverne militaire du XVIIIe siècle (Great siege tunnel), la grotte naturelle (St Michael’s cave, un bijou), le sommet (Barbary apes) avec les singes et tout ça pour 30 €.  De plus notre chauffeur, très volubile, nous expliquait les us et coutumes entremêlés d’histoires et de détails techniques sur l’emplacement.  Le seul problème c’est, qu’il était très très très volubile et que nous étions incapables de pouvoir poser des questions.  Ce que nous pouvons dire avec certitude, c’est que ce chauffeur espagnol ne portait pas dans son cœur le dénommé « Franco ».  Tout au sommet nous avons pu voir un phénomène plus qu’inhabituel.  Une route pour les automobiles et les piétons traversant une piste d’atterrissage de seulement 2 kilomètres.  Lorsqu’un avion doit atterrir ou décoller, la circulation automobile est immobilisée permettant ainsi à la piste de remplir sa fonction.  Nous terminons la journée sous un magnifique soleil et assis à une terrasse pour y prendre le repas du soir.  Gibraltar est un territoire outre-mer de la Grande-Bretagne, nous décidons donc, de prendre la spécialité de la place le : « fish and chips ».  Jamais nous n’avions vu de « fish and chips » aussi gros.  Adrienne était découragée, mais le poisson était tellement bon que nous avons accepté, avec sérénité, cette épreuve.  Nous revenons au navire à la brunante vers huit heures, car le capitaine aidé de son équipage bien entendu, lèvera l’ancre dans quelques heures pour Cadix.  Le retour est plus pénible que prévu.  La chute du matin refait surface et m’oblige à clopiner et à évaluer la distance restante.

Des « advils » et de la glace font des merveilles et me permettent de visiter Cadix.  Nous sommes
vendredi saint et fanfares et fervents nous le rappellent.  Dans la vieille partie de la ville, une procession déambule dans les rues en exhibant un baldaquin portant la Vierge et transporté par des fidèles, un autre, quelques mètres plus loin, de la crucifixion.  La fanfare scande les arrêts comme dans un chemin de croix, des fidèles cagoulés et portants le même costume font le trait d’union entre les baldaquins.  Un passant entame un chant, comme une complainte à la Vierge, sous l’admiration et le plaisir des autres passants, si nous nous fions aux applaudissements de la foule à la fin de sa prestation.  Nous nous déplaçons d’une rue à l’autre cherchant le meilleur angle pour ramener le meilleur souvenir.  Après ces quelques dévotions nous reprenons notre parcours de visite.  La ville a peint des lignes de couleurs différentes sur le pavé.  Ces couleurs représentent des parcours d’intérêts différents.  Une ligne verte vous amène à découvrir le vieux Cadix, une mauve vous conduit tout au long des monuments importants, une bleue pour un parcours administratif et enfin une jaune pour les amants des plages.  De plus, le centre d’information touristique nous a donné une carte identifiant les parcours et les attractions à ne pas manquer.  Nous avons voulu honorer cette journée un peu spéciale en visitant bon nombre d’églises.  Il faut dire qu’il est un peu difficile de faire autrement, compte tenu du nombre d’édifices religieux que cette ville possède.  Nous pouvions voir dans le même carré une cathédrale, une église, une place avec ses petites terrasses attendant d’être envahie et un peu plus loin, une autre église incrustée à travers les appartements n’étant identifiée que par la circulation citadine.  Une ville charmante avec ses petites rues tortueuses aves ses maisons et ses balcons si rapprochées qu’elles ne peuvent que jeter de l’ombre sur ses voisins.  Lorsque « Luis Mariano » chantait « La Belle de Cadix », je croyais qu’il parlait d’une belle fille, maintenant je sais qu’il chantait les louanges de la ville.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire