La peur incontrôlable du
« corona virus » nous rattrape.
En effet, ce matin notre bon capitaine, dans son annonce quotidienne,
nous informe que les autorités des « Îles Tonga » refusent que nous
visitions leur territoire, de peur d’être le début d’une infection
possible. D’ailleurs, nous nous attendions
à ce que les autorités des différents pays où nous pourrions débarquer, soient beaucoup plus enclin à une
prudence hors du commun. C’est en
substance, la compréhension que nous faisions des paroles de notre capitaine
lorsqu'il disait: « La permission des autorités douanières nous
permettant de libérer le navire devrait être en conséquence, c’est-à-dire des
procédures plus longues et plus importantes ». De toute façon, nous n’avons plus le choix et
nous nous laisserons emporter par le gré des vagues et des préjugés.
Notre périple nous amène sur
l’île de « Viti Levu », plus précisément à « Suva », la
capitale des C’est par une rude
journée de 28o C et presque cent pourcent d’humidité que nous
déambulons dans les rues de la ville. Ne
cherchez pas de gratte-ciel, d’édifices miroitant les avoirs de certains ou
d’architecture un peu particulière. Tout
semble gris et sans vigueur, un peu triste même, à l’exception de la résidence
de la présidence du pays qui tranche par sa blancheur et son
inaccessibilité. Ne vous méprenez pas, la
couleur qu’apporte les gens d’ici fait toute la différence. De magnifiques souvenirs d’une île déjà vue et
d’un peuple chaleureux me reviennent doucement en mémoire. À tout moment un retentissant
« BULA » (bonjour en fidjien) résonne de toute part : que ce
soit à travers les fenêtres sans vitre d’un autobus scolaire où des bras s’agitent pour vous
saluer, ou de simples passants heureux de vous gratifiez d’une salutation
spontanée. Tout contribue à faire
oublier la lourdeur atmosphérique. Mon
souvenir restait fidèle au passé déjà vécu.
Un autre attrait intéressant de cette ville est son marché public
couvert. À une extrémité, il y a des étals
de poissons (thon, dorade, red snapper, barracuda) qui sont en retrait à
l’extérieur comme si on ne voulait pas affecter l’air ambiant. Ce marché de la grandeur d’un terrain de
football, présente une grande variété de fruits et de légumes locaux bien
présentés et alignés pour plaire à l’œil. La superficie de l’endroit oblige cependant à
la répétition. Dites-vous que vous ne
pourriez retrouver ces fruits dans nos « Métro et IGA » de ce monde
car la majorité présentait beaucoup d’imperfections. Faut croire que les Fidjiens préfèrent les
fruits mûrs à la beauté….
Fidji.
Après Suva nous nous dirigeons
vers une autre des trois cent vingt îles de l’archipel dont seulement cent
cinquante sont habitées. Notre prochaine
destination, « Savusavu » sur l’île de « Vanua Levu ». Cette ville, moins importante que la
première, conserve la même chaleur humaine.
Nous négocions avec un chauffeur de taxi un possible parcours qui nous
fera voir les particularités d’ici. On
apprend que chaque village a son chef et que ce dernier possède ce titre par le
sang, qu’une femme peut être chef s’il n’y a pas de descendant mâle et qu’une
simple route forme deux villages distincts de part et d’autre. Nous apprenons aussi que l’éducation, le
système de santé et les médicaments sont gratuits pour les insulaires. Quand même bien pour un pays où le salaire moyen est 14 000$
Fidjien (approximativement 9 000$ canadien) et que l’imposition débute à
partir d’un revenu de 15 000$.
L’île Dravuni est la dernière
escale dans les « Îles Fidji ».
Une petite île de trois kilomètres carrés avec son village de 150
habitants, abrite, quand même, l’école primaire des environs. En effet, plusieurs îlots autour ont accès à
ce service mais, comme nous étions un samedi, nous n’avons pas pu voir s’il y
avait un transport scolaire maritime organisé.
Nous avons vu une chaloupe jaune mais il n’y avait aucune identification
de « chaloupe scolaire ». Cependant,
nous en avons profité pour nous promener sur une magnifique plage, nous
laissant caresser par des eaux cristallines comme dans les contes de fées. C’est, avec masque et tuba que nous nous
laissons bercer avec les yeux fixés sur la faune marine qui se déplace avec
grâce à travers un fond de corail.
Toutes les couleurs se présentent à nous comme pour nous démontrer
l’étendue d’une palette inédite. Des
poissons arborant des parures orange et blanche comme un prisonnier, d’autres habillés
d’un bleu qu’aucun peintre n’a encore utilisé, d’autres affichant des rainures
horizontales d’un noir et d’un blanc augmentant l’élégance et certains, presque
translucides pour apporter un équilibre de couleurs. C’est avec la tête pleine d’images hors du
commun que nous retournons sur le Maasdam.
Demain nous voguerons vers une destination inconnue compte-tenu des
changements dans le programme.
Allô vous deux.
RépondreSupprimerMerci d’accepter ce retard à donner suite à vos messages. Sachez que vous êtes régulièrement soit sur une base quasi quotidienne, dans mes pensées.
Ces changements d’itinéraires qui vous sont proposés pour ne pas dire imposés, sont assurément un mal nécessaire.
Dans ce contexte, tout comme il en va de vos habitudes, j’espère que vous réussissez à savourer le beau et le bon de chaque moment.
SVP soyez très prudents et confiants.
Hâte de vous revoir!
Louise xxxx
PS : Salutations chaleureuses de Hectorio et de Pedro