jeudi 1 février 2024

Aruba, Bonaire, Curaçao

Une mer tranquille nous a permis d'atteindre "Bonaire", autrefois possession des Pays-Bas mais qui, depuis 2008 a acquis son autonomie.  Nous avions imaginé prendre un taxi flottant qui nous amènerait sur une petite île où, parait-il, il y a un paradis pour la plongée.  Le coût de la traversée, soit 25USD (35$ CND) par personne,  nous a fait rebrousser chemin.  Certes, nous étions un peu déçus mais il nous reste encore quelques îles pour nous rattraper.  C'est quand même une belle journée ensoleillée qui nous offre du temps pour faire du lèche- vitrine et ses conséquences.  Nous en profitons pour être "relax" car dans les jours qui suivent nous nous sommes engagés pour quelques activités.  Demain, nous serons à "Curaçao" (on doit prononcer Curaço) avec ses maisons colorées et son pont tournant.  Le centre-ville est un endroit agréable à revoir et nous sommes charmés à tout coup par son accueil, sa tranquillité et le plaisir d'harmonie qu'il offre à nos yeux.  Cette fois-ci nous découvrirons quelque chose de tout-à-fait différent.

À neuf heures précises, nous sommes au rendez-vous avant de monter dans l'autocar qui nous amènera de l'autre côté de l'île dans une ferme d'autruches.  Au fur et à mesure du parcours, les couleurs s'estompent laissant place à plus de cactus et d'aridité.  La population diminue, ce qui laisse la place à un espace plus désertique.  Il faut dire que sur l'île (c'est la même chose pour les trois) il n'y a pas d'eau potable.  L'eau souterraine est chargée de sels minéraux entre-autres de calcium et est impropre à la consommation humaine.  Les insulaires utilisent cette eau pour la lessive, les travaux d'entretien et l'irrigation dans les plantations mais, pour leur consommation personnelle, ils doivent se rabattre sur la désalinisation de l'eau de mer.  Nous nous approchons de plus en plus de notre point de chute soit la ferme d'autruches et on se dit, à voir le décor, qu'ils sont presque dans leur environnement naturel.  C'est là que nous apprenons:

- que les mâles sont noirs et les femelles d'un brun un peu plus terne

- qu'un oeuf peut supporter une pression de deux cents kilogrammes

- que normalement la femelle ne pond qu'un oeuf mais, l'éleveur, pour augmenter sa rentabilité, subtilise les oeufs forçant ainsi une ponte plus conséquente qui peut aller jusqu'à une possibilité de cinquante

- que l'autruche n'a peur de personne, si ce n'est du lion dont le seul moyen de défense qu'elle possède réside dans la fuite

- qu'elle peut courir à quarante km/h pendant plus d'une heure et même atteindre des pointes de vitesse de 70 à 90 km/h

- qu'elle est considéré dangereuse car elle ne peut être domestiquée.  

L'éleveur qui nous a reçu, malgré tous ses efforts, n'a pas autant de succès car il est dépendant du système électrique qui modifie trop souvent la température des incubateurs.  Après avoir nourri quelques bestioles, nous remontons dans l'autocar pour nous rendre à l'autre point d'intérêt dans les environs, c'est à dire une plantation "d'aloès vera".  Ces plantes dont les feuilles mesurent plus de soixante centimètres de long produisent une substance mi-solide et visqueuse qui a des propriétés médicinales et esthétiques.  La partie gélatineuse peut se manger sans danger.  Cette matière translucide sans saveur et à la texture un peu désagréable en bouche peut, selon les dires, aider le système digestif et tout ce qui est connexe (ça prend une certaine dose de croyance).  Par contre, il a été démontré qu'il a des effets thérapeutique cutanée.  Demain, nous serons à "Aruba" qui sera notre dernière escale avant le retour vers Fort Lauderdale et la fin de la première partie.

À Aruba, nous nous rendons plus tôt pour le rendez-vous car, le navire doit quitter le port à seize heures cet après-midi.  Notre premier arrêt sera dans une ferme de papillons pour nous permettre ainsi, de constater la beauté, la diversité et la fragilité de ces métamorphosés.  Tout le monde court à la recherche du papillon qu'il pourra capturer, non pas dans un filet mais, dans son téléphone ou sa caméra.  C'est beau de voir les individus fixer leurs yeux électroniques en attendant l'ouverture des ailes sans être frustrés par le manque de chance de capter à jamais l'image qu'ils auraient aimés faire admirer à leur entourage.  Nous revenons à l'autocar pour nous rendre de l'autre côté de l'île afin d'aller voir des formations monolithiques de roches volcaniques aux formes variées imposés par le refroidissement.  Des "divi divi", espèces d'arbres aux troncs tordus (comme des bonzaï), dispersés ici et là comme pour être en accord avec l'environnement du jour.  Plus loin, la terre devient de plus en plus lunaire avec ses roches, cette fois de type basaltes, de formes irrégulières disposées dans un désordre calculé.  À quelques mètres de là se trouve le pont naturel formé par la mer que personne ne peut franchir et une ancienne exploitation minière d'or qui demande beaucoup de crédulité.  Même cette aridité impose une beauté en elle-même qui nous oblige à l'admiration. 

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