lundi 19 février 2024

Un peu plus loin...

Nous revoilà en haute mer avant d'atteindre les côtes américaines.  En passant, je n'ai jamais compris pourquoi il faut préciser "haute mer"... nous flottons sur le dessus de la mer et non au fond, donc nous ne pouvons être que sur le "haut de la mer".  Un autre mystère sans indulgence qui ne sera pas résolu.  Nous serons demain matin, à nouveau, à Fort Lauderdale.  Nous avons pris une activité intitulée: "Land and sea excursion".  Nous n'aurons plus à faire semblant de sortir, comme la dernière fois, pour revenir illico.  Nous nous déplacerons au travers des canaux  de ce qui est communément appelé la "Venise de l'Amérique".  Le début de l'activité fut très intéressant car notre guide nous entretenait sur l'histoire et la formation de Fort Lauderdale.  Dans un petit coin, près du canal, le premier hôtel construit en béton pouvant résister aux ouragans et côtoyant une réplique des années 1900 d'une école pour filles.  Au fil de notre déplacement, nous pouvions lire sur un ensemble de briques rouges, en guise de pavé, les noms de personnes décédées depuis la création de la ville et ce toutes religions confondues.  La ville de Fort Lauderdale a été officiellement fondée en 1911.  Plus de deux cents soixante-cinq kilomètres de voies navigables ont été récupérées au début du XXième siècle, conséquence du drainage des marécages.  Ces canaux inventés arborent fièrement des résidences toutes plus riches les unes que les autres.  Ce n'est pas tout car, pour accompagner ce luxuriant panaché de richesse, il faut une embarcation de circonstance ayant demandé un investissement de plusieurs millions de dollars, à la porte (ou au quai).  L'embarcation auquel nous avons pris place se déplace au gré des méandres imposés.  Tout au long du déplacement, notre guide s'efforce de nous décrire les richesses étalées.  Une maison achetée, il y a quelques années, pour vingt-deux millions de dollars américains s'est transigée, il y a quelques temps, à plus de quatre-vingt-huit millions.

Et bla, bla, bla sur un tel et bla, bla, bla sur la suivante.  En passant, dit-il, vous pouvez louer le "yatch" à votre gauche pour un million de dollars par semaine.  Plus on avance et plus on devient indifférent à cet étalement d'iniquité sociale.  Pendant que nous pouvons percevoir encore quelques "aaaaah" de certains n'ayant pas encore atteint la satiété, nous remarquons que d'autres aimeraient faire marche arrière.  C'est blasant de voir l'étalement de tant de richesse et de n'avoir que ce thème comme fil conducteur.  Par chance, Fort Lauderdale, n'est qu'une étape de transition dans notre voyage.  Demain nous serons à Nassau.

Pas de prise en charge à Nassau, capital des Bahamas.  Nous nous faisons une idée des endroits à visiter avec notre bon ami "google" et nous nous préparons à faire une courte visite des lieux. Comme d'habitude, le navire est rarement accosté dans un endroit où nous pouvons faire nos visites touristiques à l'intérieur d'une distance raisonnable.  De plus au port, nous sommes souvent dans un scénario qui nous oblige à traverser une pléiade de boutiques et leurs crieurs insistants qui, avec une avalanche de mots dans un laps de temps très court, nous invitent à pénétrer à l'intérieur du commerce.  Il y a un certain respect car, aussitôt la limite du magasin franchie, c'est une autre voix qui prend la relève.  Nous avons beaucoup de pratique et d'expérience en la matière ce qui nous permet de sortir de cette impasse sans trop de difficultés.  Nassau est propre de sa personne et elle nous enveloppe d'un sentiment de sécurité.  Nous avons l'impression que nous pouvons nous déplacer où bon nous semble.  Il y a un respect des traverses piétonnières qui fait rêver tout bon Québécois.  Un seul bémol, et il est de taille... la conduite est encore à gauche.  La chaleur est intense et nous, petits blancs formés par la climatisation, avons beaucoup de difficulté à supporter cette insistante chaleur.  Nous rebroussons chemin après une bonne heure de marche.  Nous revenons au navire en empruntant un autre chemin et nous laissant, quelques fois, aspirer par l'une ou l'autre boutique avec l'air climatisé.   Nous nous reprendrons ailleurs ou plus tard, il faut continuer de vivre d'espoir.


Demain nous reprenons une excursion avec Holland America.  Nous serons en Jamaïque, où nous sommes venus à quelques reprises.  Après avoir cherché et trouvé l'endroit du point de rencontre, nous avons pu monter dans un autobus où nous avions l'impression qu'il était spécialement construit pour des écoliers.  Du moins, c'est l'impression qui m'est restée tout au long du parcours.  Une courte tournée dans les alentours nous rappelle des images de déjà vu.  Le chauffeur laisse les rues étroites de la ville et se lance sur l'autoroute.  Merde! il s'en va du mauvais bord... maudite conduite à gauche!.  Notre guide nous parle de la formation de l'île, du système d'éducation, des mesures sociales mais moi je n'avais qu'une seule préoccupation, me maintenir assis à ma place.  Rendu à destination après plusieurs évitements de "nids de poules", nous sommes accueillis par l'hôtesse qui nous fera visiter la "Greenwood House" qui est une propriété construite au XVIII ième siècle.  C'est Edward Barrett, homme très fortuné qui possédait,

en Jamaïque plus de 84 000 hectares qui fit construire cette maison.  Ce personnage possédait aussi deux mille esclaves travaillant sur ses plantations de canne à sucre.  Très belle propriété qui a été restaurée à grands frais et qui possède un très belle collection de meubles antiques et d'instruments mécaniques de musique.  Nous pouvons lire sur le sujet que cette maison est un des joyaux de la Jamaïque.  Elle fut épargnée lors de la rébellion des esclaves de Noël 1831.  Tout allait bien jusqu'au moment où nos yeux se sont arrêtés sur un parchemin encadré.  J'ai fait un saut dans le temps et je n'ai pu retenir une immense tristesse qui m'envahissait.  Il faut que ces monuments survivent pour ne pas oublier la triste histoire d'un peuple.  Essayez de lire sur la photo...

lundi 12 février 2024

Deux belles...

Plusieurs ports auxquels nous accostons, ces jours-ci, ont déjà fait l'objet d'exploration plus ou moins répétée.  Pour contrer ce phénomène, il arrive parfois que nous nous laissons tenter par certains démons.  C'est ce coup de grâce que nous avons vécu à Roseau en Dominique.  Nous nous dirigions vers le jardin botanique pour donner un sens à notre sortie lorsque, on ne sait pourquoi, nous nous arrêtons pour parler à un insulaire propriétaire d'un mini-van gris.  Ce dernier parlait un dialecte dont nous pouvions déceler un mélange de français, d'anglais et de créole.  De la musique à nos oreilles.  Nous étions bien pris à l'hameçon et nous y prenions un certain plaisir.  Il nous explique, dans un phrasé assez musical, la tournée qu'il nous propose.  Entre autres, nous pourrons voir les "chutes trafalgar", les trois pitons, les sources sulfureuses, le jardin botanique et bien plus.  Ce qu'il faut savoir à propos de cette île, c'est qu'elle a subi à plusieurs reprises des ouragans de forte intensité.  Plus près de nous en 2017 avec l'ouragan "Maria" qui, avec des vents atteignant 354 km/h a dévasté l'île de la Dominique.  Les résultats sont effrayants car trente et une personnes sont mortes et trente quatre autres sont toujours portées disparues.  Malgré tout ça, la nature a repris ses droits et son espace mais, il reste encore les vestiges de ces maisons sans toit ne laissant paraître que squelettes de béton.  Notre guide nous apprend, en passant près d'un groupe d'édifices semblables, que le gouvernement a fait construire ces appartements pour reloger les sinistrés.  Le plus magnifique, c'est que le loyer est à la charge du gouvernement et que l'électricité, l'eau, les taxes sont au frais du sinistré locateur pour le reste de sa vie.  Nous remarquons rapidement qu'il y a peu d'espace horizontal ce qui est la caractéristique des îles à formation volcanique.  Nous grimpons sans cesse, parfois avec des virages à cent quatre-vingt degrés et nous sommes presque indifférents tellement les récits et les descriptions de notre interlocuteur sont omniprésents.  Tout ce qui l'entoure est sujet à anecdotes et amour de la place.  Tous les points d'intérêts promis ont été vus et plus encore.  Il n'hésite pas à faire marche arrière pour combler une timide attente de notre part.  Très passionné et très patient.  Nous avons l'impression que nous sommes en présence d'un grand-père ayant vu ses petits enfants depuis fort longtemps.  Nous croisons des groupes de travailleurs préposés à la propreté des routes, répondant à notre salutation avec un large sourire et leur approbation gestuelle.  Tout est agréable autour de nous et tout contribue à l'harmonie dégagée.  C'est une île de rêve, si nous faisons abstraction de ces ouragans trop fréquents.  Demain, je me repose car mes genoux ont de la difficulté à supporter ma vieille carcasse.  Après demain nous avons un safari et je veux y participer.

Nous voilà partis pour une journée en mode safari autour de "St. Kitts and Nevis".  Un homme haut en

couleurs (dans l'habillement et dans l'affichage d'une barbe aux couleurs du pays) nous accueille avec un large sourire.  Ce sera notre guide-chauffeur pour les trois prochaines heures et demie.  Nous montons à tour de rôle dans notre habitacle de transport qui est, somme toute, assez rudimentaire laissant place à tout les aléas météorologiques.  Notre guide nous fait un petit cours et sa conception historique humoristique sera le reflet du temps passé en sa présence.  Pour lui, au XVième siècle, ce sont les autochtones qui ont découvert Christophe Colomb sur la plage et non l'inverse.  Nous étions attentifs à tous ses commentaires qui se laissaient interrompre de temps en temps par des éclats de rire.  Par contre nous ne nous habituons pas à la conduite à gauche et à chaque virage notre insécurité augmente.  La vitesse diminue et nous nous engageons dans une route qui se rétrécie de plus en plus, lorsque l'écriteau apparaît sur le bas côté: "One way" ce qui est suffisant pour atténuer nos craintes.  Notre interlocuteur nous informe que nous sommes sur la route d'une ancienne usine de distillation de rhum aujourd'hui transformée en musée sur le "batik".  Les bâtiments principaux très bien conservés et la végétation luxuriante cachant presque d'autres vestiges nous plongent dans un temps déjà révolu.  Le  temps est au passé....  Après quelques histoires et temps passé nous reprenons la route avec son lot d'inquiétudes.  Plus nous avançons, plus nous traversons de villages et plus les appréhensions diminuent nous laissant saluer tous ceux et celles qui entrent dans le jeu.  Notre camion de brousse laisse la route pour s'aventurer dans un champ près d'une falaise.  À cet endroit précis nous nous trouvons là où les eaux de l'Atlantique et de la mer des caraïbes se croisent.  Notre bolide reprend la route et nous amène, touristes obligent, à un point de vue superbe agrémenté de petites  boutiques souvenirs.  J'en connais deux, Hugo et ti-Louis, qui vont être contents comme leur mère lorsque nous revenions de voyage....  Notre dernier arrêt sera un autre point de vue qui n'est pas négligeable.  Certains pourraient penser que lorsque nous avons vu un tel spectacle, les autres doivent être fades!  Chaque parcelle de beauté que nous pouvons assimiler vaut mille fois les horreurs qui se développent dans le monde présentement.  Nous terminons notre périple et notre guide a su nous placer sous sa cloche de jovialité.

jeudi 8 février 2024

C'est reparti...

Dernière journée en mer avant d'arriver à Fort Lauderdale et ainsi terminer la première partie du voyage.  Pas toujours facile la vie en mer.  Il y a certaines obligations qu'il faut assumer malgré tout.  Holland America honore régulièrement ses passagers les plus fidèles.  Nous sommes invités à cette réception un peu protocolaire.  C'est là que nous apprenons qu'un couple cumule plus de deux mille six cents jours en mer avec la même compagnie.   Nous n'avons pas l'intention de battre ce record mais, tout ce que nous pouvons dire, c'est que ces gens aiment les croisières....  Nous sommes accostés comme prévu, le trois février pour permettre à plus de 1800 passagers de retourner à la maison.  Une autre obligation que nous avions, était un passage obligé à la douane américaine.  Même, si nous sommes arrivés en Floride depuis plus de treize jours et que nous avons déjà été contrôlés par les douaniers, nous devions nous soumettre, à nouveau, à cette exigence.  Ils sont drôles les "Amaricains" (comme dirait Elvis Gratton).  Ils veulent une rencontre face-à-face avec tous les passagers, aussi bien ceux qui partent que ceux qui restent.  Étant donnée l'expérience d'Adrienne dans le domaine douanier, nous n'opposons aucune résistance.  Tous les participants qui poursuivent le voyage, se rencontrent à la salle de spectacles afin d'être escortés devant le représentant officiel.  Après s'être assuré que tous les passagers de ce groupe aient été identifiés, nous avons pu nous diriger vers le point de rencontre.  Surprise, il n'y a pas de douanier mais des préposés de Holland America qui, à l'aide d'une tablette, prennent des photos et nous indiquent le chemin de retour vers le navire.  On se place en rang deux par deux en attendant le signal pour remonter à bord.  Après quelques instants, la file se remet en marche, repasse devant le contrôle du navire pour entendre "Welcome aboard".   À partir de ce moment nous ne pouvons plus sortir du navire.  Nous nous installons donc à une table à la piscine et nous nous amusons à identifier les nouveaux arrivants.  Normalement nous les reconnaissons par des pantalons longs ou des valises pleines.

Nous sommes repartis le soir même, pour une durée de onze jours, vers les Caraïbes du sud.  Contrairement à nos journées en mer de la première partie, nous ne bénéficions pas d'un temps aussi clément.  Pluie, bourrasque et fraicheur nous accompagnent.  Nous relativisons un peu lorsque nous apprenons les conditions hivernales dans les Maritimes.  Il n'y a pas grand chose à dire lorsque nous sommes en mer car nous ne contrôlons absolument rien.  Ne désespérons pas, la terre se rapproche de plus en plus.  Demain nous serons à "Sint Maarten", soit du côté néerlandais de l'île.  L'autre moitié est de possession française et nous avons visité cette île aux deux facettes, à plusieurs reprises,.  Nous mettons pied à terre et après quelques centimètres, nous nous dirigeons vers les tentations touristiques: j'ai nommé "les boutiques souvenirs".  À ce sujet, j'ai fait une étude exhaustive de la situation et je me suis rendu compte que ça demande autant d'énergie, pour l'homme, qu'un dix kilomètres à pied.  Par contre, je peux affirmer qu'il y a un allègement important si il y a consentement à l'activité.  La mission accomplie, nous regagnons nos quartiers généraux sous un soleil de plomb, faisant grimper le "mercure" à trente-deux degrés Celsius.  Après un départ hasardeux, car la mer est très houleuse, le navire se dirige vers "St John, Antigua and Barbuda" qui sera une première pour nous.  

Ce n'est pas la plus belle île que nous ayons vue mais, elle est agréable dans l'ensemble si

nous faisons exception d'une certaine anarchie au niveau des trottoirs.  Vous êtes en présence d'un manque total au niveau des largeurs vous obligeant, à mettre le pied dans le caniveau pour laisser le passage.  Chemin faisant il se voit imposer, toujours le trottoir et par conséquent nous aussi, un escalier de quelques marches pour devoir les redescendre un mètre plus loin.  De plus nous devons subir un bitume laissant paraître, trop souvent, ses prédécesseurs.  Les habitations qui nous accompagnent tout le long s'harmonisent avec l'ensemble.  Des automobilistes respectueux des piétons en autant qu'ils accélèrent la traversée.  Malgré tout ça, l'agression n'est pas présente.  Nous nous côtoyons, cédons mutuellement le passage en se faisant offrir des sourires et quelques fois de l'indifférence.  La seule chose qui ne cadre pas avec l'environnement ce sont les parures et l'élégance vestimentaire des insulaires.  Nous avons l'impression que tous les habitants sont invités à une fête ou un mariage....  Demain nous serons à "La Dominique" plus précisément à "Roseau".

jeudi 1 février 2024

Aruba, Bonaire, Curaçao

Une mer tranquille nous a permis d'atteindre "Bonaire", autrefois possession des Pays-Bas mais qui, depuis 2008 a acquis son autonomie.  Nous avions imaginé prendre un taxi flottant qui nous amènerait sur une petite île où, parait-il, il y a un paradis pour la plongée.  Le coût de la traversée, soit 25USD (35$ CND) par personne,  nous a fait rebrousser chemin.  Certes, nous étions un peu déçus mais il nous reste encore quelques îles pour nous rattraper.  C'est quand même une belle journée ensoleillée qui nous offre du temps pour faire du lèche- vitrine et ses conséquences.  Nous en profitons pour être "relax" car dans les jours qui suivent nous nous sommes engagés pour quelques activités.  Demain, nous serons à "Curaçao" (on doit prononcer Curaço) avec ses maisons colorées et son pont tournant.  Le centre-ville est un endroit agréable à revoir et nous sommes charmés à tout coup par son accueil, sa tranquillité et le plaisir d'harmonie qu'il offre à nos yeux.  Cette fois-ci nous découvrirons quelque chose de tout-à-fait différent.

À neuf heures précises, nous sommes au rendez-vous avant de monter dans l'autocar qui nous amènera de l'autre côté de l'île dans une ferme d'autruches.  Au fur et à mesure du parcours, les couleurs s'estompent laissant place à plus de cactus et d'aridité.  La population diminue, ce qui laisse la place à un espace plus désertique.  Il faut dire que sur l'île (c'est la même chose pour les trois) il n'y a pas d'eau potable.  L'eau souterraine est chargée de sels minéraux entre-autres de calcium et est impropre à la consommation humaine.  Les insulaires utilisent cette eau pour la lessive, les travaux d'entretien et l'irrigation dans les plantations mais, pour leur consommation personnelle, ils doivent se rabattre sur la désalinisation de l'eau de mer.  Nous nous approchons de plus en plus de notre point de chute soit la ferme d'autruches et on se dit, à voir le décor, qu'ils sont presque dans leur environnement naturel.  C'est là que nous apprenons:

- que les mâles sont noirs et les femelles d'un brun un peu plus terne

- qu'un oeuf peut supporter une pression de deux cents kilogrammes

- que normalement la femelle ne pond qu'un oeuf mais, l'éleveur, pour augmenter sa rentabilité, subtilise les oeufs forçant ainsi une ponte plus conséquente qui peut aller jusqu'à une possibilité de cinquante

- que l'autruche n'a peur de personne, si ce n'est du lion dont le seul moyen de défense qu'elle possède réside dans la fuite

- qu'elle peut courir à quarante km/h pendant plus d'une heure et même atteindre des pointes de vitesse de 70 à 90 km/h

- qu'elle est considéré dangereuse car elle ne peut être domestiquée.  

L'éleveur qui nous a reçu, malgré tous ses efforts, n'a pas autant de succès car il est dépendant du système électrique qui modifie trop souvent la température des incubateurs.  Après avoir nourri quelques bestioles, nous remontons dans l'autocar pour nous rendre à l'autre point d'intérêt dans les environs, c'est à dire une plantation "d'aloès vera".  Ces plantes dont les feuilles mesurent plus de soixante centimètres de long produisent une substance mi-solide et visqueuse qui a des propriétés médicinales et esthétiques.  La partie gélatineuse peut se manger sans danger.  Cette matière translucide sans saveur et à la texture un peu désagréable en bouche peut, selon les dires, aider le système digestif et tout ce qui est connexe (ça prend une certaine dose de croyance).  Par contre, il a été démontré qu'il a des effets thérapeutique cutanée.  Demain, nous serons à "Aruba" qui sera notre dernière escale avant le retour vers Fort Lauderdale et la fin de la première partie.

À Aruba, nous nous rendons plus tôt pour le rendez-vous car, le navire doit quitter le port à seize heures cet après-midi.  Notre premier arrêt sera dans une ferme de papillons pour nous permettre ainsi, de constater la beauté, la diversité et la fragilité de ces métamorphosés.  Tout le monde court à la recherche du papillon qu'il pourra capturer, non pas dans un filet mais, dans son téléphone ou sa caméra.  C'est beau de voir les individus fixer leurs yeux électroniques en attendant l'ouverture des ailes sans être frustrés par le manque de chance de capter à jamais l'image qu'ils auraient aimés faire admirer à leur entourage.  Nous revenons à l'autocar pour nous rendre de l'autre côté de l'île afin d'aller voir des formations monolithiques de roches volcaniques aux formes variées imposés par le refroidissement.  Des "divi divi", espèces d'arbres aux troncs tordus (comme des bonzaï), dispersés ici et là comme pour être en accord avec l'environnement du jour.  Plus loin, la terre devient de plus en plus lunaire avec ses roches, cette fois de type basaltes, de formes irrégulières disposées dans un désordre calculé.  À quelques mètres de là se trouve le pont naturel formé par la mer que personne ne peut franchir et une ancienne exploitation minière d'or qui demande beaucoup de crédulité.  Même cette aridité impose une beauté en elle-même qui nous oblige à l'admiration.