mardi 27 mars 2018

Au pays des cerisiers…





La première escale au Japon est à « Naha, Okinawa », siège d’un débarquement célèbre
de la dernière grande guerre.
  Notre choix de visite s’est orienté plutôt vers le « Shurijo Castle ».  Imaginez un film de Shogun et vous y verrez le décor qui s’offre à nous.  Les constructions et le travail du bois sont merveilleux.  Une grande enceinte avec des murs de protection, comme toute bonne forteresse, et au centre, dans une enceinte fermée, les bâtiments où siégeait le roi et sa cour.  Lorsque nous voyons la rigueur dans les détails, nous ne pouvons que nous imaginez tout le faste qui pouvait y régner.  Les bâtiments sont disposés en forme de fer à cheval.   La partie centrale, plus imposante, était le siège de décisions importantes et de gouvernance.  Les parties latérales étaient des dépendances où il pouvait y avoir des réunions, des salles de repos et où vivaient les serviteurs du roi.  Ce château a été le siège du gouvernement local jusqu’en 1879.  Il a été détruit pendant la bataille d’Okinawa et reconstruit pour célébrer le 20ième anniversaire du retour d’Okinawa au Japon.  Il est reconnu comme « site d’héritage mondial » par l’UNESCO.  Après cette magnifique visite, nous revenons vers le centre-ville pour nous promener sur « Kokusai Dori ».  C’est la rue principale où nous pouvons faire du lèche-vitrine ou trouver un bon petit resto pour le midi.  Au Japon, si vous voulez manger dans un restaurant, devez-vous connaître la langue?  Non, pas du tout car, soit le plat est photographié sur le menu ou vous pouvez choisir par des représentations en plastique qui sont exposées en vitrine.  Ce que nous avons fait et nous n’avons pas été déçus car, c’était une copie conforme à ce que nous avions commandés.  Le repas terminé, nous retournons sur la rue principale à la recherche du marché publique « Makishi ».  Ce dernier se trouve à l’intérieur d’une espèce de verrière abritant : petits commerces d’aliments locaux, de fruits de mer, de friandises inusitées, de restaurants et d’étalage de toutes sortes s’étirant sur des kilomètres.  Après quelques détours, nous retournons sur notre chemin de départ pour nous diriger vers le navire.  Demain, nous aurons une journée en mer avant d’arriver à « Fukuoka », toujours au Japon.

Déjà deux jours que nous foulons le sol du Japon et nous sommes enchantés.  Ici le respect de tout et   de tous est de mise.  Personne ne traverse les rues ailleurs qu’aux intersections et de plus, ils attendent tous patiemment d’y être autorisés.  Les automobilistes sont tout aussi avenant et sans aucune marque d’impatience.  Le respect et la discipline sont de rigueur.  Nous nous sentons comme chez-nous mais nous sommes ailleurs….  Les Japonais entament déjà les préparatifs pour la fête de Pâques.  Les jardiniers municipaux s’affairent à remplir les plates-bandes de fleurs et de couleurs, tandis que le citadin achète le nécessaire, pour faire de même à la maison.  Les tulipes déjà à pleine maturité, délimitent les espaces et au détour d’une allée, nous avons l’impression de pénétrer dans une carte postale.  C’est à Fukuoka et à Nagasaki que les cerisiers s’exhibent le plus en déployant tous leurs pétales au grand jour.  Deux villes semblables dans leur propreté, leur sécurité, leur gentillesse et tellement différentes dans leur histoire.  Fukuoka, ne nous brusque pas et nous permet de goûter pleinement l’environnement d’un parc où nous pouvons nous mêler aux gens qui magasinent fleurs et brocante dans un aménagement de kiosques temporaires.  Nous vivons parmi les gens de la place et malgré notre apparence, nous passons presque inaperçus à moins d’échanger un sourire timide avec un enfant qui permet
d’accrocher un sourire au visage du parent.  Plus loin, nous nous retrouvons à un emplacement mythique de Fukuoka, soit « Canal City Hakata ».  Un large centre d’achat de près de deux millions de pieds carrés où nous trouvons des centaines de boutiques de tout genre et plein de petits restaurants dont nous avons dû tester l’un deux.  Encore une fois, nous avons été chanceux de rencontrer une serveuse qui a acceptée de suivre notre index sur le menu proposé.  La demoiselle connaissait très bien les signes de la main car nous avons exactement eu ce que nous avions désiré recevoir.  Bell avait bien raison en disant « faites marcher vos doigts, vous irez loin… ». 

D’autre part, Nagasaki, endroit de mise en scène de la célèbre opéra « Madame Butterfly » de Puccini, a été aussi le théâtre d’un événement plus tragique le 9 août 1945 à 11h02.  C’est à ce moment qu’explosa la deuxième bombe atomique larguée par les Américains sur le Japon.  Le « Nagasaki Peace Park » a été érigé en souvenir de ce terrible moment.  Un parc où des artistes, de partout à travers le monde, ont créé des œuvres pour que nous nous souvenions des victimes et que nous poursuivions notre quête vers la paix.  Au bout de ces allées, nous arrivons à l’épicentre de l’explosion représenté par une modeste colonne de marbre noir.  Le plus saisissant, c’est le musée dévoilant toute l’atrocité et tous les ravages qu’une telle explosion a pu commettre.  Des bouteilles de verre fondus par la chaleur, des cadavres d’enfants et d’adultes dans une expression de frayeur, calcinés, le métal tordu et les édifices anéantis par le souffle de la bombe, sont les acteurs de ce musée.  Lorsque nous voyons ces atrocités et les séquelles d’un tel acte, nous ne comprenons pas comment un être humain pourrait réutiliser une telle abomination.  Je ne
vous laisserai pas sur cette triste note car, nous avons, à l’autre bout de la ville, visité un magnifique parc.  Le « Glover Garden » construit en flanc de montagne et qui était l’emplacement de la maison d’un riche marchant écossais « Thomas Blake Glover ».  C’est la plus vieille maison de « style western » au Japon, datant de 1863.  Il nous faut plus d’une heure trente pour parcourir ce magnifique jardin.  Demain nous nous dirigeons vers Shangai.

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