Nous voilà rendus en Floride et nous nous sentons envahis par cette chaleur humide que nous avions presque oubliée. Nous avons quitté un Québec en noir et blanc pour nous retrouver dans un univers peint de béton et de verdure, recouvert d’un voile bleu ciel. Après ces quelques constatations inutiles, nous prenons la navette qui nous amènera à notre hôtel « La Quinta ». Notre chauffeur est d’origine haïtienne mais il est né à New York et est déménagé en Floride dans les années 90. Chaque fois que nous posions une question en français nous n’avions de réponse que lorsqu’elle était accompagnée par son équivalent anglo-saxon. Le temps a eu raison de la langue parlée par ses grands-parents. Donc pour avoir la certitude de nous rendre à notre hôtel nous avons dû utiliser la langue de Shakespeare uniquement. Bon nous n’en ferons pas un drame, il vit en Floride. D’un coup, nous comprenons le phénomène montréalais. Petits restaurants, piscine et relaxation ont occupé le temps d’attente avant l’embarquement officiel sur le « Niew Amsterdam ».
Le lendemain nous reprenons une navette qui nous amène au port d’où partent les différentes croisières. Normalement, à cette étape, nous prenons notre mal en patience (comme on dit par chez-nous). Nous devons passer par un long processus pour l’identification officielle avant de nous déplacer librement sur le navire, même si vous avez consciencieusement fait votre préenregistrement. Nous ne sommes pas aussitôt à l’intérieur du terminal que l’on nous dirige vers un corridor qui nous mène à huit préposés affamés. Des mains tendues avec des mouvements d’impatiences nous réclament nos passeports. La préposée nous place devant une tablette pour une reconnaissance faciale, afin d’obtenir une concordance. Voilà pour les sceptiques, « Big Brother » est vraiment partout. Par la suite, nous sommes appelés à poursuivre le mouvement de masse. C’est à ce moment que nous nous rendons compte que nous gravissons la passerelle du navire. À l’entrée du navire, un préposé à la sécurité nous demande de présenter notre feuille de préenregistrement (une chance que nous l’avions fait). La seule chose qui l’intéresse c’est le « code barre ». Aussitôt scanner nous voyons apparaître notre photo qui sera notre permission d’embarquement. Nous nous sentons comme des fruits et légumes passant à la caisse avant de continuer. En moins de 15 minutes, le tout est terminé et nous nous dirigeons vers nos cabines pour attendre nos valises. Afin de conserver l’harmonie de notre couple, ces dernières seront gérées par Adrienne. C’est, quand même fantastique et on n’arrête pas le progrès.
Demain nous aurons une journée en mer avant d’atteindre « Grand Turk ». Une petite île que nous
pouvons visiter en « car de golf » sur un parcours de deux heures, arrêts et visites inclus. Mais nous, nous choisirons probablement, la baignade avec masque et tuba. Après une bonne nuit de sommeil et un bon petit déjeuner nous nous préparons pour une journée dans la mer des Caraïbes. Juste au moment de partir, je constate que je dois avoir des lentilles cornéennes et non mes verres lorsque je veux porter mon masque de plongée et avoir une parfaite étanchéité. Je reviens donc sur mes pas et je me dis que j’aurai rapidement corrigé le tir. C’est la première fois que je vais utiliser ces toutes nouvelles lentilles qui sont aussi minces qu’une feuille de papier. Chaque fois que j’approche la lentille de mon œil elle plie, résiste, tombe, colle au doigt bref elle ne collabore pas. Après dix minutes, ma première lentille est en place. Je m’installe pour mon deuxième combat. Et plan et rataplan, ça recommence mais moi j’avais déjà emprunté du temps d’impatience sur la première pose…. Trop, c’est trop. Je jette la dernière récalcitrante, enlève celle si bien installée et reprends mes lunettes. Merde je ne ferai pas de masque et tuba aujourd’hui mais, il nous reste la plage et la mer limpide et turquoise qui nous consolerons tout de même. La limpidité de l’onde nous a permis de constater l’absence de faune et flore. Dans le fond nous n’avons rien perdu. Ma blonde dirait sûrement : « le hasard n’existe pas… » Il faut quand même que je règle mon problème de lentilles. De retour au navire je vais reprendre l’expérience ou l’espérance….
Allô mes amis, grands voyageurs.
RépondreSupprimerC'est une fois de plus fort agréable de lire les anecdotes de voyage qui incluent ,pour notre plus grand bonheur, les réactions et comportements d'Adrienne ou de toi Robert lesquels sont généralement teintés de cet humour tant apprécié...
Bon voyage, amusez-vous, savourez +++
Au plaisir de vous relire avant de vous revoir!
bye bye bye
Louise