Voilà mon ami Dany qui arrive
comme promis, pour nous amener à l’aéroport.
On aurait dit qu’il était caché pas très loin afin de respecter la
ponctualité de l’instant demandé. Nous
plaçons les valises dans le coffre et j’aide Adrienne à monter au deuxième
étage du camion pour nous diriger vers l’aéroport. Arrivés sur place, nous nous dirigeons vers
« l’horaire des départs » pour nous faire confirmer que notre vol
partira à l’heure convenue. Nous
passerons un peu plus de vingt-et-une heures en l’air. Tout va bien.
On annonce le début de l’embarquement et tout se déroule
normalement. Attachés, prêts pour le
décollage, nous attendons que le commandant annonce le départ, dans une langue
que lui seul connaît. Cinq, dix, quinze
minutes s’écoulent sur cette inactivité irritante. Tout-à-coup, nous voyons poindre, dans
l’allée, une agente de bord avançant d’un pas résolu à dénouer l’énigme. Elle s’arrête précisément au siège où se trouvait un Mexicain bien
arrosé. Elle demande poliment mais,
fermement, à la personne de le suivre. Elle
a dû l’inviter chez-elle car, nous avons dû attendre qu’il récupère ses valises….. Enfin, 16h25 nous partons comme presque prévu. Outre quelques heures de repos en attente du
prochain vol, nous serons assignés à un siège servant de couchette pour les
quelques heures à venir.
Nous voulons bien essayer de nous
conformer à l’habitacle mais, le corps ne comprend rien. Il est vrai que nous pouvons entrer dans un
profond sommeil. Il est profond mais pas
nécessairement réparateur. Je me
réveille à toutes les fois avec des courbatures et des douleurs qui me font
regretter de m’être laisser aller à la fatigue.
Je regarde autour de moi pour me rendre compte qu’il fait noir comme
chez le loup, rien ne bouge. Merde il
reste encore 11 heures de vol. Je
cherche, tout en tenant compte des expériences passées, une nouvelle position
qui me permettra d’avoir un meilleur résultat au réveil. C’est peine perdue…. Mange, dort, boit, mange, dort, boit c’est
tout l’exercice que nous pouvons faire en attendant de remettre les pieds sur
terre. Onze heures trente le 27 février,
nous atterrissons comme prévu (mince consolation, direz-vous, mais pour nous ça
fait toute la différence).
Les formalités passées, nous
prenons la navette qui nous amènera à notre hôtel le « City
Life ». En plein centre-ville, tout
près de la « Sky Tower », de la Cathédrale St-Patrick et de
différentes autres attractions que nous nous promettons de voir le
lendemain. Pour le moment, douche et
vêtements plus appropriés s’imposent. Pour
donner suite à des rafraîchissements mérités, nous explorons les
alentours. Une grande artère pleine de
magasins de toutes sortes où se
greffent de part et d’autre de petites rues piétonnes parsemées de terrasses et
de brasseries à l’Irlandaise. Après
avoir fait le tour pour évaluer et se mettre l’eau à la bouche (ou une bière),
nous nous arrêtons à un petit bar qui n’offre que des bières
néo-zélandaises. « À Rome, on fait
comme les Romains » et nous nous installons à une table un peu bancale,
sur le trottoir face à l’édifice pour déguster ce champagne des pauvres. Nous ne savons où donner de la tête tellement le choix est impressionnant. Qu’à cela ne tienne, le garçon nous apporte
quelques échantillons afin de nous permettre de faire un meilleur choix. Il y a des beaux moments dans la vie comme
par exemple : « prendre une bière sur une terrasse à l’autre
bout du monde tout en essayant de résoudre le problème du corona virus ». Après cette dégustation, nous retournons sur
nos pas car, nous avions remarqué un petit bistro qui se vantait d’avoir le
meilleur « Fish & Chips » de la ville. Nous ne pouvons vous dire si c’est le meilleur
mais, nous avons déguster un plat succulent et au-delà de nos attentes. Il était à ce point à la hauteur que nous
avons récidiver le lendemain.
Nous n’avons pas seulement
ingurgité bière et nourriture. Entre
chaque repas nous nous déplacions au gré des côtes, des rues et des ruelles
pour visiter certains points d’intérêt préétablis comme le « Sky
Tower » haut de 328 mètres ce qui en fait la plus haute structure dans
l’hémisphère sud. Par temps clair, elle
permet de voir à plus de 100 km. Outre
la tour, il y a la cathédrale anglicane « St-Matthew » avec une
architecture riche dans sa sobriété, des parcs de verdures et des jardins de
roses arborant un certain déclin, étant sur la fin de leur saison chaude. Mais le plus intéressant à voir ici c’est la
diversité culturelle qui semble s’amalgamer dans un même moule et tous et
chacun vit à la néo-zélandaise. Un autre
phénomène un peu spécial, c’est la présence de plusieurs petits bistros, restos
cachés dans l’arrière-cour d’édifices impersonnels et n’ayant comme annonce
qu’un simple menu sur un mur ou un chevalet.
Je vous assure que la curiosité d’aller au fond des choses a bien
meilleur goût. Je suis persuadé que l’on
peut rester plusieurs semaines sans connaître tous les fonds de cour…. Demain nous embarquons sur le Maasdam pour le
début de la croisière. Ah oui, puisque
nous sommes demain je peux vous assurer que la fin du monde n’était pas pour
hier.
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