samedi 30 janvier 2016

C'est un départ...

Départ de Québec pour Toronto presque à l’heure.  Un vol sans problème, si ce n’est qu’un léger manque d’espace qui, forcément, empiète sur celui de ma blonde.  Tout est petit dans tous les sens du terme.  Même le compartiment à bagages où il faut se battre pour y faire pénétrer une mallette de cabine et dont on n’ose penser à l’acharnement qu’il faudra déployer pour l’en extirper.  Après une heure et demie de vol, nous entendons l’annonce de l’agent de bord qui donne le signal des cliquetis empressés d’en finir afin de sortir de cet habitacle.  Quelques instants plus tard, comme pour récupérer de la contraction subie dans le vol précédent, nous devrons attendre trois heures dans un espace démesurément grand avant l’embarquement pour la destination ultime : Santiago au Chili.  Une voix nasillarde nous annonce le début de l’embarquement tant attendu.  Les VIP d’abord puis les parents avec de jeunes enfants et enfin les autres qui se dirigent sans se soucier de rien, si ce n’est de l’effet d’entonnoir qui ralentit le flot d’impatients qui veut retrouver la place qui lui a été assigné par l’agent à la billetterie. Le 777 décolle et nous gardera prisonnier pendant les dix prochaines heures.  Heureusement la turbulence assidue tout au long du voyage, n’a pas affecté notre humeur, surtout lorsque le capitaine nous fait part de la température extérieure au Chili (je vous laisse deviner…).



Après les formalités douanières nécessaires, nous nous dirigeons vers notre hôtel pour les deux prochaines nuits.  Nous n’en revenons pas de la facilité et de la rapidité d’exécution de ces différentes tâches administratives obligées.  Le bla bla terminé, nous nous enfonçons dans les entrailles de la ville afin de faire un tour d’orientation nécessaire pour une visite plus approfondie le lendemain.  Santiago, une ville de six millions d’habitants, propre, patiente et invitante.  Pas de coup de klaxon, pas d’impatience de conducteur envers les piétons, car les piétons sont rois et maîtres aux intersections.  Une ville animée et non agressante, une  ville où on se sent à l’aise, une ville qui nous invite à manger dans la rue, sur une de ses nombreuses terrasses sans fla fla, où nous pouvons prendre le temps de prendre le temps.
 
Samedi matin, après un copieux petit déjeuner (pour que mes amis d’outre-mer se situent par rapport au moment de la journée), nous nous engageons de nouveau dans les rues de la ville.  Nous sommes ébahis du changement d’activités d’avec la veille.  Autant hier, nous pouvions imaginer la densité de la population, autant aujourd’hui, nous avons l’impression d’être dans une autre ville.  Cette dernière profite de son samedi (comme on dit chez-nous) en se réveillant lentement.  La ville s’est faite discrète, presqu’inanimée se laissant réchauffer par un soleil bien portant.  Nous aussi, nous subissons cette présence et nous nous ajustons à cet état, en diminuant  la cadence de notre démarche.  Surtout, que nos recherches sur les différents points d’intérêts nous démontrent un choix limité.  Nous faisons contre mauvaise fortune bon cœur et nous nous abandonnons pour profiter de ce moment d’oisiveté obligé.  Chemin faisant, nous profitons de l’occasion qui nous est donnée, d’effectuer un « test de goût de soda » chez le grand « M ».  Le résultat est concluant, pour nous, il n’y a pas de différence, quoiqu’il aurait fallu avoir un échantillon  québécois pour un exercice plus scientifique….  L’heure avançant, nous décidons de revenir sur nos pas, tout en cherchant un resto sympa pour le repas du midi.  C’est un restaurant italien qui remporta la palme.  Bon choix car, l’emplacement, le serveur et la nourriture étaient au rendez-vous à un tel point, que nous décidons d’y revenir le soir même.

De retour à l’hôtel, nous nous changeons pour profiter des « à-côtés » que nous offre le « Sheraton » dont les chaises longues sous ombrelles, la piscine et les services connexes.  Aussitôt dit aussitôt fait, nous nous approchons de la récompense, soit la piscine et la « vie des gens riches et célèbres ».  Nous sommes bien installés et je me dirige vers cette masse d’eau qui ne cesse de m’attirer.  Ce fut une des plus grandes surprises de ma vie lorsque mon pied prit contact avec l’élément liquide, une vraie douche froide.  Je crois que la piscine est directement connectée sur le robinet d’eau froide.  Je vous laisse imaginer tous les états d’âme que mon corps a dû subir avant l’immersion complète.  Je bouge le moins possible car, je veux minimiser au maximum l’effet de la variation de la température.  Tout d’un coup un flash hante mon esprit et je me mets à imaginer les gens dans l’eau lors du naufrage du Titanic….  Par contre, j’ai ressenti à la sortie de la piscine, comme un effet thérapeutique et je venais de perdre toute trace de fatigue.


Là-dessus je vous laisse, car il faut déjà se préparer pour demain où nous embarquons pour le début de notre croisière.

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