mardi 18 avril 2023

Juste avant le canal...

Nous voilà accostés au port d'Aruba.  Cette petite île de 32 km de long par 10 km de large faisait partie, avec les îles de Bonaire et Curaçao, d'un ensemble d'anciennes colonies néerlandaises des Antilles situées au nord de la côte du Vénézuela.  Elles ont obtenu leur autonomie en 1954.  La première réflexion qui nous vient en tête lorsque nous déambulons dans les rues, sont les couleurs pastels qui habillent les maisons de style néerlandais.  Tout au long des rues commerciales, nous sommes abordés par des gens qui vous invitent, sans agression, à pénétrer à l'intérieur des commerce qui leur sont attitrés.  Une autre attraction un peu spéciale, ce sont ces chevaux grandeurs natures en porcelaine bleu royal que nous retrouvons par-ci, par-là.  Ces chevaux sont un symbole de fierté et d'indépendance qui représente bien Aruba.  Tout en déambulant dans les rues sous un soleil de plomb, nous remarquons des rails en plein milieu du centre ville.  Sur notre retour nous longeons l'une de celles-ci jusqu'à son point de départ.  C'est là que nous remarquons le garage d'où pouvaient

émerger ces magnifiques tramways à deux étages.  Pour satisfaire notre curiosité nous pénétrons à l'intérieur afin d'immortaliser sur pellicule ce que nous avions devant nous.  C'est alors que l'un des préposés nous indique que cette voiture partira bientôt et que c'est gratuit pour la balade.  Nous nous empressons de rejoindre le quai d'embarquement et nous attendons patiemment l'arrivée de cet engin, faisant tant coulé d'encre à Québec.  Comme dans bien des îles les "bientôt" sont plus ou moins élastiques.  Peu importe, après quelques "bientôt" plus tard, la scène se met en mouvement.  Nous embarquons et nous sommes heureux comme des enfants qui pénètrent dans un manège à "La Ronde".  Bing, bing et nous roulons sur un gros 50 mètres avant un premier arrêt pour nous expliquer pourquoi il y avait tant d'autobus alignés les uns à côté des autres.  C'est la gare d'autobus!....  Après cinq minutes de contemplation, nous reprenons la route à une vitesse vertigineuse de 10 km/h pour atteindre l'ensemble des magasins de souvenirs, c'est-à-dire là où nous étions une heure auparavant.  La guide nous lance : "Arrêt de 15 minutes".  Nous, nous savons que le quinze minutes va prendre de l'extension mais nous ne bougeons pas.  Vingt-cinq minutes plus tard, le tramway se remet en mouvement pour nous amener à notre point de départ en moins de dix minutes.  Je vous le dis sincèrement, ce fut toute une expérience.  Nous revenons au navire et demain nous aurons une autre journée en mer, avant d'arriver à "Carthagène" en Colombie.

Nous avons décidé de prendre le petit déjeuner plus tôt ce matin car le navire quittera le port à treize heures aujourd'hui ce qui nous laisse peu de temps pour visiter.  La raison principale de ce temps écourté est que nous avons rendez-vous demain pour la traversée du "Canal de Panama".  Nous prenons une navette qui nous amène à la sortie du port.  Par contre, pour la transition entre le port et la ville, les Carthagénois se sont montrés ingénieux et brillants.  Nous sommes amenés à passer par un petit jardin zoologique où nous pouvons voir se déplacer librement des flamants roses, des paons très fiers voulant nous impressionner et des haras, en couple, arborants de multiples couleurs et volant au-dessus de nos têtes.  Quelques photos plus loin, nous sortons de ce petit paradis pour nous retrouver dans une jungle humaine avec une chaleur et une humidité écrasante.  Nous négocions avec quelques chauffeurs de taxi pour une courte visite et pour nous assurer qu'il restera avec nous tout au long du parcours et qu'il nous ramènera à bon port pour onze heures et trente.


Nous nous déplaçons lentement à bord d'un véhicule "Renault" à air martyrisé à travers des rues trop étroites pour supporter trois voitures de large et pourtant, ils le font.  À tout moment nous sommes dépassés à gauche, à droite, devant par une moto qui ne veut, sous aucun prétexte, ralentir son allure.  Personne ne cède d'espace et semble dire : "Tu passeras à ton tour et ce n'est pas maintenant".  Chez-nous, un tel comportement hériterait d'un concert de klaxon  accompagné de la liturgie habituelle.  Ici, pas un mot, pas un son, pas de gestes d'impatience juste le respect d'une règle peu orthodoxe.  Avec tout ce désordre et cette lenteur nous commençons à craindre le retour.  Pas de problème, nous rassure notre chauffeur car, ce sera plus rapide dans l'autre sens.  Il faut vraiment faire un acte de foi.  Non

sans peine, nous arrivons à la vieille ville fortifiée du XVI ième siècle où nous pouvons observer l'immense forteresse de "Saint Felipe" qui s'érige comme un mont royal.  À quelques kilomètres de là, cette fois sur un vrai promontoire, se dessine le "Monastère Santa Cruz de la Popa".  Nous revenons à la voiture pour nous diriger vers la Cathédrale de Carthagène où nous pourrons marcher dans les rues animées de touristes et de marchands ambulants offrant sensiblement la même chose.  Nous poursuivons notre visite en passant par de  petites rues étroites arborant de part et d'autre des balcons comme en Espagne.  Un peu plus loin ce sont les "casas", demeures qu'occupaient, autrefois, les esclaves.  Tout ça a travers des rues où grouille une animation humaine abondante.  Nous revenons sur nos pas pour rejoindre notre taxi afin de revenir au bercail.  Notre chauffeur connaît bien sa ville car, en plus de tous les détours qu'il a dû prendre pour éviter la circulation, il disait vrai pour le retour, c'est plus rapide.  Demain nous passerons le "Canal de Panama".

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