mercredi 30 janvier 2013

Trinidad et Tobago



Aujourd’hui mon ordinateur a fait des siennes et il ne voulait vraiment pas collaborer.  D’abord le lien internet était tellement faible qu’il rendait la communication d’une lenteur proverbiale.  S’il n’y avait eu que ce problème mais non, voilà que mon traitement de texte se met de la partie et ne fonctionne plus, lui non plus, d’aucune façon.  À chaque fois que je démarrais mon « word », je ne sais pas pourquoi mais il cherchait sans cesse une solution sur internet à un problème quelconque que je n’ai jamais pu identifier.  J’entends d’ici certaines mauvaises langues énoncer l’hypothèse du « 18 pouces » comme étant la source de ce disfonctionnement informatique.  À tous ces gens je dis que c’est impossible car, Adrienne étant à mes côtés et épiant mes moindres gestes, la marge d’erreur était inexistante.  Mais laissons cette quête de coupables et souvenez-vous que la communication « WiFi » était trop, beaucoup trop lente pour permettre à quoi que ce soit de s’enregistrer sur mon ordi.  Problème insoluble solution extrême.  J’ai donc dû réinstaller le logiciel de  traitement de texte qui était devenu inopérant et ainsi récupérer le message que je voulais vous transmettre.  Malgré tout ça, tout s’est bien terminé car vous avez pu me lire.  Quand je dis « me » lire, ce n’est pas vraiment moi, vous l’avez compris mais une extension de moi, un autre moi, un moi typographique.  Adrienne pense à un « moi » expansible….
Le voyage continu et nous sommes rendus à « Trinidad et Tobago », deux îles qui font partie du « Commonwealth ».  Deux îles avec un côté britannique dans l’appareil judiciaire et gouvernemental et dans la conduite automobile (à gauche).  Il faut donc porter une attention un peu plus particulière lorsque nous voulons traverser.  « Pas de bol », diraient les Français, nous sommes arrivés un dimanche et tout était fermé : c’est le jour du Seigneur… rappelé par plusieurs confessions religieuses dans un espace restreint.  Ici le catholique, le pentecôtiste, le témoin de Jéhovah, les adventistes ou tous autres « …tistes » que ce soient, se côtoient sans aucun problème. 
Nous continuons de déambuler péniblement dans les rues par une chaleur accablante accentuée par le béton.  Je me sens comme un petit pain terminant sa cuisson (Adrienne parlerait plus d’une bonne grosse brioche…).  Au tournant d’une rue nous apercevons une lueur de verdure à l’horizon.  Serait-ce notre première destination recherchée soit : le « Queen’s Park Savannah » avec en bordure à l’ouest « The Magnificent Seven », qui sont des constructions datant de 1904?  Au fur et à mesure que la rue ouvre ses bras nous permettant d’en voir un peu plus à chaque pas, nous avons un regain d’énergie qui nous permet de poursuivre notre quête (voyez-vous dans cette phrase toute la difficulté de mettre un pas devant l’autre sous cette chaleur écrasante).  Enfin arrivés à destination c’est la déception qui était au rendez-vous.  Les merveilles qui devaient nous éblouir étaient toutes en rénovation et enrobées de tôles et de toiles de toutes sortes, agrémentées d’échafaudages telles des toiles d’araignées devant un objet d’art.  Nous rebroussons chemin et le retour a été tout aussi pénible car la chaleur n’ayant pas diminué nous avions en plus, l’impression d’avoir marché pour rien.  À chacun sa souffrance direz-vous?
Une nuit de sommeil, à vitesse réduite, nous amène à Tobago, l’île voisine.  Beaucoup plus petite mais tout aussi chaude.  Nous avons prévu une sortie en mer dans une embarcation à fond de verre.  Impressionnant, la couleur de l’eau changeant au gré des profondeurs, la forme et la couleur des coraux et les poissons de toutes les couleurs nageant avec une aisance qui fait envie.  C’est de la « haute définition » lorsque vous vous permettez l’examen de plus près avec « masque et tuba ».  Un peu plus tard, à deux kilomètres de la côte, on s’arrête sur un petit banc de sable, en pleine mer, pour un temps de baignade dans la mer des Caraïbes.  Irréel et fantastique.  Par la suite, notre guide nous invite à faire un détour dans une « mangrove » où eau douce et eau salée se côtoient.  C’est toujours impressionnant de voir ces racines aériennes forcer l’ancrage des palétuviers permettant la stabilité du sol sur la mer.  De retour sur le « Maasdam » on prend un temps de repos avant de retourner en ville pour un bain de foule.
Demain de retour en mer vers « Devil Island » (Ile du Diable) là où « Papillon » a été déporté pour son crime…
P.S. Ces quelques lignes sont pour mes amis de neige (Jean, Jacques, Danny et Martin).  Vous devriez faire vos ententes pour le diésel ici à Tobago car, pour un gallon impérial (qui est plus gros que l’américain) vous paierez à la pompe  25¢.

dimanche 27 janvier 2013

Vite vers Curaçao...


Lorsque vous venez de passer 36 heures en mer, vous vous attendez à obtenir une récompense en conséquence.  On ne demande pas « grand-chose » quoi!  On aurait pu avoir un paysage enchanteur ou un accueil avec des musiques encore inconnues ou des autochtones avec de drôles de costumes ou tout autre événement qui nous démontre que nous avions raison d’attendre.  Eh bien non ça n’a pas été le cas.
Nous avons donc accosté à « Aruba », une île de 320 km carrés insipide et sans intérêt si ce n’est que d’être néerlandaise.  Un point dans l’océan que je vous défie de trouver sur une carte géographique.  Soyez assuré que je ne conseillerais à personne de venir à Aruba pour passer des vacances.  C’est un endroit qui ne mérite même pas d’être vu en transit….

Heureusement les autres îles néerlandaises « Curaçao et Bonaire » furent beaucoup plus intéressantes et agréables à visiter.  En arrivant à Curaçao on se serait cru vraiment en Hollande, avec ses petites maisons étroites au style un peu particulier.  De plus, un ex-gouverneur ayant des problèmes de vision avait demandé aux habitants de l’île de peindre les maisons de couleurs pastelles afin de l’aider dans ses déplacements.  Cette idée originale a eu pour effet de la rendre presqu’unique.  Nous étions dans un autre monde.  Ces couleurs pastelles ont, j’en suis certain, eu un effet sur les habitants de la région.  Un petit paradis (oups! je me suis échappé en utilisant « petit »).  Une des attractions de Curaçao est son pont flottant.  Le plus souvent, pour faire passer un navire de l’autre côté d’un pont on lève celui-ci, mais à Curaçao on a innové en confectionnant un pont flottant.  Attaché à une extrémité et muni d’un moteur à  l’autre extrémité, un opérateur actionne le système et le tout se déplace dans l’eau créant ainsi l’espace nécessaire au passage de l’embarcation. 

Cette ingéniosité fut développée par un Américain en 1888, le même qui introduisit la glace et l’électricité sur l’île.  Au départ on demandait 2¢ pour les gens portant des chaussures et rien pour ceux allant pieds nus.  On s’est vite rendu compte que les pauvres empruntaient des chaussures et les riches le traversaient pieds nus.  Les autorités renoncèrent à cette mesure et aujourd’hui cette traversée est gratuite.  Côté économie, on raffine le pétrole en provenance du Venezuela.  Il y a déjà eu des exploitations de filons d’or, mais aujourd’hui elles ne sont plus rentables.

Bonaire est la dernière des îles néerlandaises visitées.   Cette île longue de 40 km est la plus sèche des Antilles.  Parsemés de cactus et de figuiers de Barbarie, elle présente un terrain sablonneux au sud et montagneux au nord.  Sa principale économie est les marais salants qui produisent un sel d’un blanc et d’une qualité hors du commun.  Autrefois ce sont les esclaves qui cueillaient à mains nues ce précieux élément mais, aujourd’hui on a mécanisé le tout.  Par contre, ce qu’il faut souligner c’est l’ingéniosité pour accentuer le processus d’évaporation d’eau.  On ajoute des bactéries qui colorent l’eau permettant ainsi une plus grande absorption de la chaleur et causant l’évaporation plus rapide.  Ces bactéries disparaissent avec l’évaporation, laissant un sel d’un blanc éclatant.  Par contre, l’île ne possède aucun point d’eau douce il faut donc désaliniser l’eau de mer.

Nous levons l’ancre à16h30 pour « Trinidad et Tobago », (quand je dis « nous » vous comprenez que nous avons céder les droits au capitaine et à son équipage) ce qui veut dire que demain nous serons en mer.  Ah oui! J’oubliais de vous dire que la température se maintient entre 28 et 32oC.  Loin de moi le goût d’être déplaisant, mais comme nous avons un bulletin quotidien « The Canadian » qui nous indique le temps qu’il fait à Montréal, je crois qu’il est de mon devoir d’acquitter une tâche qui n’est pas assumée par vos quotidiens préférés.  Ne voyez là qu’un souci d’équité….

mercredi 23 janvier 2013

Grand Cayman...


Navré d’apprendre qu'à Québec la neige est de plus en plus présente.  Ici c’est la consternation et nous sommes désolés de ne pouvoir participer plus activement à votre bonheur et à vos activités.  Adrienne veut que je m’excuse pour mon « « arrogance » mais, ne connaissant pas ce mot, je me dis que c’est sûrement une observation timide qui me permet de poursuivre.

Lundi, le 21 janvier nous débarquons sur l’île « Grand Cayman ».  Cette île représente les trois quarts de la masse terrestre des îles Cayman, avec une superficie de 460 km carrés.  En fait, c’est la plus importante des îles avec ses 52 000 habitants et sa capitale est « George Town ».  Les îles « Cayman » furent découvertes par Christophe Colomb en 1503.  À ce moment, il vit une grande quantité de tortues autour des différentes îles et nomma cet endroit « Las Tortugas » en cet honneur.  Dans les siècles qui suivirent, les îles étaient surtout visités par les pirates et les chasseurs de tortues mais, pas de résidents permanents jusqu’en 1660 où, quelques déserteurs de l’armée britannique en provenance de la Jamaïque, s’y établirent.  Ces îles sont entourées par de nombreux récifs qui ont été la cause de naufrages donnant naissance, par le fait même, à la principale occupation du temps : le pillage.  Le plus grand désastre eu lieu en 1794 lorsqu’un navire frappa un récif et causant une réaction en chaine de naufrages de 9 autres vaisseaux.  Aujourd’hui, les cartes marines sont de meilleures qualités et rendent ces événements plus rares.

Pour notre visite culturelle nous avions pris une excursion afin de voir un élevage de tortues vertes.  Conscient de la disparition possible de cette espèce marine, une ferme d’élevage vit le jour.  La « Green Turtle Farm », première ferme d’élevage de tortues vertes au monde, assure ainsi le ravitaillement en viande, cuir et écailles.  De cette manière, on contribue à la protection de cette espèce menacée.  Pour ma part je n’avais jamais vu de tortues marines aussi grosses d’aussi prêt.  Malgré tout je dois dire que c’était quand même un peu décevant car, l’élevage n’a pas le cachet du naturel, de l’imprévu.  C’est comme, lorsque par un heureux hasard vous voyez apparaître une forme quelconque et que vous criez pour que votre entourage bénéficie de votre vision mais, que cette dernière disparaît aussitôt, laissant les autres un peu pantois et sceptiques.

Après la visite, sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés pour admirer une plage magnifique.  La « Seven Mile Beach » qui affiche une mer d’un bleu vert invitant et une plage au sable immaculé comme dans les films ou dans nos rêves.  Plus loin un tout autre spectacle s’offre à nos yeux.  « Go to  Hell » comme on dit ici, nous amène dans un endroit recouvert de roches noires  ressemblant à des flammes maudites sortant du sol.  Cette formation rocheuse est le résultat de la combinaison de roches poreuses et de pluies acides.  Nous poursuivons notre route pour revenir à la capitale « George Town ».  Vues les dimensions de l’île on en a vite fait le tour.  Comme c’est un endroit majeur pour des évasions fiscales, on se promène à travers banques de toutes sortes (quand on en a vu une on les a toutes vues) et de nombreux magasins de bijoux (plus spécialement des diamants).  Ce n’est vraiment pas la place pour les magasins à rabais.

Demain journée en mer…

lundi 21 janvier 2013

Premier arrêt


Premier arrêt « Key West ».  Cette petite île revendique fièrement le fait d’être la détentrice du point le plus au sud des États-Unis (certains citoyens en doute mais, j’ose croire qu’on a vérifié avec un GPS).  Seulement 90 milles (145 km) la séparent de Cuba.

Ici, pas d’édifices en hauteur, mis à part un ancien phare aujourd’hui transformé en musée ou une église presbytérienne avec ses clochers pointant vers le ciel.  Tout en déambulant dans les rues, nous nous arrêtons quelques instants près de la maison d’Hemingway.  Doucement une  impression de déjà-vu m’envahit graduellement et   l’image qui me vient en tête ressemble à un souvenir d’un « Old Orchard » de ma jeunesse mais sans les « Piers » et leur odeur persistante de pizza.  Un endroit au bord de mer avec ses maisons en bois, défraichies, usées, mais témoins d’un passé et avec une attitude de laissez-faire.  Les principales rues sont parsemées de boutiques de toutes sortes qui sont semblables et différentes en même temps.  La température clémente rend la promenade agréable.

Historiquement, Key West, a été le théâtre de bien des guerres.  Témoin au XIXième de la guerre civile, de celle mené contre la piraterie qui avait pris de l’ampleur après la chute de  Napoléon en France et, par la suite, des deux grandes guerres mondiales 14-18 et 39-45.

Demain nous poursuivrons notre route vers l’île « Grand Cayman » et nous devrons, pour ce faire, contourner l’île de Cuba à l’ouest.  Nous aurons besoin d’une quarantaine d’heures pour arriver à destination.  Cette observation ne me sourit guère car, on se souviendra qu’à chaque jour il faut avoir son lot d’exercices sans quoi le tour de taille risque d’être altéré (dû à la qualité, la quantité de victuailles à notre disposition).  Donc 6h45 baskets aux pieds et Elvis qui cadence le rythme, je pars à la conquête d’un 5 km d’effort qui me donnera à la fin, un sentiment de satisfaction et de devoir accompli.  Heureusement quelquefois, Elvis se calme et m’envoie un « Love me tender » me permettant ainsi de récupérer un peu.  Un magnifique lever de soleil d’un rouge orangé démasquant une silhouette cubaine devient la récompense qui me confirme que je suis au bon endroit au bon moment.

La journée s’annonce belle avec quelques nuages mais, suffisamment chaude pour nous permettre d’alterner piscine et chaise longue.  C’est une bien mince consolation, surtout que je viens d’apprendre que le « Canadien » a perdu son premier match au main des « Maple Leafs » (pas la même feuille d’érable que sur les billets de vingt dollars…l’incompétence n’a pas de prix…).



jeudi 17 janvier 2013

On quitte le froid...


Il est 4 heures du matin et ça sonne à la porte.  Encore les yeux dans le sommeil Adrienne ouvre la porte.  C’est Jean, mon ami accompagné de Denise son épouse, qui viennent nous chercher pour nous conduire à l’aéroport.  Trouvez-en des amis qui se lèvent à 3h30 du matin juste pour vous rendre service et vous faire plaisir.  Y en a pas beaucoup, mais moi, j’ai la chance de les connaître.
Le départ de notre vol pour Fort Lauderdale est prévu pour 5h50.  Bien entendu, nous sommes arrivés un peu trop tôt, mais j’en connais une à qui ça convient parfaitement.  Le comptoir d’enregistrement ouvre ses portes et nous permet de finaliser les formalités d’usage à l’embarquement, tout en espérant qu’on ne nous tiendra pas rigueur pour l’excédentaire « masse de fourniture » » foulé par Adrienne.  Pourtant nous  avions fait des efforts en diminuant la dimension des valises.  Mais ma douce moitié a trouvé des sacs où elle peut, après avoir inséré le nécessaire, en faire le vide ce qui a pour effet d’en réduire considérablement les dimensions et d’augmenter par le fait même l’espace restant à remplir de ce bagage roulant. 
Tout va bien et nous passons à la prochaine étape qui nous amène à l’intérieur d’un DH8 pour le PET de Montréal où nous prendrons une correspondance pour les USA.  Première partie tout va bien et nous nous rendons au quai d’embarquement pour prendre un Airbus 320.  On annonce le début de l’embarquement et nous nous retrouvons à notre place bien assis et les bagages à main bien classés au-dessus de nos têtes.  Une voix nasillarde d’un commandant de bord avec un fort accent nous annonce que près de Toronto il y a de très forts vents et que si nous étions capables de partir le plus tôt possible ce serait pour le mieux.  On a tout de suite été mis en confiance et tout allait bien (surtout qu’Adrienne n’avait pas compris ce que venait de dire ce fin psychologue).  Par contre je dois dire qu’il a admirablement bien géré la situation.  Après un bon détour qui augmenta le parcours de 40 minutes, le vol s’est, tout compte fait, très bien passé. À peine posé sur la piste de l’aéroport de Fort Lauderdale notre cher commandant récidive en nous annonçant un beau 26 degrés.  Parfois il faut être patient pour avoir notre récompense…


On dirait qu'il y a des sentiers de VTT même en Floride....  Qu'en penses-tu Danny?

mardi 8 janvier 2013

Le parcours...

Voici notre parcours pour cette croisière.


Nous sommes prêts de notre départ.  Eh! oui, mecredi le 16 janvier prochain, nous quitterons la neige pour des cieux plus cléments.  Nous aurons une pensée toute particulière pour vous...(surtout pour mes amis déneigeurs qui commencent à en avoir par-dessus...).  L'hiver c'est beau et bon,  mais à petite dose.  Bon, assez bavardé il faut finaliser les préparatifs.
 
Voici le parcours qui vous permettra de nous suivre au jour le jour si vous le voulez bien...