Nous avons quitté à 17h30 « Lautoka, Fidji » en direction des Îles Cook plus précisément à « Nuku’alofa, Tongatapun » dans le « Royaume du Tonga ». Nous allons être en mer pour une journée entière plus une nuit. Nous profiterons de ce nouvel endroit car, c’est pour nous, la première fois que nous y mettrons les pieds. Le navire sera à quai, donc peu importe le temps qu’il fera nous pourrons débarquer et visiter à notre guise, surtout que nous y serons pour deux jours. Parlons un peu de l’endroit que nous allons visiter. C’est une île qui a la forme d’un hameçon et qui dans sa partie la plus grande, abrite une lagune intérieure. D’après les commentaires reçus, il nous semble que Jacques Brel aurait pu s’inspirer de l’endroit pour écrire sa chanson qui parle du « plat pays » et les mots lui seraient venus aisément. Ce n’est pas un euphémisme de penser ainsi car, le plus haut point de l’île atteint une altitude maximum de quinze mètres. Dans ses commentaires matinaux, le capitaine nous annonce que la journée où nous arriverons, sera nuageuse avec des percées de soleil et de la pluie en fin de journée seulement.
Arrivés à bon port et avant que les formalités soient terminées, nous assistons à un spectacle de bienvenue offert par une troupe folklorique du Tonga. Costume et musique traditionnel nous amènent dans un autre état d’esprit et nous préparent à l’intégration et l’acceptation des us et coutumes de la place. Les yeux fixés sur les danseurs et les oreilles bien à l’écoute d’une musique différente, je me laisse envahir par un scénario qui m’amène à l’époque de la découverte de ces îles où tout était plus simple. Il a suffi que mon regard se dérobe de la scène pour revenir brutalement à la réalité du béton et de ses structures. Nous avons la permission de sortir et de visiter les environs. Nous avions remarqué que pour ce faire, nous devrons longer un long quai bordé par des boutiques présentant plus ou moins les mêmes souvenirs (expérience déjà vécue) avant de traverser le portail qui s’ouvre, finalement, sur la ville. Nous suivrons un parcours, conseillé par l’office du tourisme du Tonga, qui nous fera voir les principales attractions de l’endroit. Après avoir franchi les premiers obstacles et tout au long de notre parcours nous bifurquons de temps en temps afin d’enrichir le tracé suggéré. C’est ainsi que nous avons pu visiter une église de forme circulaire et qui avait la particularité d’avoir les portes ouvertes, « l’église St-Antoine-de-Padoue ». Nous comprenons mieux la situation, après avoir gravi les marches, lorsque nous remarquons la présence d’un tableau d’où nous pouvions lire deux noms à la calligraphie recherchée et la présence d’un tapis blanc en fausse fourrure dépliée jusqu’à l’autel. Il y a du mariage dans l’air, comme dirait l’autre…. Ce sont les deux éléments les plus huppés de l’endroit, ce qui contraste avec la simplicité et le dépouillement de l’ensemble. Après un petit moment de recueillement, nous poursuivons notre visite en reprenant là où nous l’avions laissée. C’est ainsi que nous avons pu voir le cimetière royal avec ses dômes traditionnels pour démarquer les différentes sépultures, une cathédrale nous laissant croire qu’elle a subi un bombardement, la maison du gouverneur défraichie et un palais royal qui se distingue de tout bâtiment autour. Le palais royal est un bâtiment en bois
- Nous : « no photo »
- Lui : « no photo » mêlant le signe à la
parole.
Nous sommes repartis en omettant de lui dire que nous avions
déjà l’image en boîte. Heureusement le
reste de la population est beaucoup plus agréable et conviviale. Il n’est pas rare de rendre des salutations à
des passants comme si nous nous connaissions depuis longtemps. Nous revenons au navire et nous planifierons
la deuxième journée dans le Royaume du Tonga.
Nous avions projeté d’aller à la plage ou de voir la lagune intérieure si le temps nous le permettait. Il n’y a pas de plage près de l’endroit où nous sommes accostés et nous devrons prendre un taxi pour satisfaire notre désir. Nous nous informons du coût du transport et nous apprenons avec stupéfaction qu’il nous en coûterait soixante-quinze dollars américains pour l’aller seulement. La décision est facile à prendre, d’autant plus que nous avons encore plusieurs jours de plage qui nous attendent. Nous retournons au navire pour enfiler de meilleures chaussures et nous partons à la découverte de la lagune intérieure qui se retrouve approximativement à deux kilomètres et demi du navire. Nous empruntons les mêmes rues qu’hier mais cette fois sans dévier de notre objectif. Plus nous avançons plus nous découvrons un autre aspect de cette ville. L’arrière-pays se caractérise par une série de contrastes qui s’imposent à nous. Une nouvelle construction avec un aménagement paysager hors pair côtoyant des terrains en jachère ou bien une construction rudimentaire qui se perd dans une végétation non
contrôlée. Des chiens errants indifférents à notre présence qui recherchent le frais et l’ombre et d’autres bien nourris, aboyant pour défendre un territoire prédéterminé par un maître absent. Finalement nous apercevons la lagune vert émeraude comme une mer intérieure qui abrite, probablement, plus de pollution qu’elle ne veut bien laisser paraitre. Nous prenons un chemin différent pour le retour. Si le parcours est différent il en va tout autrement pour l’aspect des lieux qui fait voisiner une usine, une manufacture, une école primaire et secondaire, un entrepôt de quincaillerie démesuré, une épicerie de quartier dans un garage et des habitations de toutes catégories. Malgré tout ça, les gens restent toujours aussi agréables et nous lancent des « hello » même à pleine vitesse dans la voiture de leurs parents. Nous garderons un très bon souvenir du « Royaume du Tonga ».
En ce moment même où je lis cet article, vous êtes maintenant de retour. Espérant qu'ici aussi, on vous fait grâce de tout plein de superbes sourires avec les lèvres et aussi avec les yeux! Ce matin, j'"enfile" vos derniers textes....À tantôt donc
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