jeudi 18 février 2016

Nous remontons doucement…

Nous voilà à « Puerto Madryn » comme promis par JG (c’est le capitaine qui se nomme lui-même comme ça).  Puerto Madryn est une très petite ville située en Patagonie atlantique.  C’est le dernier endroit pour voir des colonies de manchots.  Nous sommes satisfaits de ce que nous avons déjà vu et donc nous en profiterons pour visiter les environs qui nous sont offerts et, bien entendu, faire du « lèche-vitrine » précommandé.  Nous attaquons donc la ville à neuf heures, bien décidés à ne rien manquer.  Après quelques déplacements ici et là, nous nous rendons vite compte que nous ne pouvons pas manquer quoique ce soit car, il n’y a rien à voir à moins, de prendre un taxi et de se taper deux heures et demies de route pour voir des cormorans et des lions de mer.  Désespérés, nous commençons notre magasinage plus tôt que prévu.  Nous les hommes, nous sommes remplis de bonne volonté mais, nous regardons, quand même autour si nous ne pourrions pas faire d’autres activités plus lucratives.  Le Seigneur est de notre côté car, nous apercevons, de l’autre côté de la rue, un autobus déguisé en train farfelu.  Il n’en fallait pas moins pour demander un changement de programme et d’aller s’enquérir de ce qui en était.  Une jeune Espagnole nous explique, que nous pouvons faire un tour de ville guidée pour une durée d’une heure et trente minutes.  Pour quinze dollars américains par personne nous allons tout connaître, enfin, sur cette ville.  Un tour de ville d’une heure et trente pour nous montrer un quartier presqu’en ruines, des maisons délabrées et sans intérêts avec des explications en anglais mais, avec un fort accent espagnol.  Encore un peu, et nous nous retrouvons dans la rue que nous avions déjà arpentée.  Heureusement le tour ne se termine pas ainsi et nous nous dirigeons vers l’autre extrémité de la ville.  Nous passons à travers des rues aux maisons plus cossues et mieux entretenues.  Le temps file et nous avançons toujours sans nous arrêter, jusqu’à un promontoire sur le bord de la mer.  Le point de vue est superbe.  Nous faisons un arrêt de dix minutes.  Merde le seul coin avec un peu d’histoire où il y avait quelque chose à voir, ne nous est pas accessible.  Le fait est, qu’en dessous de la falaise il y a les grottes qu’ont dû occuper les « Gallois », fraichement débarqués du voilier « Mimosa » le 28 juillet 1865.  Ces derniers ont été surpris par l’hiver et ont constatés qu’il n’y avait pas de bois pour se construire les abris nécessaires à leur survie et qu’ils étaient dans l’impossibilité de rebrousser chemin.
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Ça y est, les dix minutes sont passées et nous devons reprendre la route.  Tout le monde revient à l’autobus, en contournant le chien qui, pendant tout le parcours, avait couru devant le bus comme pour montrer le chemin au conducteur.  Mais je crois que notre conducteur connaissait parfaitement le parcours car, il ne se souciait aucunement de ce « canis familiaris ».  Revenus à notre point de départ, nous ne pouvons que constater que notre vision des lieux était des plus réalistes mais, que nous avions sauvé une heure et trente minutes de magasinage ou de « shopping », comme diraient mes amis français.  Sauvé!  Pas plus qu’il faut car, nos dames s’étant mises sur « pause » à l’embarquement de l’autobus, elles ont tout simplement appuyées sur « play » pour le reste de sortie.  Puisqu’il le faut, nous nous acquittons de notre dette et nous arpentons de long en large les quelques magasins dans la rue principale.  Les achats pour « Hugo » (le nouvel amoureux de ma blonde qui est le fils de la filleule) terminés nous pouvons revenir au navire.  De retour au navire nous allons prendre une bouchée et en profiter pour passer en revue les différents achats.


Nous devons repartir de Puerto Madryn vers quatorze heures trente, si tout le monde est revenu à bord.  Il y a souvent des irrésistibles retardataires qui modifient l’horaire prévu.  Nous étant trouvés une place de choix dans le salon supérieur pour ne rien manquer du départ, nous sommes interpelés par le haut-parleur qui se réveille.   L’équipe médicale est demandée d’urgence à la chambre 70….  Je m’abstiendrai de dévoiler les deux derniers chiffres pour des questions de confidentialité et par respect pour la famille.  Ce n’est qu’une heure plus tard que le haut-parleur repris du service mais, cette fois avec la voix du capitaine.  Il nous annonce que la personne est décédée et que nous devons attendre que les autorités soient mises au courant et nous permettent de poursuivre le voyage.  Ce n’est qu’a six heures soit, trois heures et demie plus tard que nous avons repris la route.  À ce moment, le capitaine nous annonce qu’il fera tout en son pouvoir pour rattraper l’écart mais qu’il devra faire le point le lendemain midi.  Il est resté discret sur les événements et c’est pour cette raison que je ne peux vous en dire plus.  Demain, nous serons donc en mer pour nous diriger vers « Montevideo » en Uruguay.

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