lundi 6 mars 2017

Toute une journée…


La journée à la ville de « Panama » a commencé sur les chapeaux de roues.  Quelques jours auparavant, les responsables, pour une raison que nous ignorons toujours, ont changé les heures de rencontre et de départ des différents groupes.  Nous savions que la température pour cette période à Panama avoisinerait les 30o C.  Alors, retarder le départ, ne serait-ce que d’une heure, peut avoir des effets non désirés.  Donc, nous nous présentons à l’heure dite pour le rendez-vous sans nous douter des changements à venir.  Nous sommes surpris de voir tant de gens.  La salle était comble.  Certains passagers qui avaient pris des tours qui, normalement, devaient partir tôt le matin, étaient toujours sur place.  Qu’à cela ne tienne, toute chose étant indépendante l’une de l’autre, nous croyions que notre départ et son heure seraient quand même respectés et imminents.  Et bien non, ce n’était pas le cas et voilà que la valse des excuses commence.  D’abord faut dire, pour vous mettre dans le contexte, que la réglementation du navire n’autorise que l’utilisation de quatre « tenders » pour le transfert vers la terre ferme.  Une première explication s’élance par la bouche d’un responsable des excursions en ces termes : « Toutes nos excuses pour le désagrément mais, il y a eu une urgence médicale qui a causé un retard de trente minutes et vous savez que les urgences médicales sont une priorité pour nous et encore toutes nos excuses ».  Sur ces belles paroles, aucun groupe n’est identifié pour aller prendre ledit tender.  Un malheur n’arrive jamais seul, comme disait ma mère, le même porte-parole se présente à nouveau pour nous annoncer une autre bonne explication.  Il parait que les autorités portuaires sont arrivées trente minutes plus tard que prévu, occasionnant par le fait même, un autre délai.  Bon, espérons que maintenant tout est corrigé et que le débarquement pourra reprendre son élan!  Nous vivions tous d’espoir lorsque le capitaine en personne s’avance, micro en main, ce n’est jamais bon signe lorsque le patron lui-même se déplace : « Mesdames et messieurs, (c’est le capitaine qui parle en anglais mais je vais le traduire pour vous), nous nous excusons mais nous avons un problème.  Un des tenders que nous utilisions s’est brisé, ce qui occasionnera un peu de retard ».  Un peu plus ou un peu moins ainsi va la vie.  J’espère que vous avez un peu de compassion pour nous qui nous retrouvons malgré nous, dans la misère totale (tout dépendant de l’endroit où nous nous trouvons, le jugement peut varier).

Nous partons donc deux heures plus tard que prévu.  Un petit deux heures qui nous amène au temps le plus chaud de la journée.  Nous avions, dans un précédent voyage, débarqué à Panama du côté atlantique.  Maintenant nous sommes sur le versant pacifique du canal.  Une ville pleine d’histoire qui a su conserver certains vestiges d’une colonisation passée.  Des ruines éparses d’une cathédrale construite en 1671, une école des « frères des écoles chrétiennes » et plusieurs autres bâtiments évoquant un passé révolu.  Tout autour du site, une ville moderne et en pleine évolution.  Levant les yeux vers la mer, nous apercevons une multitude de navires attendant la permission de d’utiliser le canal.  Nous poursuivons notre parcours dans le vieux « Panama » pour nous baigner d’une architecture espagnole omniprésente.  La chaleur est de plus en plus présente et pesante.  Ce n’est vraiment pas une température pour les Nord-américains que nous sommes (je devrais peut-être dire les Nord-canadiens, par les temps qui courent).  Au fil du temps, nous trouvons les explications de la guide, de plus en plus longues, surtout lorsqu’il n’y a pas d’intermédiaire entre nous et l’astre du jour.  Plus le temps avance, plus le pas devient lourd.  Au tournant d’une rue, se dresse une magnifique église dédiée à « St-François d’Assise ».  La guide nous invite à pénétrer et à admirer le magnifique chœur se dressant devant nous.  Heureusement cette fresque était accompagnée de son air climatisé tant désiré.  Pas le temps de s’acclimater, la guide est repartie et s’enfonce à nouveau dans la fournaise panaméenne.  Nous nous déplaçons dans les rues de la ville avec ses trottoirs si étroits qu’ils ne permettent que la file indienne.  Nous avançons au gré de l’ombre qui peu à peu devient presque aussi lourd.  Le Seigneur
est bon car, dans notre marche forcée, nous aboutissons dans un petit marché local qui doit rester dans l’ombre….  Après l’achat d’un « panama » qui me sied à merveille (selon les propos élogieux de mon entourage), nous apercevons au loin, telle une oasis dans le désert, notre autocar qui doit nous ramener au navire.  Nous fabulons un peu : « Est-ce un mirage pour nous torturer davantage…? »  Plus nous nous rapprochons et plus la fatigue fait place à une légèreté insoupçonnée qui nous donne des ailes.  Nous parcourons le chemin de retour sous des airs de « Frère Jacques » et Alouette gentille alouette » que tout le monde entonne en guise de remerciement du moment présent.  Après demain, nous serons en Équateur.


Si un jour vous nous demandez à quels endroits autres que Québec aimerions-nous vivre?  …La réponse ne sera sûrement pas en Équateur.  Il y a ici une chaleur torride et une humidité hors du commun, toute l’année.  On ne peut pas espérer une amélioration avec la saison des pluies car, en plus de l’eau qui vous tombe sur la tête, il fait toujours aussi chaud.  Nous sommes dimanche le 5 mars et, le dimanche à « Manta » tout est fermé.  Nous faisons, quand même, un tour dans la ville tout en cherchant une connexion internet.  Personne ne parle anglais et il devient de plus en plus difficile d’obtenir des renseignements.  C’est comme si personne ne voulait ou ne pouvait accéder à notre demande.  Après quelques tentatives, nous rebroussons chemin sans manquer, toutefois, de faire un tour dans le petit marché d’artisanat de la place.  Qui dit artisanat, dit achat.  Après quelques achats souvenirs nous retournons au bateau.  Vraiment trop chaud!

samedi 4 mars 2017

Vers Panama…

Après « Cabo San Lucas », nous continuons de longer la côte mexicaine pour atteindre une autre station balnéaire : « Huatulco ».  Par contre, cette fois-ci, à quelques kilomètres de la plage, il y a un petit village qui semble contenir un peu plus d’intérêts. En effet, après un parcours de trois longs kilomètres car, les kilomètres sont toujours plus longs lorsqu’il fait chaud, que lorsqu’il fait moins vingt (faites-en l’expérience et vous verrez).   Nous arrivons à la Plaza, destination première que nous nous étions donnée.  Quatre lettres attirent surtout notre attention, quatre lettres qui nous permettront de communiquer avec le reste du monde à la condition de consommer sur place.  Donc, nous nous plions aux exigences et nous commandons deux « pepsi » sans glace, dans la bouteille pour trois dollars américains.  Disons que nous ne voulions pas renouveler l’expérience de l’an passé sur le confinement en cabine pour avoir imiter ce que fait la mer deux fois par jour.  Merde, mon ordi ne capte pas le « WiFi » du resto.  Après quelques tentatives infructueuses, votre humble serviteur en prend son partie et aspire quelques gorgées de pepsi mais non sans quelques tentatives supplémentaires, tout-à-coup que….  Mais non il n’y a rien à faire et je me dis que je vais me réessayer sur le navire et que j’aurai probablement plus de chance.  Nous reprenons la route et chemin faisant, nous apercevons une église qui nous rappelle les films de « Sergio Leone ».  Cette dernière nous attire et nous présente son intérieur sans prétention.  La simplicité est de mise avec une voûte peinte à la main dans un style naïf avec des personnages qui ne ressemblent en rien aux statues traditionnelles environnantes.  Une simplicité qui force à tout laisser tomber pour être dans le moment présent.



Je vous avais dit que je me reprendrais, pour la connexion internet sur le navire, et que, probablement j’aurais plus de chance; et bien voilà c’est fait.  Je me retrouve, par contre, dans l’obligation de répondre à certaines questions ou remarques relativement désobligeantes à l’égard du port altier de ma personne.  Voilà, les sceptiques seront confondus dus dus dus et, si pour vous ce n’est pas suffisant, tant pis car je préfère le jugement de ma blonde aux quelques ragots venant de je ne sais où.  Une autre demande est : « Est-ce qu’il y a, comme sur les « cahiers de la bonne chanson », une hirondelle au côté du papillon? »  Je dois avouer que je n’ai pas souvenance de cette référence mais, devrions-nous exiger un référendum pour réhabiliter ce cahier comme pilier de notre identité culturelle?  Je vous laisse répondre à ça car, je ne veux surtout pas initier un débat qui créera de nouvelles dissensions au sein de la population.  Laissons de côté notre « courrier du lecteur » pour le moment et revenons à l’escale suivante.

Après Huatulco, le capitaine s’est dirigé vers « Puerto Chiapas », toujours en territoire
mexicain.  Puerto Chiapas est un grand producteur de fruits tels que la banane (pour Chiquita), la mangue « atulfo ».  On y retrouve aussi le « chias » d’où le nom de la ville « Chiapas » ainsi qu’une production importante de café et de cacao.  Pour notre part, nous avons choisi d’aller voir des mangroves.  Une grande partie de la côte mexicaine est protégée des ouragans ou autres phénomènes météorologiques par cette beauté de la nature.  En plus de voguer au fil des méandres d’un canal dont les racines aériennes de la mangrove qui vous encadrent, nous avons pu observer, la diversité des êtres vivants.  De temps en temps, on remarque deux petites boules blanches qui avancent à la surface de l’eau.  Lorsqu’on porte attention, nous remarquons que ces petites sphères sont en réalité les globes oculaires d’un petit poisson qui semble surveiller ce qui se passe à l’extérieur.  Voilà un phénomène un peu inusité que notre guide ne tarde pas à nous expliquer.  Ce petit poisson est la proie favorite de l’aigrette bleue, de l’aigrette blanche et d’un grand héron.  On comprend plus facilement le comportement qui n’est en réalité qu’un moyen de prévoir d’où peut venir l’attaque.  Notre guide, tout en nous donnant les spécificités de la mangrove, scrute les environs pour nous faire remarquer, à travers l’enchevêtrement de racines, la présence d’un « martin pêcheur » d’à peine dix centimètres de haut ou d’un aigle noir au travers les feuilles au faîte d’un arbre.  Tout en faisant ces observations, il nous apprend qu’il y a trois types de mangrove : la mangrove rouge, noire et blanche sont les trois espèces qui peuplent le littoral mexicain.  Saviez-vous que la mangrove transforme l’eau de mer en eau douce et que dépendant de l’espèce, la proportion d’oxygène produite peut varier.  Deux heures et trente minutes de recherche, d’observation, de chaleur et d’humidité écrasantes se termineront bientôt car nous retournons à notre point de départ.
 
À partir de demain nous serons deux jours en mer mais, lorsque vous lirez ceci les deux jours seront dans la catégorie de l’histoire du passé.


P.S.  Avez-vous remarqué que j’ai fait attention de ne pas écrire les degrés de chaleur afin d’éviter certaines frustrations.  J’aime mieux parler de température différente de Québec.

lundi 27 février 2017

L’effet papillon…

Les prévisions météorologiques pour la région de San Diego se détérioreront dans les prochains jours.  Qu’à cela ne tienne, comme dirait l’autre, nous ne restons pas ici car, nous embarquons sur le « Maasdam » pour des cieux et des jours meilleurs.  Ce que nous n’avions pas prévu, c’est l’effet papillon si souvent énoncé.  En effet, les conséquences collatérales du mauvais temps à San Diego, provoquent un roulis constant du navire et nous rappellent qu’une chose promise est une chose due.  Le paysage change constamment, comme pour nous divertir, tantôt on voit la mer tantôt non.  C’est un roulis de longue haleine, c’est-à-dire, pas suffisamment violent pour occasionner le mal de mer mais, assez pour faire tituber quiconque, sans l’aide de substances euphorisantes.  Une chance que les couloirs sont étroits, ce qui diminue grandement la force de l’impact non désiré.  Nous décidons de lutter contre cet effet, en inventant un jeu.  Celui qui reste le plus au centre, gagne.  Tout ça commence, sans avoir demandé préalablement l’avis de nos cerveaux respectifs.  Ces derniers ne sont pas d’accord pour changer ce qu’ils ont si difficilement acquis au cours des années; ce qui provoque chez-nous des sourires forcés.

Nous prenons notre mal en patience et nous acceptons avec humilité la force des éléments extérieurs qui se jouent de notre incapacité de vouloir tout contrôler.  Un malheur n’arrive jamais seul.  En effet, ayant le souper du capitaine ce soir, nous devrons nous déguiser.  Pour ma part, enfiler un pantalon chic, une chemise neuve, un blouson et des souliers qui laissent peu de liberté à une structure faite pour la sandale, ne me dérange pas.  C’est lorsqu’il faut finaliser le tout avec la pose accessoire d’une cravate qui m’affecte un peu plus.  J’ai toujours l’impression d’avoir une corde au cou ou une laisse afin de contrôler tout déplacement non désiré.  De plus, à la table, elle se déplace de manière incontrôlé et se rapproche dangereusement de votre repas augmentant ainsi la possibilité d’y imprégner un souvenir indésirable qui sera longtemps le point de mire.  Heureusement, dans mon entourage j’ai un ami qui a pu m’éviter tous ces désagréments.  En me prêtant un « nœud papillon » pour la circonstance, Martin m’a permis de respecter toutes les exigences et a mis des étincelles dans les yeux de ma blonde.  En effet, lorsque j’ai fait un quart de tour pour me voir dans le miroir, j’ai remarqué que le tout était remarquablement bien agencé.  Je me trouvais beau et aristocrate.  C’est ce qu’on appelle « l’effet papillon ».  Fier comme un paon, je me dirige vers la salle à manger, bombant le torse de telle sorte qu’il est difficile de fermer le blouson.   C’était trop beau pour durer, car en mettant les pieds dans la salle à manger j’ai pu reboutonner mon veston suite à la vision qui se présentait devant moi.  Je n’étais pas le seul à arborer ce nœud faisant ainsi de moi, un objet plus commun.  Mais, pour ma blonde, j’étais encore le plus beau… enfin je l’espère.  Quelques minutes suffirent pour me ressaisir et me permettre de partager un magnifique souper en excellente compagnie.  Une entrée avec des « escargots bourguignons » suivi d’un petit bouillon simple mais qui vous laisse un arrière-goût que vous ne voulez pas perdre.  Vient ensuite le plat de résistance où mon entourage se lance sur « surf & turf » (sachant que le turf pour la circonstance était des grosses crevettes).  Moi j’opte plutôt pour le magret de canard avec une sauce aux figues fraîches accompagné de petits légumes.  Une pièce de viande tellement tendre que je n’ai pas besoin d’en maquiller la saveur avec la sauce d’accompagnement.  J’aimerais connaître le chef pour avoir des conseils, car je n’ai jamais eu une pièce de viande aussi tendre et savoureuse.  Je suis jaloux mais encore beau….


Après trente heures de navigation, nous faisons une escale à « Cabo San Lucas » en basse Californie.  Enfin nous allons mettre un pied à terre (ou les deux c’est préférable) pour visiter cette station balnéaire.  Encore une déception avec un endroit hautement touristique.  Tout est en fonction du touriste soient les prix, les attractions, la multitude de restaurants cordés les uns sur les autres et les artisans variés et tellement répétitifs en même temps déambulant nonchalamment dans les rues.  Ne trouvant pas de points d’intérêts dignes d’un détour nous décidons de chercher un endroit avec le « WiFi » gratuit pour avoir de nouvelles de chez-nous.  La connexion est tellement lente, qu’il serait mieux pour nous d’envoyer une carte postale et d’en attendre la réponse.  Nous choisissons plutôt de revenir au bateau et d’attendre à la prochaine escale.

mardi 21 février 2017

Il faut le faire...

(Pour les besoins de la cause, disons qu’à chaque fois qu’il faudra utiliser le terme « scanner » vous verrez un « beep »)

Cette année, nous avions demandé à notre agent de voyage, (la magnifique, la fantastique, la dévouée Audrey), de changer nos billets d’avion pour nous rendre à San Diego.  Il faut qu’on vous explique que nous avions décidé d’opter pour une nouvelle compagnie d’aviation, compte tenu que nous obtenions de meilleurs prix.  Nous partions quand même de Québec avec une escale à « New York » pour enfin se diriger vers la Californie.  Nous avions par contre, quelques inquiétudes car le temps alloué pour faire le transfert à New York était relativement court, connaissant le tatillonnage douanier américain.  Quelle ne fut pas notre surprise d’apprendre quatorze jours avant notre départ, que la compagnie avait changé ses heures de vols et que, par le fait même, restreignait davantage le temps accordé au transfert.  Un autre élément s’ajoutait à notre crainte de ne pas y arriver, c’est la nouvelle présidence américaine et le durcissement des conditions aux postes frontaliers.  On n’hésite plus et on mandate Audrey de faire des pieds et des mains pour améliorer la situation.  Notre magicienne de l’heure nous déniche un autre vol de Québec passant par Toronto pour enfin nous rendre à l’endroit convoité depuis longtemps.  Le temps entre les deux est plus raisonnable et nous permet d’arriver à nos fins.

Nous nous présentons à trois heures trente à l’aéroport de Québec pour prendre notre vol
vers Toronto prévu pour cinq heures (le matin).  Nous nous soumettons à toutes les exigences nécessaires avant l’embarquement.  Tout va bien et nous voilà dans la file pour la fouille traditionnelle sans oublier de faire « beep » avec notre carte d’embarquement avant d’entrer dans la file et de « beep » à nouveau après, comme pour être certain qu’il ne s’était rien produit entre les deux….  Après une heure et cinquante minutes de vol avec quelques turbulences (curieusement en passant au-dessus de Montréal nous avons senti les nombreux nids de poule).  Arrivée à l’aéroport Pearson nous commençons notre pèlerinage.  Il y a le « Chemin de Compostelle » et le chemin du terminal torontois.  Nous nous dirigeons donc, vers la section des douanes américaines.  Après un long détour à la recherche de la porte « F53 » pour notre embarquement final, nous apercevons, au loin, la douane américaine.  La préposée au triage fait « beep » avec notre carte, pour savoir si nous sommes bien à la bonne place pour passer au douanier qui vient de se libérer. Ce dernier qui fait un va et vient constant des yeux entre notre passeport et nous pour finalement nous dévisager sans oublier faire faire « beep » à notre carte (sécurité oblige).  Nous en avons terminé avec ce dernier mais avant de sortir de cet enclos, une autre préposée doit « beep » à nouveau.  Pourquoi?  Par la suite, nous déambulons dans un couloir d’appareils électroniques, mis à la disposition du voyageur un peu ahuri, pour une vérification supplémentaire.  Nous devons présenter notre passeport pour vérifier s’il s’agit bien de notre passeport et en profiter par la même occasion pour nous « photocopier » le portrait (j’ai bien dit photocopier car c’est de qualité photocopieuse usée et non photographique).  Par la suite, la machine nous éjecte un fac-similé à présenter avant de passer à la prochaine étape.  Mais attention, ne passe pas qui veut et comme il le veut car, un autre agent nous attend afin de nous délester de notre dernier document.   Malgré toutes ces précautions nous devons passer par le « beep » afin de franchir la prochaine étape.  Vaut mieux en rire car, nous ne sommes pas au bout de nos peines.  Il a fallu peu de temps où nous dûmes (que c’est bien dit) choisir entre le couloir de gauche ou de droite.   Ne soyez pas inquiets, une autre préposée nous attendait pour nous indiquer le chemin, moyennant un petit « beep » de notre document qui palissait de gêne.  Je crois qu’il y a un léger relâchement dans la sécurité américaine depuis l’avènement du nouveau président.  Je vous le dis, nous vivons une ère nouvelle.  Vous croyez que c’est terminer, et bien non et je vous laisse deviner le dernier « beep » qui nous permettra de nous envoler vers San Diego.



Arrivés sains et saufs à San Diego et une bonne nuit de sommeil, nous décidons d’aller explorer les environs de la ville d’accueil temporaire.  Ici vous pouvez vous procurer une passe journalière pour le transport en commun, toutes sortes confondus, pour la modique somme de cinq dollars.  L’occasion est trop belle et nous en profitons pour aller à la frontière du Mexique sans la traverser car, l’expérience précédente avait laisser des traces qui nous rendait un tantinet hésitant.  Nous revenons donc vers la grande ville et nous nous laissons porter jusqu’à la « Marina ».  Cette dernière abrite entre autre : quelques monuments commémoratifs de militaires ayant fait l’histoire, un hommage à Bob Hope pour son implication lors de la dernière grande guerre et le porte avion « Midway » que nous pouvons visiter moyennant vingt dollars américains par personne.  Nous avons plutôt opté pour un bon repas de poissons et fruits de mer pour le même prix.  Étant bien rassasiés, nous retournons vers le transport en commun pour nous diriger vers une autre région soit la vieille ville.  Un village d’antan à l’américaine où tous les musées sont gratuits dans un parc refaisant l’histoire abrégée du déracinement d’une tribu locale par les Espagnols, d’une guerre USA – Mexique et de l’implantation de la « Wells Fargo Company » qui nous ramenait à des souvenirs d’enfance.  Sentant que la fatigue s’imposait de plus en plus, nous décidâmes de revenir au bercail afin de refaire le plein pour demain.   Ah oui, j’oubliais de vous dire que tout ça s’est fait sous un ciel bleu de vingt degrés celcius.



En passant nous souhaitons bonne fête à Madeleine le 23 février prochain…

dimanche 5 février 2017

Vers une autre destination...

Bonjour tout le monde,

Le 19 février prochain, nous prendrons l'avion pour nous diriger vers San Diego, en Californie, d'où nous prendrons le navire qui nous amènera jusqu'au Pérou.  Par contre nous subirons probablement, les contrecoups d'une administration américaine à la "va comme je te pousse...".  En effet, l'ajout de  nouvelles mesures de sécurité désorganise les horaires de transfert établis depuis tant d'années.  Nous constatons que nous n'aurons plus suffisamment de temps pour l'envol final car, chercher l'improbable est une tâche ardu et fastidieuse.  Ne vous "trumpez" pas, nous partirons quand même vers des civilisations plus clémentes et moins égocentriques....

Voici à quoi ressemblera notre parcours...










































































































mardi 23 février 2016

Dernière étape…

Nous sommes arrivés à Montevideo en Uruguay ce matin comme prévu.  Nous avons dû attendre quarante-cinq minutes le pilote qui était en retard, avant de pouvoir entrer dans le port.  Honnêtement, ce n’est pas un gros dérangement car, nous avons toute la journée et la ville est petite. De plus, ce que nous voulons voir se situe dans un périmètre assez restreint.  Nous savourons donc notre petit déjeuner et reprenons un deuxième café (nous aurons toujours le temps de nous alléger d’une partie avant de partir).  La température, même si nous donnons généreusement de notre personne, est quelque peu maussade et accentue la teinte grisâtre des bâtiments présents.  Par contre, la ville conserve l’empreinte du temps laissé par l’histoire des siècles passés.  Balcons en porte-à-faux, rues étroites en pavés, portes d’entrées énormes en métal se succèdent de rues en rues.  Les pays de l’Amérique du Sud qui sont plutôt de confession chrétienne ont su garder, dans leurs lieux de culte, la richesse et la beauté de leur histoire.  Nous déambulons ici et là en cherchant du regard l’inhabituel, l’incongru qui nous donnera pendant quelques instants, de l’émerveillement.  Nous ne sommes pas désabusés mais, si le décor qui nous entoure a déjà été enregistré dans nos mémoires, celles-ci demandent de nous renouveler.  Après trois bonnes heures de marche, nous décidons de revenir au navire pour prendre notre repas du midi.

Si mes genoux me le permettent, nous retournerons sûrement voir un autre coin.  Ma blonde a compris ma douleur et m’offre d’aller faire un peu d’exploration de boutiques que nous avions vue rapidement, ce matin, au début de notre parcours.  J’en vois déjà rire et qui se disent qu’elle a très bien compris ma douleur car elle veut me faire souffrir au davantage.  Si vous pensez ça, c’est que vous ne connaissez pas ma blonde.  Je crois plutôt que, sachant que normalement dans ces lieux, il y a des endroits pour se reposer, je pourrai m’exécuter pendant que madame cherchera.  Ça c’est de l’altruiste à l’état pur, à mon avis!  C’est parti et nous nous déplaçons d’une table d’artisan à l’autre cherchant ce qui pourra augmenter la charge de nos valises.  Curieusement je ne vois pas beaucoup de bancs pouvant effacer le doute qui s’installe sournoisement en moi.  Encore quelques pas et nous pénétrons à l’intérieur d’un marché public.  L’étincelle revient et la douleur s’atténue par le spectacle qui s’offre à nous.  Une grande chaleur nous enveloppe et nous attire.  Elle provient d’immenses plaques de charbon de bois grillant pièces de viande, légumes, poivrons et… clientèle.  Personne ne se plaint et la satisfaction se constate à la façon dont les victuailles disparaissent des assiettes.  Quelques boutiques éparses diminuent, momentanément, cette proximité avec la chaleur des fours.  Nous en faisons le tour avant de retourner au navire qui nous amènera loin de tout ça.

Nous quittons Montevideo pour nous diriger vers la dernière étape de notre périple : « Buenos Aires ».  Capitale de l’Argentine qui compte plus de trois millions de personnes et avec l’agglomération urbaine elle augmente ce nombre à treize millions.  Fondée le 11 juin 1580 par « Juan De Garay », la ville n’a pas cessé de prendre de l’expansion.  C’est samedi et, comme partout ailleurs, la ville est presque au repos.  L’animation tarde à venir et nous pouvons occuper les parcs, les petites rues et les rues marchandes n’ayant pas encore repris leurs fonctions.  Les rues sont désertes comme le lendemain des Fêtes à moins trente degrés.  Au fur et à mesure que nous avançons dans la ville, l’animation se concrétise.  Est-ce notre présence, notre empathie ou l’heure  qui est responsable de ce changement graduel, je ne saurais vous dire mais, toujours est-il que les rues prennent une toute autre allure.  L’animation montante, donne à la ville une autre perspective.  La lumière est meilleure et les ombres sur les murs se déplaçant à vitesse variable changent la toile de fond et nous font apprécier de plus en plus ce qui nous entoure.  Chemin faisant, nous arrivons au premier monument que nous voulions voir absolument la: « Catedral Metropolitana » avec ses colonnes imposantes en façade.  Elle nous invite à y faire un tour.  L’intérieur est magnifique avec son autel baroque de la fin du XVIIIe siècle, ses fresques, sa chapelle de marbre et de bronze et le mausolée du général « San Martin », recouvert du drapeau argentin et veillé par deux grenadiers.  Le général San Martin est le libérateur du Chili, du Pérou et de l’Argentine.  En face de la cathédrale nous avons la « Plaza de Mayo ».  La Place de Mai est entourée, outre la cathédrale, par les principaux centres du pouvoir de la ville et du pays (Casa Rosada siège de la présidence du pays).  C’est dans cette enceinte que nous retrouvons les principales manifestations dont celles des Mères et des Grands-Mères de la Place de Mai qui, tous les jeudis, tournent dans le parc pour retrouver leurs enfants et petits-enfants disparus durant la junte militaire.  Nous retournons sur nos pas par un autre chemin qui nous amènera dans un autre parc avec de magnifiques figuiers dont les branches, qui s’étendent à l’horizontale, doivent être aidées par d’énormes supports.  Nous empruntons donc la célèbre rue « Florida » la rue commerçante par excellence avec ses boutiques toutes plus alléchantes les unes que les autres et les revendeurs de billets à tous les dix mètres qui vous interpellent avec leurs « cambio, cambio, cambio » pour se substituer aux guichets automatiques plus froids mais combien plus honnêtes.  Demain nous nous déplacerons, en autocar pour visiter d’autres coins de cette immense ville.


C’est en parcourant la ville en autocar que nous nous rendons compte de l’étendue de cette ville.  Une ville où son artère principale à sens unique, « l’avenue de la libération », comporte neuf voies pour les voitures.  Une ville dont le premier cimetière acceptait les gens de toute allégeance mais, qui par une loi, au début du siècle dernier, ne permettait qu’aux mieux nantis de pouvoir y être inhumés et dont les mausolées sont tellement énormes qu’il ne reste plus de place pour personne d’autre.  Ce cimetière abrite, par contre, la dépouille « d’Eva Peron », femme de président, qui a fait tellement pour améliorer les conditions sociales des plus démunis.  Un peu plus loin, un autre parc, célébrant un autre conquérant ou libérateur.  Trop de conquérants pour moi, même Don Quichotte s’en mêle.

jeudi 18 février 2016

Nous remontons doucement…

Nous voilà à « Puerto Madryn » comme promis par JG (c’est le capitaine qui se nomme lui-même comme ça).  Puerto Madryn est une très petite ville située en Patagonie atlantique.  C’est le dernier endroit pour voir des colonies de manchots.  Nous sommes satisfaits de ce que nous avons déjà vu et donc nous en profiterons pour visiter les environs qui nous sont offerts et, bien entendu, faire du « lèche-vitrine » précommandé.  Nous attaquons donc la ville à neuf heures, bien décidés à ne rien manquer.  Après quelques déplacements ici et là, nous nous rendons vite compte que nous ne pouvons pas manquer quoique ce soit car, il n’y a rien à voir à moins, de prendre un taxi et de se taper deux heures et demies de route pour voir des cormorans et des lions de mer.  Désespérés, nous commençons notre magasinage plus tôt que prévu.  Nous les hommes, nous sommes remplis de bonne volonté mais, nous regardons, quand même autour si nous ne pourrions pas faire d’autres activités plus lucratives.  Le Seigneur est de notre côté car, nous apercevons, de l’autre côté de la rue, un autobus déguisé en train farfelu.  Il n’en fallait pas moins pour demander un changement de programme et d’aller s’enquérir de ce qui en était.  Une jeune Espagnole nous explique, que nous pouvons faire un tour de ville guidée pour une durée d’une heure et trente minutes.  Pour quinze dollars américains par personne nous allons tout connaître, enfin, sur cette ville.  Un tour de ville d’une heure et trente pour nous montrer un quartier presqu’en ruines, des maisons délabrées et sans intérêts avec des explications en anglais mais, avec un fort accent espagnol.  Encore un peu, et nous nous retrouvons dans la rue que nous avions déjà arpentée.  Heureusement le tour ne se termine pas ainsi et nous nous dirigeons vers l’autre extrémité de la ville.  Nous passons à travers des rues aux maisons plus cossues et mieux entretenues.  Le temps file et nous avançons toujours sans nous arrêter, jusqu’à un promontoire sur le bord de la mer.  Le point de vue est superbe.  Nous faisons un arrêt de dix minutes.  Merde le seul coin avec un peu d’histoire où il y avait quelque chose à voir, ne nous est pas accessible.  Le fait est, qu’en dessous de la falaise il y a les grottes qu’ont dû occuper les « Gallois », fraichement débarqués du voilier « Mimosa » le 28 juillet 1865.  Ces derniers ont été surpris par l’hiver et ont constatés qu’il n’y avait pas de bois pour se construire les abris nécessaires à leur survie et qu’ils étaient dans l’impossibilité de rebrousser chemin.
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Ça y est, les dix minutes sont passées et nous devons reprendre la route.  Tout le monde revient à l’autobus, en contournant le chien qui, pendant tout le parcours, avait couru devant le bus comme pour montrer le chemin au conducteur.  Mais je crois que notre conducteur connaissait parfaitement le parcours car, il ne se souciait aucunement de ce « canis familiaris ».  Revenus à notre point de départ, nous ne pouvons que constater que notre vision des lieux était des plus réalistes mais, que nous avions sauvé une heure et trente minutes de magasinage ou de « shopping », comme diraient mes amis français.  Sauvé!  Pas plus qu’il faut car, nos dames s’étant mises sur « pause » à l’embarquement de l’autobus, elles ont tout simplement appuyées sur « play » pour le reste de sortie.  Puisqu’il le faut, nous nous acquittons de notre dette et nous arpentons de long en large les quelques magasins dans la rue principale.  Les achats pour « Hugo » (le nouvel amoureux de ma blonde qui est le fils de la filleule) terminés nous pouvons revenir au navire.  De retour au navire nous allons prendre une bouchée et en profiter pour passer en revue les différents achats.


Nous devons repartir de Puerto Madryn vers quatorze heures trente, si tout le monde est revenu à bord.  Il y a souvent des irrésistibles retardataires qui modifient l’horaire prévu.  Nous étant trouvés une place de choix dans le salon supérieur pour ne rien manquer du départ, nous sommes interpelés par le haut-parleur qui se réveille.   L’équipe médicale est demandée d’urgence à la chambre 70….  Je m’abstiendrai de dévoiler les deux derniers chiffres pour des questions de confidentialité et par respect pour la famille.  Ce n’est qu’une heure plus tard que le haut-parleur repris du service mais, cette fois avec la voix du capitaine.  Il nous annonce que la personne est décédée et que nous devons attendre que les autorités soient mises au courant et nous permettent de poursuivre le voyage.  Ce n’est qu’a six heures soit, trois heures et demie plus tard que nous avons repris la route.  À ce moment, le capitaine nous annonce qu’il fera tout en son pouvoir pour rattraper l’écart mais qu’il devra faire le point le lendemain midi.  Il est resté discret sur les événements et c’est pour cette raison que je ne peux vous en dire plus.  Demain, nous serons donc en mer pour nous diriger vers « Montevideo » en Uruguay.