vendredi 25 novembre 2022

La ligne du temps...

 Nous sommes partis du « Royaume du Tonga » le 28 octobre à dix-sept heures trente minutes comme prévu (à Québec il était 23h30 le 27 octobre, oui, oui).  Cependant, c’est sous une forte pluie que nous parcourons les premiers kilomètres comme si tout le Tonga pleurait notre départ parce que nous avions été si populaires et gentils, lors de nos visites.  Demain, nous serons en mer pour les deux prochains jours.  La particularité ici, c’est que les deux prochains jours auront la même date soit le 29 octobre.  Nous traverserons, pendant ces deux jours, la ligne de changement de date.  Adrienne m’explique que, la terre étant ronde, le soleil se lève à certains endroits pendant que chez-nous, nous nous levons pour vivre la dernière journée avant le « Bye, bye ».  Le 30 octobre, nous aurons toujours 6 heures (au lieu de dix-huit) de décalage mais ce sera le même jour.  Vous avez peut-être de la difficulté à comprendre mais, nous, nous l’avons subi.  Rappelez-vous que nous n’avons pas eu de 17 octobre pour les mêmes raisons c’est-à-dire la traversée de la ligne de changement de date.  Nous savons que l’équateur divise notre boule nourricière en nord et sud.  Il fallait en faire de même pour situer l’est et l’ouest en créant un méridien 0o qui traverserait perpendiculairement l’équateur.  Selon Techno-science.net : « Le choix du méridien de Greenwich comme premier méridien est arbitraire.  Le méridien de Greenwich fut adopté comme standard international en octobre 1884 à la conférence internationale du méridien de Washington ».  Dites-vous qu’aujourd’hui nous nous posons plus de questions et que nous vivons au gré du soleil levant….
 
Nous n’avons pas vu de différence entre le 29 et le 29.  C’est normal, c’est la même journée et ça c’est mieux que la semaine des quatre jeudis.  Nous nous dirigeons vers « Avatiu, Rarotonga » qui n’a rien à voir avec le Tonga.  Pour nous, ce sera notre deuxième chance de voir la faune et la flore marines dans leur habitat naturel et ce sera à nous de nous adapter.  La mer, depuis quelques jours, ne cesse de s’agiter pour nous rendre la démarche sur le navire, presqu’à l’ivresse.   Ce n’est pas un bon présage surtout qu’à « météo média » on prévoit de forts vents et de la pluie.  Mais nous nous disons que comme « météo-mensonge » (c’est comme ça que mes amis l’identifient) se trompe souvent il peut le faire aussi, pour cette partie du monde.  Ce soir nous décidons de nous faire plaisir et de réserver au « Pinacle grill » pour notre repas du soir où nous pourrons nous faire servir une bisque de homard, crevettes et pétoncles presque, à volonté.  Nous sommes installés à notre table près à faire plaisir à nos papilles.  Nous avons été bien servis avec l’entrée de crevettes et le plat principal qui alignait cinq magnifiques pétoncles cuits à la perfection.  C’est juste malheureux que le cuisinier, dans un moment d’inattention, nous en sommes certains, ait échappé la salière dans la bisque.  Peu importe, nous avons eu une agréable soirée et nous nous nourrissions d’espoir pour la journée du lendemain.  Le sort s’acharne contre nous et nous le comprenons d’autant plus rapidement, lorsque la voix du capitaine retentit pendant notre petit déjeuner.  Les vagues sont plus importantes que la dernière fois et nous voyons paraître au loin les nuages qui vont donner le ton à la journée.  La pluie est forte et froide, dansant au gré du vent.  Nous en sommes quitte pour un moment de « zenitude » et souhaiter que demain lorsque nous serons à « Airulaki, Cook Island », Dame nature sera plus clémente et pleine de compassion envers nous.
 

Nous avons bien fait d’y croire car, le jour venu, nous avons pu débarquer et mettre à profit nos projets de « plongée en surface » (traduction libre de « snorkeling ».
  Il nous a fallu, quand même, un bon trente-cinq minutes de marche sous un soleil de plomb et une route typique des îles à caractère britannique pour arriver à l’endroit idéal.  Un sable blanc, une mer émeraude si claire que nous pouvions voir où nous mettions les pieds.  Nous pouvions voir les coraux à contourner et les mouvements à contempler.  Je n’ai fait ni un ni deux et j’ai pris ma caméra spécialement achetée pour la photographie sous l’eau.  Je me sentais comme Coustaud qui allait à la recherche d’images à partager avec la terre entière (d’abord avec mes amis) en leur faisant découvrir une tout autre réalité.  J’enfile mon masque, accroche la caméra à mon poignet et je me lance à la poursuite de la perle rare, du prix Nobel de la photo, de l’inédit.  Ne vous inquiétez pas, je suis vite revenu à la réalité dès la première plongée, en découvrant des espèces déjà vues dans plusieurs reportages mais tellement plus magnifiques à proximité pour, presqu’oublier d’immortaliser la scène offerte.  Je me lance et appuie sur le bouton pour capter tout ce qui bouge ou pas.  Je lutte constamment contre les éléments comme la pesanteur et non l’apesanteur, les courants marins et la faune elle-même qui tentent de m’éloigner de mon objectif.  Ce n’est pas grave car, avec la quantité de « clics » effectués j’ai sûrement capté l’essentiel.  Pourvu que la batterie ait assez de charge et la carte assez de mémoire….  Pas de souci pour ces deux conditions mais le réglage de la caméra était surtout fait pour des paysages et non pour des fonds marins.  Mes amis ne verront pas les mêmes images que moi mais je serai là pour faire les corrections verbales nécessaires.  Nous nous reprendrons dans une prochaine escale.

1 commentaire:

  1. Malgré ces intelligentes et scientifiques explications du non-changement d'heure alors que la terre continue de tourner et tout le tralala, comme toujours, je n'y comprends que dalle!! Mais bon, MERCI pour les efforts déployés... 👍👏
    Quant aux beautés des fonds marins côtoyés, n'ayez crainte, je vous crois sur parole....

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