Après
« Cabo San Lucas », nous continuons de longer la côte mexicaine pour
atteindre une autre station balnéaire : « Huatulco ». Par contre, cette fois-ci, à quelques
kilomètres de la plage, il y a un petit village qui semble contenir un peu plus
d’intérêts. En effet, après un parcours de trois longs kilomètres car, les
kilomètres sont toujours plus longs lorsqu’il fait chaud, que lorsqu’il fait
moins vingt (faites-en l’expérience et vous verrez). Nous arrivons à la Plaza, destination
première que nous nous étions donnée.
Quatre lettres attirent surtout notre attention, quatre lettres qui nous
permettront de communiquer avec le reste du monde à la condition de consommer
sur place. Donc, nous nous plions aux
exigences et nous commandons deux « pepsi » sans glace, dans la
bouteille pour trois dollars américains.
Disons que nous ne voulions pas renouveler l’expérience de l’an passé
sur le confinement en cabine pour avoir imiter ce que fait la mer deux fois par
jour. Merde, mon ordi ne capte pas le « WiFi »
du resto. Après quelques tentatives infructueuses,
votre humble serviteur en prend son partie et aspire quelques gorgées de pepsi
mais non sans quelques tentatives supplémentaires, tout-à-coup que…. Mais non il n’y a rien à faire et je me dis
que je vais me réessayer sur le navire et que j’aurai probablement plus de
chance. Nous reprenons la route et
chemin faisant, nous apercevons une église qui nous rappelle les films de
« Sergio Leone ». Cette
dernière nous attire et nous présente son intérieur sans prétention. La simplicité est de mise avec une voûte
peinte à la main dans un style naïf avec des personnages qui ne ressemblent en
rien aux statues traditionnelles environnantes.
Une simplicité qui force à tout laisser tomber pour être dans le moment
présent.
Je
vous avais dit que je me reprendrais, pour la connexion internet sur le navire,
et que, probablement j’aurais plus de chance; et bien voilà c’est fait. Je me retrouve, par contre, dans l’obligation
de répondre à certaines questions ou remarques relativement désobligeantes à
l’égard du port altier de ma personne.
Voilà, les sceptiques seront confondus dus dus dus et, si pour vous ce
n’est pas suffisant, tant pis car je préfère le jugement de ma blonde aux
quelques ragots venant de je ne sais où.
Une autre demande est : « Est-ce qu’il y a, comme sur les
« cahiers de la bonne chanson », une hirondelle au côté du
papillon? » Je dois avouer que je
n’ai pas souvenance de cette référence mais, devrions-nous exiger un référendum
pour réhabiliter ce cahier comme pilier de notre identité culturelle? Je vous laisse répondre à ça car, je ne veux
surtout pas initier un débat qui créera de nouvelles dissensions au sein de la
population. Laissons de côté notre
« courrier du lecteur » pour le moment et revenons à l’escale
suivante.
Après
Huatulco, le capitaine s’est dirigé vers « Puerto Chiapas », toujours
en territoire
mexicain. Puerto Chiapas
est un grand producteur de fruits tels que la banane (pour Chiquita), la mangue
« atulfo ». On y retrouve
aussi le « chias » d’où le nom de la ville « Chiapas »
ainsi qu’une production importante de café et de cacao. Pour notre part, nous avons choisi d’aller
voir des mangroves. Une grande partie de
la côte mexicaine est protégée des ouragans ou autres phénomènes
météorologiques par cette beauté de la nature.
En plus de voguer au fil des méandres d’un canal dont les racines
aériennes de la mangrove qui vous encadrent, nous avons pu observer, la
diversité des êtres vivants. De temps en
temps, on remarque deux petites boules blanches qui avancent à la surface de
l’eau. Lorsqu’on porte attention, nous
remarquons que ces petites sphères sont en réalité les globes oculaires d’un
petit poisson qui semble surveiller ce qui se passe à l’extérieur. Voilà un phénomène un peu inusité que notre
guide ne tarde pas à nous expliquer. Ce
petit poisson est la proie favorite de l’aigrette bleue, de l’aigrette blanche
et d’un grand héron. On comprend plus
facilement le comportement qui n’est en réalité qu’un moyen de prévoir d’où
peut venir l’attaque. Notre guide, tout
en nous donnant les spécificités de la mangrove, scrute les environs pour nous
faire remarquer, à travers l’enchevêtrement de racines, la présence d’un
« martin pêcheur » d’à peine dix centimètres de haut ou d’un aigle
noir au travers les feuilles au faîte d’un arbre. Tout en faisant ces observations, il nous
apprend qu’il y a trois types de mangrove : la mangrove rouge, noire et
blanche sont les trois espèces qui peuplent le littoral mexicain. Saviez-vous que la mangrove transforme l’eau
de mer en eau douce et que dépendant de l’espèce, la proportion d’oxygène produite
peut varier. Deux heures et trente
minutes de recherche, d’observation, de chaleur et d’humidité écrasantes se
termineront bientôt car nous retournons à notre point de départ.
À
partir de demain nous serons deux jours en mer mais, lorsque vous lirez ceci les
deux jours seront dans la catégorie de l’histoire du passé.
P.S. Avez-vous remarqué que j’ai fait attention de
ne pas écrire les degrés de chaleur afin d’éviter certaines frustrations. J’aime mieux parler de température différente
de Québec.
Je m'en vais de ce pas m'acheter un noeud papillon!
RépondreSupprimer