lundi 24 avril 2023

Nous remontons vers…

Au départ de « Punta Arenas », le navire se dirige vers le nord pour atteindre notre destination finale.  Auparavant, nous allons faire une escale à « Puerto Vallarta » au Mexique.  Nous avons pris une activité organisée où nous conduirons un Jeep à travers la « Sierra Madre », cours d’eau et villages mexicains pour finalement faire un premier arrêt à « Hacienda Dona Engracia tequila factory ».  Nous attendrons un peu avant de nous enthousiasmer et de nous retrouver avec plus de déceptions que de plaisirs.

Nous pouvons vous dire maintenant que nous n’avons pas été déçus.  Après les confirmations d’usages par les officiels afin de s’assurer que nous sommes dans le bon groupe, nous partons à la rencontre de notre bolide.  Une série de « Jeep » nous attendent patiemment dans le stationnement du Walmart de la place.  Tous de couleurs rouges sauf un qui se distingue par sa couleur et qui nous sera assigné.  Oublions l’air climatisé et tous les gadgets modernes qui peuvent vous distraire.  La garde au sol de

notre tout-terrain demande, pour l’embarquement des passagers, plus d’agilité que d’élégance.  Après cinq minutes de fou rire et de recherche sur la technique, nos passagères s’installent à l’intérieur de ce véhicule sans fenêtre, au toit de toile et construit pour le hors-piste.  Nous prenons place à l’avant et nous attendons le signal de départ de la caravane.  Notre guide nous met en garde contre la tentation de ne pas respecter le code de la route en particulier « les feux rouges ».  Le montant payé en dessus ou en dessous de la table est le même.  Pour sortir du centre-ville, nous avons dû parcourir plusieurs kilomètres, respecter les feux de circulation, subir l’insertion sans-préavis de véhicules, rattraper le groupe et ralentir sur les nombreux « dos d’âne » installés à cet effet.  Finalement, le cortège quitte la route principale et s’enfonce dans l’arrière-pays sur un chemin qui me rappelle les ruelles de ma jeunesse.  Bien vite nous nous rendons compte que nous roulons sur une rue principale qui nous amène à un premier village.

À partir de ce moment nous roulerons à travers sécheresse, simplicité volontaire et un décor sans verdure.  Les paysages arides, les abris ainsi que les véhicules stationnés de façons éparses, ont tous un point en commun, ils sont recouverts de cette poussière soulevée par le simple passage d’un moustique.  Nous ne suivons plus de jeep rouge mais des essaims de poussière.  Nous arrêtons au premier village rencontré pour une courte description des lieux par notre guide et pour l’occasion, pour plusieurs d’entre-nous, d’éliminer un excédant moyennant une légère contribution américaine.  Une voix s’élève, c’est notre guide qui nous invite à prendre place à bord de nos véhicules et de reprendre la poursuite des nuages jusqu’à l’Hacienda où nous aurons des explications sur la fabrication de la « tequila ».  C’est là que nous apprenons que la tequila provient d’une plante appelée « agave bleu » et qu’il faudra de sept à dix ans avant la récolte du cœur pour obtenir une première extraction que l’on appelle « l’aquamiel ».  Après un processus précis de fermentation, ils obtiendront un liquide impropre à la consommation.  Il faudra faire une première cuisson pour obtenir une première distillation mais, qui contiendra trop

d’alcool donc encore impropre à la consommation.  Une deuxième distillation permettra d’obtenir la « tequila blanco ».  Par des processus de vieillissement en fût de chêne ils obtiendront d’autres qualités de tequila différentes dans le goût pour le plaisir des différents palais.  La présentation, la dégustation et le repas terminés nous reprenons la route vers une oasis « La dolce vita ».  Cette fois nous empruntons une route de terre battue demandant le retour « du port du masque ».  Nous nous concentrons sur le parcours, lorsqu’à un tournant à presque 180o, nous apercevons très bas et très loin l’espace où nous nous dirigeons.  Une oasis en plein milieu du désert c’est l’image qui nous vient en tête.  Sans attendre nous commençons, sur la compression, la descente de pentes de plus en plus abruptes.  Le problème n’est pas la descente mais, nos montures seront-elles capables de remonter sans peine.  Nous nous disons que notre guide doit savoir ce qu’il fait.  Arrivés à bon port nous en profitons pour faire une saucette, afin d’éliminer une première couche.  Une baignade, un séchage et un moment de repos précèdent la remontée.  C’est alors que notre guide prend la parole et dit :

- Lorsque vous commencerez votre ascension il ne faut surtout pas que vous ralentissiez et même si la machine gronde, continuez…

Facile à dire.  Nous devons gravir sur le même flanc de montagne, ce qui implique des virages à cent quatre-vingts degrés que nous devons effectuer sans ralentir.  Je peux vous assurer que j’ai maintenu le grondement jusqu’à la fin.  Nous nous sommes tous retrouvés sur le plateau sauf un qui a dû se faire remorquer par la meilleure voiture du groupe.  Je dois dire qu’arrivés à destination nous sentions une certaine chaleur provenant de l’essoufflement du moteur.  Le retour se fera dans la poussière et dans une circulation assez intense.  Revenus à notre point de départ nous avons eu un sentiment de fierté et de travail accompli.


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