jeudi 26 février 2015

Bali…




Nous venons de passer deux magnifiques journées à Bali.  Nous avions fait, lors d’une précédente croisière, la connaissance de « Badghiarta », un serveur avec qui nous avions eu vraiment plusieurs atomes crochus (voyez-vous des reliquats d’ancien prof. de sciences?).  Denis, l’ami avec qui nous partageons les croisières, a entretenu une correspondance assidue nous méritant ainsi la chance d’avoir un guide particulier pour la visite de Bali.  Il faut dire aussi, qu’il y a vingt ans (quand on voyage on a toujours vingt ans), lors d’un tour du monde, sac à dos, nous avions foulé ce sol indonésien.  Donc, Badghiarta originaire de Bali, nous a amené dans des endroits hors du tourisme commun mais, combien intéressants en ajoutant la petite histoire, complément essentiel à la visite. 

Première journée…

Après les retrouvailles, les accolades, les « happy to meet you », nous embarquons dans un modèle de voiture que nous n’avons pas en Amérique de nord.  Dois-je préciser que la très grande majorité des Balinais ont une taille plus modeste; ce qui fait que tout est en fonction de cette particularité.  Voitures, trottoirs et vêtements pour Lilliputiens sont la norme.  C’est la première fois que le genou rejoint le front au moment de prendre ma place à l’arrière pour en perdre l’équilibre en m’asseyant et provoquer un rire partagé par l’ensemble.  Dans un réflexe de survie, je me replace et je m’assois le plus confortablement possible car les cuisses, pointant les onze heures, ne touchent pas au siège.  Le siège avant se referme, Adrienne prend place et on entend un concert de claquements de portes donnant le signal du départ.

Lentement la climatisation commence à nous atteindre et me fait un peu oublier mon inconfort.  Bien entendu je parle de moi car, les autres ont une position plus enviable.  Faut-il vous rappeler que nous sommes six à partager ce motorisé?  Nous nous déplaçons donc lentement sur des routes qui n’ont jamais été conçues pour rencontrer fardiers, autocars ou autres monstres de ce genre.  Grâce à la patience de tout et chacun, la circulation se régularise par elle-même permettant à de multiples motos de s’infiltrer dans le peu d’espace qu’il reste.  On comprend maintenant pourquoi il faut plus d’une heure pour parcourir à peine quarante à cinquante kilomètres.  Enfin nous nous arrêtons pour une première visite.  Nous avons l’honneur de pénétrer à l’intérieur d’une maison familiale hindouiste traditionnelle.  Une plaque, sur le pan de la porte, indiquant le nom de famille, le nombre d’hommes, le nombre de femmes et finalement le nombre total de personnes occupant les lieux, nous permettent d’en savoir un peu plus.  En franchissant le portail, nous remarquons plusieurs bâtiments distincts les uns des autres.  Notre ami nous explique qu’à gauche, nous avions la maison du grand-père à côté celle des parents, par la suite une cuisine commune plus un autel où on fait ses offrandes et où on retrouve les cendres des ancêtres; de plus on peut y voir des enclos pour quelques animaux tel que volailles, porc et autres.  Nous retournons à l’auto pendant que j’élabore dans ma tête une meilleure technique d’embarquement.  Malheureusement ce n’est pas encore parfait mais, on sent l’amélioration (il n’y a pas eu de rire).  Après quarante-cinq minutes de trajet (on ne sait toujours pas combien de kilomètres), nous nous dirigeons vers Ubud, petit village bordé de rizières et aussi considéré comme la capitale artisanale de Bali et qui nous avait enchantés lors de notre passage en 95.  Malheureusement Labeaume et sa densification ont dû passer par ici car, les rizières ont reculées faisant place au béton, bitume et à l’humain omniprésent.  Ubud est complètement transformé dans sa forme et son essence.  Nous prenons notre repas du midi dans un restaurant pour touristes où tout est aseptisé mais plus cher (touriste oblige…).  Nous revenons au navire quand même satisfaits de notre journée et de ses découvertes.

Deuxième journée…

Après les salutations d’usage, plus courtes que la veille, nous rembarquons dans la Toyota avec plus d’assurance et de technique.  Rapidement nous nous dirigeons, avant que la circulation devienne trop dense, vers « Tanah Lot Temple » qui se retrouve dans l’eau à marée haute.  Un autre magnifique site que nous avions vu.  Compte tenu de l’expérience de la veille nous avions certaines craintes.  Eh bien non, notre magnificence (Labeaume) ne s’est pas rendue jusqu’ici.  Le site est resté intacte avec tout son côté sauvage lors de la marée montante.  Un temple tout noir sans fla fla, planté sur un piton rocheux de cent mètres carrés avec la vague frappant avec fracas, les parois rocheuses, lui faisant une auréole de dentelle passagère.  Un spectacle renouvelé au gré du mouvement des eaux.  Nous passons un bon moment dans cet endroit, admiratifs des forces qui s’y côtoient.  Par la suite nous reprenons la route vers « Pemerintah Kabuta » temple hindou de prestige.  Nous avons dû payer 30 000 roupies (3$) pour avoir le droit de fouler ce sol sacré.  À l’entrée, des représentations grandeurs natures de moments importants de la vie courante tels que : un combat de coq, le labour représenté par deux buffles attelés ainsi qu’une déesse recouverte de grains de riz.  La visite terminée, nous retournons à la voiture à la recherche d’un restaurant pour le repas du midi.  Un premier essai infructueux jugé trop indonésien par nos guides, nous continuons donc notre quête qui s’avère positive après quelques kilomètres.  Nous faisons des folies et nous invitons tout le monde à manger à la même table.  Quatre assiettes de riz aux fruits de mer avec quatre bières, deux assiettes de nouilles au porc et deux breuvages indonésiens pour 202 000 roupies soit un gros $20 et nos guides osent nous demander si tout est correct tout en nous remerciant de les avoir invités.  Après le repas nous nous déplaçons vers le navire mais, avant, Badghiarta nous amène à sa maison afin de nous présenter son épouse et ses deux enfants.  Nous faisons la connaissance de Andra (sa femme), Diasta (son fils) et Cadec (sa fille) le tout dans une maison typiquement hindoue avec autels et ancêtres.  On peut y voir un homme heureux et fier de ce qu’il est et de ce qu’il a accompli.  Après quelques échanges accompagnés d’une bonne bière indonésienne nous repartons, avec un léger pincement au cœur voyant la fin venir.  Les adieux furent moins pénibles sachant que notre ami sera sur le « Maasdam » et fera escale à Québec cet été.

dimanche 22 février 2015

Première sortie…




Nous nous préparons ce matin pour notre première sortie à terre.  Comme de jeunes jouvenceaux, nous sommes fébriles aux découvertes que nous allons faire.  On nous a fait tellement de belles promesses telles que : arbres fruitiers à profusion, excursion à bord d’un train d’une autre époque, transformation de café et dégustation de produits locaux.  Nous prenons un petit déjeuner assez copieux car, entre le moment du départ et le retour prévu pour 16h30, nous n’aurons que la dite dégustation pour subvenir à notre besoin alimentaire du midi.  Nous engloutissons bagels, saumon fumé, céréales et quelques accompagnements afin de combler notre manque à gagner.  Voilà une bonne chose de faite, passons à la suivante.  Nous plaçons donc dans notre sac à dos bouteilles d’eau, caméra, chandails (pour l’altitude…), imperméable, anti moustique (comme s’il n’y en avait pas assez chez-nous il faut venir en chercher ici) et médicaments de base en cas.  Nous nous habillons en fonction du temps qu’il fait soit un beau 26oC et vu que nous sommes plutôt habitués d’agir en fonction d’un -26oC, vous comprendrez notre dilemme.  Nous arrivons quand même à nos fins et nous rejoignons le groupe pour un trajet d’un peu plus d’une heure au travers des camions remorques, des voitures, des motos et des piétons sur des routes à peine plus larges que la « rue du Trésor ».  En plus,  merde,  ils conduisent du mauvais côté de la chaussée.

Au premier arrêt, nous visitons un temple bouddhiste (Sam Poo Kong) avec toutes ses couleurs, ses croyances et son encens accompagnant continuellement le visiteur, croyant ou non, comme pour diminuer le stress de la route ou est-ce le temps de faire une prière pour le reste du parcours?  À peine avons-nous repris nos sens qu’un retentissant « fifteen » (numéro de notre groupe mais, en anglais) se fait entendre comme un signal pour le retour à l’autocar.  Nous retournons lentement comme pour étirer un moment de sécurité passager.  Nous nous laissons aller et faisons confiance au seul conducteur que nous connaissons.  Surprise, ce dernier s’engage sur une autoroute qui, selon nous, serait d’une construction plus large.  Pas de problème, nos prédictions s’avèrent fondées en ce moment, ce qui permet un autre moment de détente.  Encore quelques kilomètres de bitume qui nous amènent à un musée ferroviaire rudimentaire possédant des artéfacts quand même dignes d’intérêts, d’un passé révolu.  Nous flânons, laissant notre imagination au gré de sa fantaisie nous permettant de croire que nous aurions été de grands voyageurs.  Plus loin, de vieilles locomotives à vapeur exposent fièrement leurs carcasses retapées, accompagnées comme pour partager l’ennui, de quelques wagons.  Un train siffle.  Nous nous déplaçons vers la provenance du signal.  Un train à vapeur du début du siècle dernier (1909), dont la chaudière est chauffée au bois, laisse échapper, par sa cheminée, le signal d’un départ éminent.  Une vieille locomotive qui atteignait, dans sa prime jeunesse, une vitesse folle de 45 km/heure ne peut atteindre maintenant que la moitié de sa capacité antérieure.  C’est tant mieux pour nous car, nous pouvons admirer le paysage, les gens travaillant dans les rizières, quelques autres pêchant à bord d’une pirogue un peu instable et des enfants courant pour saluer le cortège.

Après 45 minutes de cheval de fer, comme dans « Tintin en Amérique » nous arrivons au bout du chemin de fer, signal que nous changeons d’époque.  Quelques kilomètres d’autocar nous amènent dans la dernière partie du périple où nous pourrons déguster fruits exotiques et du café local avec ses accompagnements.  Après quelques instants nous arrivons dans un « resort » où nous attend un jus de goyave.  Intrigués, nous demandons à notre guide de nous expliquer.  Dans le forfait, explique-t-il, vous deviez voir des plantations de fruits exotiques et de café ainsi que la transformation du café.  Eh bien oui, ces plantations sont les arbres fruitiers de l’aménagement floral du « Tlogo agro Resort ».  Arbres à pain, muscade, cannelle, durian  et bien d’autres ainsi que du café qui remplissent les espaces non bétonnés.  Une petite déception monte en nous et s’agrandit lorsque nous arrivons à la transformation du café.  Une indonésienne fait torréfié du café dans un plat en grès chauffé au charbon de bois tandis qu’un autre écrase les grains à grands coups de rondin afin d’obtenir un café moulu grossièrement, dirons-nous.  Par contre le café devait être torréfié à la perfection car il était digne des « Second Cup et Tim Horton » de ce monde; le tout accompagné d’un brownie et d’une banane panée enduit de fromage salé.  Quelquefois on obtient des choses au-delà de nos attentes, parfois non.  Nous, nous avons goûté aux deux dans la même aventure.  Tout compte fait nous avons passé une autre magnifique journée sans la pluie annoncée sous un splendide soleil.  Demain nous débarquons à Bali où nous rencontrons quelqu’un que nous avons connu sur un autre voyage.

En passant nous tenons à souhaiter « Bonne Fête » à Madeleine et Nathalie.

mercredi 18 février 2015

All aboard…


All aboard…

Après que toutes les formalités soient dûment remplies, nous nous dirigeons vers le « Rotterdam », lieu de résidence pour nos prochains quarante-huit jours.  Tout va bien, on se sent en territoire connu.  Que c’est rassurant, réconfortant, agréable de revenir dans un tel cocon.  Nous prenons l’après-midi pour flâner nonchalamment tout en écoutant ici et là, afin de reconnaître un accent qui nous permettrait d’échanger quelques vantardes épopées.  Enfin nous percevons, telle une araignée ayant pris une proie dans sa toile, une vibration qui nous est plus familière.  Nous nous aventurons et parlons suffisamment fort pour que nos futurs interlocuteurs fassent les premiers pas (ainsi nous n’avons pas l’impression de nous imposer…). 

¾ Bonjour, vous êtes Québécois?  Disent-ils.

¾ Oui, et vous, vous venez de…?

¾ Thetford-Mines, et vous…?

¾ Québec, tout en constatant que le groupe augmente de plus en plus et, comme pour mettre une limite sur la durée de notre voyage, nous ajoutons que nous débarquons en Angleterre

¾ Nous, nous sommes embarqués en Angleterre et nous y retournons pour un périple de 88 jours (et vlan… avec un sourire qui en disait long).

Nous décidons de parler d’autre chose et de nous enquérir du mouvement des flots britanniques et autres.

¾ Parfait, disent-ils, exceptée la partie de la « Manche » bien entendu, qui est toujours mouvementée. 

Ce n’était vraiment pas une surprise pour nous mais, ça été suffisant pour rassurer ma blonde.  Nous continuons donc notre mission tout en répondant à d’autres passagers qui, ayant entendu le magnifique accent, entreprennent de nous poser les mêmes questions dans la langue de Shakespeare.  Des gens de partout : Australie, Toronto, Rotterdam, USA et d’autres que nous découvrirons tout au long, seront nos compagnons de voyage.  Après cette tournée d’orientation, nous nous préparons à l’exercice obligatoire en cas de naufrage et par la suite, nous prendrons un moment de détente afin de nous préparer pour le premier repas en salle à manger.  Wow et re-wow!  Je vous épargnerai la description des plats, évitant ainsi les dires calomnieux des mauvaises langues qui prétendent que nous voulons vous narguer et vous en mettre plein la vue.  Loin de nous cette intention.  Pour éviter toute éventuelle poursuite, nous déclinons toute responsabilité dans l’interprétation de nos récits par toutes personnes n’ayant pas obtenu l’autorisation préalable.  Suite à ce « modeste repas » (il faut être fidèle à ses convictions), il nous est offert un spectacle par un guitariste qui, croyons-nous, avait quatre mains.  C’était un magicien de la guitare car, les mains étaient plus vite que l’œil et on y voyait que du feu.  Un spectacle époustouflant, à un tel point que l’énergie emmagasinée se refléta sur notre sommeil.

Une très longue nuit commence.  Une nuit où nous gagnions une heure due au décalage horaire donc, une très très longue nuit.  Ce n’est pas grave car on est à la retraite, en vacance et nous avons une journée en mer avec la cérémonie de Neptune car, nous traversons l’Équateur.  Nous aurons tout le temps de récupérer avant notre prochaine escapade et d’être en forme pour aller à «Tlogo Agro Highland » à Semarang sur l’île de Java en Indonésie.  Tour de train dans la montagne à travers arbres fruitiers  exotiques de toutes sortes pour se  terminer dans une plantation de café.

Dans les prochains il y aura des photos...

lundi 16 février 2015

C’est un départ…




Comme prévu, mon ami Jean qui, toujours fidèle à son habitude de faire la transition entre la maison et l’aéroport, était au rendez-vous.  Jusque là tout va bien, ce qui nous permet de pénétrer à l’intérieur de l’enceinte et de nous précipiter vers le bureau d’enregistrement comme si nous avions peur qu’il ne reste plus de place dans l’avion.  Il faut dire que tous nos sièges sont réservés mais, est-ce par crainte ou par habitude répondant à un quelconque réflexe pavlovien, je ne sais pas.   Aussitôt dit, aussitôt fait. Par la suite nous nous dirigeons vers la barrière du « non-retour », vous savez celle où on doit se dépouiller de tout afin d’accéder au quai d’embarquement.  Tout compte fait nous sommes là où nous devions être avec ou sans inquiétude.  Aussi bien en profiter pour aller saluer quelques membres de la famille qui attendent calmement leur départ pour une autre destination ensoleillée.  Après quelques échanges d’usage nous retournons près de nos complices de voyage.  La question de l’heure : « Pouvons-nous alléger notre habillement de départ sachant que maintenant nous serions, jusqu’à notre point d’arrivée, à l’abri de toutes intempéries…. »  On fonce et on prend la décision de vivre dangereusement et de passer de la plume d’oie au printemps.  On nous appelle pour l’embarquement en destination de Montréal, escale requise avant Londres.  On a bien fait tout est chaud et pressurisé comme convenu.  Excellent vol sans turbulence si ce n’est de se rendre compte qu’il y a une distance entre l’avion et la bâtisse.  Malheur, la porte s’ouvre et nous sommes invités à parcourir cet entre-deux par nos propres moyens.  C’est ici que le facteur éolien prend tout son sens.  Y fait fret en « calvette. »

 

La suite est plus agréable et un vol vers Londres sans anicroche.  Arrivés à destination vers 7h30 du matin, nous devons attendre jusqu’à 9h45 afin qu’on nous indique la porte d’embarquement pour notre destination finale.  9h45 l’enseigne change et nous voyons apparaître « porte 42 ».  Nous nous dirigeons promptement car nous avons quand même 15 minutes de marche et que l’embarquement est prévu pour 10h55.  Rendus près de la dite porte nous pouvons voir dans quel type d’avion nous serons pour les 13 prochaines heures : un « Airbus A380 ».  Un transporteur pouvant contenir de 470 à 803 passagers tout dépendant de la configuration.  La nôtre s’approchant plus du 800 car l’espace est très restreint.  Quand même, il reste que c’est un avion très stable et même si nous sommes assis près des moteurs (4 immenses), nous n’entendons rien.  Nous sommes bel et bien partis car un écran nous indique la vitesse, l’altitude et qu’il fait moins 52oC à l’extérieur.  Ça c’est sans tenir compte du facteur vent et c’est pour cette raison que nous décidons de rester à l’intérieur!  Quand même nous avons eu un excellent vol avec très peu de turbulence.  Nous arrivons à Singapore avec plein de soleil.  Par contre on ressemble vraiment à notre photo de passeport.  Toutes les formalités remplies nous nous dirigeons vers notre hôtel sur l’île de Sentosa.  Surprise le café est à 9$ et le verre de bière à 16$ et le buffet pour deux personnes est à 128$.  Pas besoin de vous dire que nous allons chercher ailleurs de quoi se sustenter.  Je m’y mets immédiatement et je vous reparlerai plus tard.

À oui j’oubliais de vous dire que de magnifiques paons se promènent le long de la piscine et qu’il fait 26oC avec quelques nuages.

vendredi 2 janvier 2015

Bonjour tout le monde,

Encore quelques jours vous nous verrez et encore quelques jours et vous nous lirez.  Eh bien! oui nous prenons un vol vers Singapore en passant par Londres vendredi le 13 février prochain. Nous nous excusons à l'avance pendant que vous subissez les affres du Carnaval et ses plaisirs saisonniers.  A chaque instant nous aurons une pensée vers vous qui gardez le phare tout en surveillant l'austérité, excusez plutôt les rigueurs de l'hiver.

À bientôt,

Voici le parcours au complet:




samedi 1 mars 2014

...avant Singapore

Aujourd’hui, j’écris pour la dernière fois avant notre retour parce qu’après nos deux dernières journées en Malaisie nous naviguerons vers Singapore pour attendre patiemment l’avion qui nous ramènera à Québec.  J’arrête de m’apitoyer sur mon sort pour vous parler de deux magnifiques journées passées à Kuala Lumpur.

Malheureusement le navire ne peut accoster près de la ville.  Nous devons donc prendre un transfert qui nous conduira jusqu’à Kuala Lumpur.  Il faut une heure et trente minutes de route pour arriver à la grande ville.  Depuis 1995, moment où nous avons découvert pour la première fois cette ville, nous remarquons qu’il y a eu un vent de transformation assez considérable.  Des gratte-ciels à faire pâlir des Hong Kong, Singapore et Toronto de ce monde avec de plus en plus d’infrastructures trahissant une force tranquille mais bien établie au niveau économique.  Aujourd’hui, non seulement la « KL Tower » (réplique de la Tour CN de Toronto) est terminée mais, d’autres attraits se sont ajoutés comme les « Petronas Towers » qui, avec ses 88 étages culminant à 452 mètres du sol, sont considérées parmi les plus hautes tours jumelles au monde.  Notre guide, tout au long du trajet, nous prépare à ce que nous pourrions voir et comment utiliser les moyens de transport, avec les coûts approximatifs, pour nous déplacer dans la ville.  Un petit cours de visite 101, si on peut dire, sur les attraits touristiques à ne pas manquer.  Tous et chacun sont attentifs à ses bons conseils verbalisés dans un anglais différent du nôtre, mais correct.  Tous s’appliquent à faire, sur une carte de la ville donnée par notre bienveillante guide, des cercles et des marques quelconques orientés par les aléas des routes.  Arrivés à destination, nous étions tous emballés et empressés de remplir notre mission.  À la sortie de l’autocar, la première chose qui nous frappe ce n’est pas un cyclisme ou un automobilisme ou même la quantité de verre utilisée pour construire tous ces édifices mais, une bouffée de chaleur tellement forte qu’elle vous coupe les deux jambes.  Pas de farce, vous savez que je n’aime pas me plaindre par rapport à la température mais là, admettez qu’avec plus de 35oC il y a de quoi à passer quelques remarques.  La preuve que ces remarques sont justifiées c’est, qu’elles ont sûrement déjà été faites auparavant car, il n’est pas rare de voir des toits à trottoirs.  Nous avançons péniblement cherchant constamment la moindre parcelle d’ombre pour nous rendre aux tours jumelles.  Nous ne pouvons qu’être impressionnés par ce que nous voyons et peu importe l’endroit où nous nous plaçons, nous n’arrivons pas à en photographier l’entière majesté.  Nous reprenons le chemin de la découverte non sans une certaine douleur au cou qui nous laisse croire que nous avons une allure trop fière pour l’endroit.  Après quelques instants et quelques efforts nous reprenons notre rang social pour nous diriger vers la « KL Tower ».

Plus on avance, plus la chaleur semble augmenter à un tel point, que nous devons fréquemment faire des pauses plus ou moins longues afin de permettre aux vieux moteurs de refroidir.  À chaque fois que nous levons la tête en guise de mise au point, nous nous rendons compte que la demi-sœur de Toronto s’approche de plus en plus de nous.  Enfin, nous arrivons à son pied apparent car, il nous reste près d’un kilomètre de pente ascendante pour accéder à la réalité.  Heureusement et par chance, nous entendons une voix venant de nulle part qui nous invite à prendre un « shuttle » gratuit.  Celui-ci nous fera gravir ce qui aurait pu être un supplice assuré avant d’aboutir au pied de notre objectif.  C’est avec plaisir que nous acceptons de pénétrer dans l’enceinte de notre congélateur ambulant.  Tantôt trop chaud, tantôt trop froid, on ne sait plus ce que l’on veut et je crois que l’on commence à s’ennuyer de chez-nous et que c’est notre façon à nous de nous préparer au retour à la réalité dans quelques jours.  La visite terminée nous pensons reprendre le même moyen de transport pour redescendre, surtout que le prix demandé est très intéressant.  Il faut croire que nous n’avons pas été les seuls à penser la même chose car, nous nous sommes retrouvés plus que nous voulions au point d’embarquement.  Une porte s’ouvre, une autre glisse et laisse sortir plein de gens avec un sourire qui en dit long sur l’effort fourni pour se rendre jusqu’ici.  À notre tour d’occuper les places libérées et tout le monde se précipite craignant le manque de places éventuelles.  Déjà dix personnes se sont entassées, un peu pêle-mêle, dans un véhicule qui n’en contiendrait que neuf chez-nous.  Puis une autre personne se faufile, encore une, enfin Adrienne et je suis là sur le seuil, les yeux grands ouverts, constatant que la boîte à sardines est pleine et que je dois me résigner à attendre la prochaine.  Cinq minutes d’attente ont suffi car, mes amis ne supportant pas notre séparation obligèrent le chauffeur à retourner sur le champ et ce qui me fait dire que j’ai des amis puissants ou un conducteur plein d’empathie (j’opterais plus pour la deuxième option).  Les objectifs de notre journée étant remplis nous nous dirigeons vers l’autocar qui nous ramènera sur le navire.


La deuxième journée nous négocions avec un taxi (vous comprenez que c’est avec le chauffeur mais ils ne font souvent qu’un et…) pour une tournée dans les alentours.  Ce dernier nous amène dans un petit village malaisien typique qui, comme au village huron, nous présente les maisons traditionnelles d’antan et pour quelques minutes de plus vous exécute des danses originales en costume d’époque.  Ce petit village se trouve au fond d’une immense plantation d’une espèce de palmier qui produit des noix d’où on extrait « l’huile de palme » qui sera exportée à travers le monde.  Pendant des kilomètres et des kilomètres nous ne voyons que cet arbre qui est la cause de si nombreux « gras trans ».  Ne craignez pas pour notre santé, car nous sommes restés à l’intérieur de la voiture, portes et fenêtres fermées.