Le
voyage continu et nous sommes rendus à « Trinidad et Tobago », deux
îles qui font partie du « Commonwealth ». Deux îles avec un côté britannique dans
l’appareil judiciaire et gouvernemental et dans la conduite automobile (à
gauche). Il faut donc porter une
attention un peu plus particulière lorsque nous voulons traverser. « Pas de bol », diraient les
Français, nous sommes arrivés un dimanche et tout était fermé : c’est le
jour du Seigneur… rappelé par plusieurs confessions religieuses dans un espace
restreint. Ici le catholique, le
pentecôtiste, le témoin de Jéhovah, les adventistes ou tous autres
« …tistes » que ce soient, se côtoient sans aucun problème.
Nous
continuons de déambuler péniblement dans les rues par une chaleur accablante
accentuée par le béton. Je me sens comme
un petit pain terminant sa cuisson (Adrienne parlerait plus d’une bonne grosse
brioche…). Au tournant d’une rue nous
apercevons une lueur de verdure à l’horizon.
Serait-ce notre première destination recherchée soit : le
« Queen’s Park Savannah » avec en bordure à l’ouest « The
Magnificent Seven », qui sont des constructions datant de 1904? Au fur et à mesure que la rue ouvre ses bras
nous permettant d’en voir un peu plus à chaque pas, nous avons un regain
d’énergie qui nous permet de poursuivre notre quête (voyez-vous dans cette
phrase toute la difficulté de mettre un pas devant l’autre sous cette chaleur
écrasante). Enfin arrivés à destination
c’est la déception qui était au rendez-vous.
Les merveilles qui devaient nous éblouir étaient toutes en rénovation et
enrobées de tôles et de toiles de toutes sortes, agrémentées d’échafaudages telles
des toiles d’araignées devant un objet d’art.
Nous rebroussons chemin et le retour a été tout aussi pénible car la
chaleur n’ayant pas diminué nous avions en plus, l’impression d’avoir marché
pour rien. À chacun sa souffrance
direz-vous?
Une
nuit de sommeil, à vitesse réduite, nous amène à Tobago, l’île voisine. Beaucoup plus petite mais tout aussi chaude. Nous avons prévu une sortie en mer dans une embarcation
à fond de verre. Impressionnant, la
couleur de l’eau changeant au gré des profondeurs, la forme et la couleur des
coraux et les poissons de toutes les couleurs nageant avec une aisance qui fait
envie. C’est de la « haute
définition » lorsque vous vous permettez l’examen de plus près avec
« masque et tuba ». Un peu
plus tard, à deux kilomètres de la côte, on s’arrête sur un petit banc de
sable, en pleine mer, pour un temps de baignade dans la mer des Caraïbes. Irréel et fantastique. Par la suite, notre guide nous invite à faire
un détour dans une « mangrove » où eau douce et eau salée se côtoient. C’est toujours impressionnant de voir ces
racines aériennes forcer l’ancrage des palétuviers permettant la stabilité du
sol sur la mer. De retour sur le « Maasdam »
on prend un temps de repos avant de retourner en ville pour un bain de foule.
Demain
de retour en mer vers « Devil Island » (Ile du Diable) là où « Papillon »
a été déporté pour son crime…
P.S.
Ces quelques lignes sont pour mes amis de neige (Jean, Jacques, Danny et
Martin). Vous devriez faire vos ententes
pour le diésel ici à Tobago car, pour un gallon impérial (qui est plus gros que
l’américain) vous paierez à la pompe 25¢.