samedi 31 mars 2018

Conséquences…



Nous devions partir de Shangaï à 23h00, le 29 mars 2018.  Je vous annonce officiellement que notre départ a été retardé quelque peu.  Nous n’avons pu quitter le port qu’à 3h30 le 31 mars.  Vous vous rappelez que nous vous avions parlé de la chance que nous avions d’être sur le Volendam pour pouvoir pénétrer aussi loin à l’intérieur des terres.  Bien, cette chance nous a coûté une destination, soit « Qingdao » en Chine.  Vous vous demandez : « Est-ce qu’ils demanderont un remboursement et une compensation pour perte de jouissance?  Vont-ils demander à Mario de bien vouloir plaider leur cause? ».  Eh bien, non, car nous ne voulions pas aller à cette destination qui n’offrait rien, à moins de prendre un forfait un peu expansif avec le navire.  Mais quand même, ça demande un brin d’explication.

Voici les faits qui ont provoqué ce bouleversement.  Compte-tenu de la profondeur de la rivière, le Volendam doit attendre la « marée haute ».  On sait tous qu’il n’y a que deux marées par jour et ici, présentement, elles sont un peu après minuit et midi.  De plus, le navire doit attendre que le courant de la rivière soit à son minimum, soit au moment où la marée se termine et avant de commencer son mouvement inverse.  Pourquoi direz-vous?  La largeur de la rivière étant réduite, il faut absolument que le courant de la rivière n’influence en rien la manœuvre du navire lorsqu’il doit faire demi-tour sur lui-même, pour être dans la bonne direction.  Un autre phénomène s’est ajouté à la liste des empêchements.  Les autorités ne permettent de naviguer sur le fleuve « Yangtze » que si la visibilité, en cas de brume, est d’au moins un kilomètre.  Même si la visibilité sur la rivière « Huangpu » est excellente, les autorités ne donneront pas le feu vert, si sur le fleuve la visibilité ne respecte pas la règle.  Maintenant si la marée est correcte et que la visibilité est acceptable, il y a un autre aspect qu’il faut respecter.  Si les vents et les conditions de mer sur le fleuve ne permettent pas au pilote de débarquer sécuritairement, le service de pilotage est suspendu mais, il est possible de descendre la rivière et de s’ancrer dans le fleuve jusqu’à ce que les conditions soient favorables.  Cependant, si la visibilité est réduite sur le fleuve, l’association des pilotes ne permet pas de s’ancrer aussi dans le fleuve.

Il arrive, parfois, que l’association maritime et l’association des pilotes arrêtent toutes activités.  C’est que le port commercial de Shangaï est le plus utilisé et ceci a pour effet d’augmenter la congestion lorsque réouvert.  Pour palier à ce problème, il sera nécessaire d’avoir une bonne coordination de la circulation maritime.  Plusieurs des conditions énumérées plus haut se sont alignées pour retarder notre départ.  Mais à 3h30 le 31 mars, la chance nous souriait et le capitaine n’a pas raté l’occasion de reprendre sa route.  A oui, j’oubliais de vous dire, que pour le type de navire comme le nôtre, il n’y a que 3 pilotes sur 350 qui ont l’accréditation pour nous amener à bon port.  Et c’est pour cette raison que nous avons 28h30 de retard.
« Selamat Paskah »  à tous

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