lundi 6 mars 2017

Toute une journée…


La journée à la ville de « Panama » a commencé sur les chapeaux de roues.  Quelques jours auparavant, les responsables, pour une raison que nous ignorons toujours, ont changé les heures de rencontre et de départ des différents groupes.  Nous savions que la température pour cette période à Panama avoisinerait les 30o C.  Alors, retarder le départ, ne serait-ce que d’une heure, peut avoir des effets non désirés.  Donc, nous nous présentons à l’heure dite pour le rendez-vous sans nous douter des changements à venir.  Nous sommes surpris de voir tant de gens.  La salle était comble.  Certains passagers qui avaient pris des tours qui, normalement, devaient partir tôt le matin, étaient toujours sur place.  Qu’à cela ne tienne, toute chose étant indépendante l’une de l’autre, nous croyions que notre départ et son heure seraient quand même respectés et imminents.  Et bien non, ce n’était pas le cas et voilà que la valse des excuses commence.  D’abord faut dire, pour vous mettre dans le contexte, que la réglementation du navire n’autorise que l’utilisation de quatre « tenders » pour le transfert vers la terre ferme.  Une première explication s’élance par la bouche d’un responsable des excursions en ces termes : « Toutes nos excuses pour le désagrément mais, il y a eu une urgence médicale qui a causé un retard de trente minutes et vous savez que les urgences médicales sont une priorité pour nous et encore toutes nos excuses ».  Sur ces belles paroles, aucun groupe n’est identifié pour aller prendre ledit tender.  Un malheur n’arrive jamais seul, comme disait ma mère, le même porte-parole se présente à nouveau pour nous annoncer une autre bonne explication.  Il parait que les autorités portuaires sont arrivées trente minutes plus tard que prévu, occasionnant par le fait même, un autre délai.  Bon, espérons que maintenant tout est corrigé et que le débarquement pourra reprendre son élan!  Nous vivions tous d’espoir lorsque le capitaine en personne s’avance, micro en main, ce n’est jamais bon signe lorsque le patron lui-même se déplace : « Mesdames et messieurs, (c’est le capitaine qui parle en anglais mais je vais le traduire pour vous), nous nous excusons mais nous avons un problème.  Un des tenders que nous utilisions s’est brisé, ce qui occasionnera un peu de retard ».  Un peu plus ou un peu moins ainsi va la vie.  J’espère que vous avez un peu de compassion pour nous qui nous retrouvons malgré nous, dans la misère totale (tout dépendant de l’endroit où nous nous trouvons, le jugement peut varier).

Nous partons donc deux heures plus tard que prévu.  Un petit deux heures qui nous amène au temps le plus chaud de la journée.  Nous avions, dans un précédent voyage, débarqué à Panama du côté atlantique.  Maintenant nous sommes sur le versant pacifique du canal.  Une ville pleine d’histoire qui a su conserver certains vestiges d’une colonisation passée.  Des ruines éparses d’une cathédrale construite en 1671, une école des « frères des écoles chrétiennes » et plusieurs autres bâtiments évoquant un passé révolu.  Tout autour du site, une ville moderne et en pleine évolution.  Levant les yeux vers la mer, nous apercevons une multitude de navires attendant la permission de d’utiliser le canal.  Nous poursuivons notre parcours dans le vieux « Panama » pour nous baigner d’une architecture espagnole omniprésente.  La chaleur est de plus en plus présente et pesante.  Ce n’est vraiment pas une température pour les Nord-américains que nous sommes (je devrais peut-être dire les Nord-canadiens, par les temps qui courent).  Au fil du temps, nous trouvons les explications de la guide, de plus en plus longues, surtout lorsqu’il n’y a pas d’intermédiaire entre nous et l’astre du jour.  Plus le temps avance, plus le pas devient lourd.  Au tournant d’une rue, se dresse une magnifique église dédiée à « St-François d’Assise ».  La guide nous invite à pénétrer et à admirer le magnifique chœur se dressant devant nous.  Heureusement cette fresque était accompagnée de son air climatisé tant désiré.  Pas le temps de s’acclimater, la guide est repartie et s’enfonce à nouveau dans la fournaise panaméenne.  Nous nous déplaçons dans les rues de la ville avec ses trottoirs si étroits qu’ils ne permettent que la file indienne.  Nous avançons au gré de l’ombre qui peu à peu devient presque aussi lourd.  Le Seigneur
est bon car, dans notre marche forcée, nous aboutissons dans un petit marché local qui doit rester dans l’ombre….  Après l’achat d’un « panama » qui me sied à merveille (selon les propos élogieux de mon entourage), nous apercevons au loin, telle une oasis dans le désert, notre autocar qui doit nous ramener au navire.  Nous fabulons un peu : « Est-ce un mirage pour nous torturer davantage…? »  Plus nous nous rapprochons et plus la fatigue fait place à une légèreté insoupçonnée qui nous donne des ailes.  Nous parcourons le chemin de retour sous des airs de « Frère Jacques » et Alouette gentille alouette » que tout le monde entonne en guise de remerciement du moment présent.  Après demain, nous serons en Équateur.


Si un jour vous nous demandez à quels endroits autres que Québec aimerions-nous vivre?  …La réponse ne sera sûrement pas en Équateur.  Il y a ici une chaleur torride et une humidité hors du commun, toute l’année.  On ne peut pas espérer une amélioration avec la saison des pluies car, en plus de l’eau qui vous tombe sur la tête, il fait toujours aussi chaud.  Nous sommes dimanche le 5 mars et, le dimanche à « Manta » tout est fermé.  Nous faisons, quand même, un tour dans la ville tout en cherchant une connexion internet.  Personne ne parle anglais et il devient de plus en plus difficile d’obtenir des renseignements.  C’est comme si personne ne voulait ou ne pouvait accéder à notre demande.  Après quelques tentatives, nous rebroussons chemin sans manquer, toutefois, de faire un tour dans le petit marché d’artisanat de la place.  Qui dit artisanat, dit achat.  Après quelques achats souvenirs nous retournons au bateau.  Vraiment trop chaud!

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