Nous
nous préparons ce matin pour notre première sortie à terre. Comme de jeunes jouvenceaux, nous sommes
fébriles aux découvertes que nous allons faire.
On nous a fait tellement de belles promesses telles que : arbres
fruitiers à profusion, excursion à bord d’un train d’une autre époque,
transformation de café et dégustation de produits locaux. Nous prenons un petit déjeuner assez copieux
car, entre le moment du départ et le retour prévu pour 16h30, nous n’aurons que
la dite dégustation pour subvenir à notre besoin alimentaire du midi. Nous engloutissons bagels, saumon fumé,
céréales et quelques accompagnements afin de combler notre manque à
gagner. Voilà une bonne chose de faite, passons
à la suivante. Nous plaçons donc dans
notre sac à dos bouteilles d’eau, caméra, chandails (pour l’altitude…),
imperméable, anti moustique (comme s’il n’y en avait pas assez chez-nous il
faut venir en chercher ici) et médicaments de base en cas. Nous nous habillons en fonction du temps
qu’il fait soit un beau 26oC et vu que nous sommes plutôt habitués
d’agir en fonction d’un -26oC, vous comprendrez notre dilemme. Nous arrivons quand même à nos fins et nous
rejoignons le groupe pour un trajet d’un peu plus d’une heure au travers des camions
remorques, des voitures, des motos et des piétons sur des routes à peine plus
larges que la « rue du Trésor ».
En plus, merde, ils conduisent du mauvais côté de la chaussée.
Au premier arrêt, nous visitons un temple bouddhiste (Sam
Poo Kong) avec toutes ses couleurs, ses croyances et son encens accompagnant
continuellement le visiteur, croyant ou non, comme pour diminuer le stress de
la route ou est-ce le temps de faire une prière pour le reste du parcours? À peine avons-nous repris nos sens qu’un retentissant
« fifteen » (numéro de notre groupe mais, en anglais) se fait
entendre comme un signal pour le retour à l’autocar. Nous retournons lentement comme pour étirer
un moment de sécurité passager. Nous
nous laissons aller et faisons confiance au seul conducteur que nous
connaissons. Surprise, ce dernier
s’engage sur une autoroute qui, selon nous, serait d’une construction plus
large. Pas de problème, nos prédictions
s’avèrent fondées en ce moment, ce qui permet un autre moment de détente. Encore quelques kilomètres de bitume qui nous
amènent à un musée ferroviaire rudimentaire possédant des artéfacts quand même
dignes d’intérêts, d’un passé révolu. Nous
flânons, laissant notre imagination au gré de sa fantaisie nous permettant de
croire que nous aurions été de grands voyageurs. Plus loin, de vieilles locomotives à vapeur
exposent fièrement leurs carcasses retapées, accompagnées comme pour partager
l’ennui, de quelques wagons. Un train
siffle. Nous nous déplaçons vers la
provenance du signal. Un train à vapeur
du début du siècle dernier (1909), dont la chaudière est chauffée au bois,
laisse échapper, par sa cheminée, le signal d’un départ éminent. Une vieille locomotive qui atteignait, dans
sa prime jeunesse, une vitesse folle de 45 km/heure ne peut atteindre
maintenant que la moitié de sa capacité antérieure. C’est tant mieux pour nous car, nous pouvons
admirer le paysage, les gens travaillant dans les rizières, quelques autres
pêchant à bord d’une pirogue un peu instable et des enfants courant pour saluer
le cortège.
Après 45 minutes de cheval de fer, comme dans
« Tintin en Amérique » nous arrivons au bout du chemin de fer, signal
que nous changeons d’époque. Quelques
kilomètres d’autocar nous amènent dans la dernière partie du périple où nous
pourrons déguster fruits exotiques et du café local avec ses
accompagnements. Après quelques instants
nous arrivons dans un « resort » où nous attend un jus de
goyave. Intrigués, nous demandons à
notre guide de nous expliquer. Dans le
forfait, explique-t-il, vous deviez voir des plantations de fruits exotiques et
de café ainsi que la transformation du café.
Eh bien oui, ces plantations sont les arbres fruitiers de l’aménagement
floral du « Tlogo agro Resort ».
Arbres à pain, muscade, cannelle, durian et bien d’autres ainsi que du café qui
remplissent les espaces non bétonnés.
Une petite déception monte en nous et s’agrandit lorsque nous arrivons à
la transformation du café. Une indonésienne
fait torréfié du café dans un plat en grès chauffé au charbon de bois tandis
qu’un autre écrase les grains à grands coups de rondin afin d’obtenir un café
moulu grossièrement, dirons-nous. Par
contre le café devait être torréfié à la perfection car il était digne des
« Second Cup et Tim Horton » de ce monde; le tout accompagné d’un
brownie et d’une banane panée enduit de fromage salé. Quelquefois on obtient des choses au-delà de
nos attentes, parfois non. Nous, nous
avons goûté aux deux dans la même aventure.
Tout compte fait nous avons passé une autre magnifique journée sans la
pluie annoncée sous un splendide soleil.
Demain nous débarquons à Bali où nous rencontrons quelqu’un que nous
avons connu sur un autre voyage.
En
passant nous tenons à souhaiter « Bonne Fête » à Madeleine et Nathalie.
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