samedi 4 mars 2017

Vers Panama…

Après « Cabo San Lucas », nous continuons de longer la côte mexicaine pour atteindre une autre station balnéaire : « Huatulco ».  Par contre, cette fois-ci, à quelques kilomètres de la plage, il y a un petit village qui semble contenir un peu plus d’intérêts. En effet, après un parcours de trois longs kilomètres car, les kilomètres sont toujours plus longs lorsqu’il fait chaud, que lorsqu’il fait moins vingt (faites-en l’expérience et vous verrez).   Nous arrivons à la Plaza, destination première que nous nous étions donnée.  Quatre lettres attirent surtout notre attention, quatre lettres qui nous permettront de communiquer avec le reste du monde à la condition de consommer sur place.  Donc, nous nous plions aux exigences et nous commandons deux « pepsi » sans glace, dans la bouteille pour trois dollars américains.  Disons que nous ne voulions pas renouveler l’expérience de l’an passé sur le confinement en cabine pour avoir imiter ce que fait la mer deux fois par jour.  Merde, mon ordi ne capte pas le « WiFi » du resto.  Après quelques tentatives infructueuses, votre humble serviteur en prend son partie et aspire quelques gorgées de pepsi mais non sans quelques tentatives supplémentaires, tout-à-coup que….  Mais non il n’y a rien à faire et je me dis que je vais me réessayer sur le navire et que j’aurai probablement plus de chance.  Nous reprenons la route et chemin faisant, nous apercevons une église qui nous rappelle les films de « Sergio Leone ».  Cette dernière nous attire et nous présente son intérieur sans prétention.  La simplicité est de mise avec une voûte peinte à la main dans un style naïf avec des personnages qui ne ressemblent en rien aux statues traditionnelles environnantes.  Une simplicité qui force à tout laisser tomber pour être dans le moment présent.



Je vous avais dit que je me reprendrais, pour la connexion internet sur le navire, et que, probablement j’aurais plus de chance; et bien voilà c’est fait.  Je me retrouve, par contre, dans l’obligation de répondre à certaines questions ou remarques relativement désobligeantes à l’égard du port altier de ma personne.  Voilà, les sceptiques seront confondus dus dus dus et, si pour vous ce n’est pas suffisant, tant pis car je préfère le jugement de ma blonde aux quelques ragots venant de je ne sais où.  Une autre demande est : « Est-ce qu’il y a, comme sur les « cahiers de la bonne chanson », une hirondelle au côté du papillon? »  Je dois avouer que je n’ai pas souvenance de cette référence mais, devrions-nous exiger un référendum pour réhabiliter ce cahier comme pilier de notre identité culturelle?  Je vous laisse répondre à ça car, je ne veux surtout pas initier un débat qui créera de nouvelles dissensions au sein de la population.  Laissons de côté notre « courrier du lecteur » pour le moment et revenons à l’escale suivante.

Après Huatulco, le capitaine s’est dirigé vers « Puerto Chiapas », toujours en territoire
mexicain.  Puerto Chiapas est un grand producteur de fruits tels que la banane (pour Chiquita), la mangue « atulfo ».  On y retrouve aussi le « chias » d’où le nom de la ville « Chiapas » ainsi qu’une production importante de café et de cacao.  Pour notre part, nous avons choisi d’aller voir des mangroves.  Une grande partie de la côte mexicaine est protégée des ouragans ou autres phénomènes météorologiques par cette beauté de la nature.  En plus de voguer au fil des méandres d’un canal dont les racines aériennes de la mangrove qui vous encadrent, nous avons pu observer, la diversité des êtres vivants.  De temps en temps, on remarque deux petites boules blanches qui avancent à la surface de l’eau.  Lorsqu’on porte attention, nous remarquons que ces petites sphères sont en réalité les globes oculaires d’un petit poisson qui semble surveiller ce qui se passe à l’extérieur.  Voilà un phénomène un peu inusité que notre guide ne tarde pas à nous expliquer.  Ce petit poisson est la proie favorite de l’aigrette bleue, de l’aigrette blanche et d’un grand héron.  On comprend plus facilement le comportement qui n’est en réalité qu’un moyen de prévoir d’où peut venir l’attaque.  Notre guide, tout en nous donnant les spécificités de la mangrove, scrute les environs pour nous faire remarquer, à travers l’enchevêtrement de racines, la présence d’un « martin pêcheur » d’à peine dix centimètres de haut ou d’un aigle noir au travers les feuilles au faîte d’un arbre.  Tout en faisant ces observations, il nous apprend qu’il y a trois types de mangrove : la mangrove rouge, noire et blanche sont les trois espèces qui peuplent le littoral mexicain.  Saviez-vous que la mangrove transforme l’eau de mer en eau douce et que dépendant de l’espèce, la proportion d’oxygène produite peut varier.  Deux heures et trente minutes de recherche, d’observation, de chaleur et d’humidité écrasantes se termineront bientôt car nous retournons à notre point de départ.
 
À partir de demain nous serons deux jours en mer mais, lorsque vous lirez ceci les deux jours seront dans la catégorie de l’histoire du passé.


P.S.  Avez-vous remarqué que j’ai fait attention de ne pas écrire les degrés de chaleur afin d’éviter certaines frustrations.  J’aime mieux parler de température différente de Québec.

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