Dernière journée en mer avant d'arriver à Fort Lauderdale et ainsi terminer la première partie du voyage. Pas toujours facile la vie en mer. Il y a certaines obligations qu'il faut assumer malgré tout. Holland America honore régulièrement ses passagers les plus fidèles. Nous sommes invités à cette réception un peu protocolaire. C'est là que nous apprenons qu'un couple cumule plus de deux mille six cents jours en mer avec la même compagnie. Nous n'avons pas l'intention de battre ce record mais, tout ce que nous pouvons dire, c'est que ces gens aiment les croisières.... Nous sommes accostés comme prévu, le trois février pour permettre à plus de 1800 passagers de retourner à la maison. Une autre obligation que nous avions, était un passage obligé à la douane américaine. Même, si nous sommes arrivés en Floride depuis plus de treize jours et que nous avons déjà été contrôlés par les douaniers, nous devions nous soumettre, à nouveau, à cette exigence. Ils sont drôles les "Amaricains" (comme dirait Elvis Gratton). Ils veulent une rencontre face-à-face avec tous les passagers, aussi bien ceux qui partent que ceux qui restent. Étant donnée l'expérience d'Adrienne dans le domaine douanier, nous n'opposons aucune résistance. Tous les participants qui poursuivent le voyage, se rencontrent à la salle de spectacles afin d'être escortés devant le représentant officiel. Après s'être assuré que tous les passagers de ce groupe aient été identifiés, nous avons pu nous diriger vers le point de rencontre. Surprise, il n'y a pas de douanier mais des préposés de Holland America qui, à l'aide d'une tablette, prennent des photos et nous indiquent le chemin de retour vers le navire. On se place en rang deux par deux en attendant le signal pour remonter à bord. Après quelques instants, la file se remet en marche, repasse devant le contrôle du navire pour entendre "Welcome aboard". À partir de ce moment nous ne pouvons plus sortir du navire. Nous nous installons donc à une table à la piscine et nous nous amusons à identifier les nouveaux arrivants. Normalement nous les reconnaissons par des pantalons longs ou des valises pleines.
Nous sommes repartis le soir même, pour une durée de onze jours, vers les Caraïbes du sud. Contrairement à nos journées en mer de la première partie, nous ne bénéficions pas d'un temps aussi clément. Pluie, bourrasque et fraicheur nous accompagnent. Nous relativisons un peu lorsque nous apprenons les conditions hivernales dans les Maritimes. Il n'y a pas grand chose à dire lorsque nous sommes en mer car nous ne contrôlons absolument rien. Ne désespérons pas, la terre se rapproche de plus en plus. Demain nous serons à "Sint Maarten", soit du côté néerlandais de l'île. L'autre moitié est de possession française et nous avons visité cette île aux deux facettes, à plusieurs reprises,. Nous mettons pied à terre et après quelques centimètres, nous nous dirigeons vers les tentations touristiques: j'ai nommé "les boutiques souvenirs". À ce sujet, j'ai fait une étude exhaustive de la situation et je me suis rendu compte que ça demande autant d'énergie, pour l'homme, qu'un dix kilomètres à pied. Par contre, je peux affirmer qu'il y a un allègement important si il y a consentement à l'activité. La mission accomplie, nous regagnons nos quartiers généraux sous un soleil de plomb, faisant grimper le "mercure" à trente-deux degrés Celsius. Après un départ hasardeux, car la mer est très houleuse, le navire se dirige vers "St John, Antigua and Barbuda" qui sera une première pour nous.
Ce n'est pas la plus belle île que nous ayons vue mais, elle est agréable dans l'ensemble si
nous faisons exception d'une certaine anarchie au niveau des trottoirs. Vous êtes en présence d'un manque total au niveau des largeurs vous obligeant, à mettre le pied dans le caniveau pour laisser le passage. Chemin faisant il se voit imposer, toujours le trottoir et par conséquent nous aussi, un escalier de quelques marches pour devoir les redescendre un mètre plus loin. De plus nous devons subir un bitume laissant paraître, trop souvent, ses prédécesseurs. Les habitations qui nous accompagnent tout le long s'harmonisent avec l'ensemble. Des automobilistes respectueux des piétons en autant qu'ils accélèrent la traversée. Malgré tout ça, l'agression n'est pas présente. Nous nous côtoyons, cédons mutuellement le passage en se faisant offrir des sourires et quelques fois de l'indifférence. La seule chose qui ne cadre pas avec l'environnement ce sont les parures et l'élégance vestimentaire des insulaires. Nous avons l'impression que tous les habitants sont invités à une fête ou un mariage.... Demain nous serons à "La Dominique" plus précisément à "Roseau".
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