vendredi 30 mars 2018

Shangaï…pourquoi pas?



Pour arriver jusqu’à Shangaï, le « Volendam » a dû emprunter le fleuve « Yangtze » jusqu’à la rivière « Huangpu ».  Le navire emprunte cette rivière qu’il sillonne jusqu’à Shangaï.  Nous avons accosté à 23h15 mais, le capitaine a dû se passer de nos bons services car nous, nous étions dans les bras de Morphée depuis quelques heures déjà.  Au réveil, nous avons réalisé à quel point nous avions de la chance de nous retrouver sur ce navire pour cette croisière.  L’an prochain, Holland America fera la même croisière, mais utilisera un autre navire avec un tirant d’eau plus important ce qui le limitera sur les cours d’eau qu’il peut emprunter.  Donc, puisque nous sommes à bord du Volendam, nous avons pu accoster presqu’au centre-ville.  Nous sommes face à la « Perle d’Orient » et aux édifices des différentes institutions financières qui veulent, tous et chacun, en mettre plein la vue.  Étant déjà venu, il y a plusieurs années, je n’en croyais pas mes yeux, tellement les changements sont importants et éléphantesques, je doutais même d’être arrivé à bon port.  Pour dissiper tout doute, nous nous dirigeons vers l’extérieur pour prendre la navette, sans oublier auparavant de nous soumettre aux exigences douanières, en rencontrant en personne les officiers en devoir.  Après avoir satisfait aux différentes exigences officielles, nous embarquons dans la navette qui nous amène près de la réputée promenade « The Bund ».  Magnifique terrasse qui longe la rivière Huangpu et qui est élégamment aménagée.  Ce qui nous étonne, c’est le nombre de Chinois qui foulent cette même terrasse.  Il est vrai que la ville compte vingt-trois millions d’habitants et il est possible qu’ils ne puissent pas tous travailler en même temps, ce qui expliquerait ce phénomène.  Tout en longeant la rivière, je me rends compte que certains souvenirs refont surface petit à petit car, de vieux bâtiments coloniaux ont résistés aux changements.  Ceci m’a redonné espoir de pouvoir montrer à ma blonde ce qui m’avait fait aimer cette ville.  Après un certain temps, nous décidons de traverser le boulevard et de suivre une vague intuition qui m’incitait à la suivre.  Et voilà, la vieille architecture chinoise si chère à mon cœur se redéployait devant moi, avec ses toits recourbés pour obliger les mauvais esprits à retourner d’où ils venaient, ses allées étroites avec ses boutiques et restaurants rapides qui aboutissent sur une grande place d’un autre monde.  Au détour d’un passage étroit, « La Maison de Thé » déploie tous ses charmes d’antan.  Vestige d’une colonisation antérieure et lieu de rassemblement par la suite, ce bijou est resté intemporel.  Je retrouve enfin le « Shangaï » que je connaissais.  Nous aurons tout le temps de refaire connaissance car nous restons à Shangaï pour trois jours.

Le lendemain, nous décidons d’aller du côté opposé de la vieille ville et pour y arriver, nous
devons traverser la rivière Huangpu.  Nous n’irons pas à la nage car, l’eau est un peu trop dense et la circulation est infernale, peu importe l’heure de la journée.  Nous allons utiliser la voie souterraine.  Dans tout le modernisme de cette ville, les autorités ont eu l’ingénieuse idée de construire un tunnel dans lequel, de petits wagons vitrés glissent lentement à travers un spectacle « son et lumière ».  Cent yuans (20$) plus loin et le sourire aux lèvres, nous empruntons un impressionnant escalier roulant qui nous fait voir la lumière au bout du tunnel.  Nous nous retrouvons sur une autre promenade avec tout autour un aménagement floral qui modifie considérablement l’aspect de ce que nous avions vu de l’autre rive.  Il est vrai qu’il y a une harmonie dans la recherche d’esthétique entre l’environnement et les immeubles.  Ici, les architectes ont démontré une imagination fertile, lors de l’élaboration des différentes structures.  Ils ont su jouer avec les formes, les matériaux et l’originalité qui sont encore plus éclatants le soir, avec des néons en mouvement.  C’est dans ce même quartier que nous retrouvons un centre commercial n’abritant que des Gucci, Cartier, Vutton, Céline et j’en passe.  Chaque vitrine n’exposait que quelques articles très épars dont les prix sont, encore à ce jour, inconnus.  Nous revenons à l’extérieur et nous décidons de protester, retournant à notre point de départ, en utilisant un autre traversier pour la modique somme de deux yuans.  Nous essayons de nous perdre dans une foule qui nous ignore, nous bouscule et nous signale que nous ne sommes pas nécessairement les bienvenus.  Nous n’y pouvons rien car la Chine c’est aussi ça.

Nous ne nous laissons pas intimider pour autant et le lendemain, nous décidons de visiter une autre partie de la ville.  Nous montons dans un de ces autobus à deux étages qui nous offrent des arrêts fréquents sur un parcours aux attraits touristiques intéressants.  De plus, nous avions, dans le prix du billet, des écouteurs qui, normalement, nous permettaient d’obtenir des informations touristiques dans la langue de notre choix.  Nous devons dire que l’expérience n’a pas été concluante sur le premier « bus » car, un « bug » informatique s’entêtait à nous émettre inlassablement le même morceau musical.  Nous avertissons le conducteur de cette anomalie et la réponse de ce dernier fut : « Changer d’autobus! ».  Ce que nous fîmes car nous étions rendus à notre première destination.  Le reste de la journée se déroula comme prévu et nous avons pu voir un autre côté plus positif de Shangaï.  Après avoir arpenté de long en large : l’édifice des premières rencontres du parti communiste, la place du peuple, le musée d’art contemporain, le Yuyuan garden et « Nanjing » la vieille rue piétonne de Shangaï, nous retournons sur le navire et attendant le départ prévu pour 23h00.  Nous voyagerons donc de nuit pour le retour sur la rivière.

Un réveil surprenant nous attend.  Nous syntonisons le canal « 40 » sur le téléviseur de la cabine afin de prendre les informations sur la température extérieure, la vitesse et la direction du navire.  Eh bien, croyez-le ou non, nous n’avons pas bougé d’un centimètre.  Nous ne comprenons plus rien.  Le navire a-t-il une avarie ou sont-ce (les canons) les autorités locales qui nous empêchent de partir?  Nous avons attendu que les nouvelles officielles viennent de la personne la plus importante sur le navire, c’est-à-dire le « Capitaine ».  Ce dernier nous annonce que nous sommes dépendants des marées et qu’une épaisse brume réduit la visibilité.  De plus, la circulation sur la rivière étant très importante, il a donc décidé de retarder le départ pour notre plus grande sécurité.  Disons que nous sommes d’accord avec lui et attendrons qu’il en décide autrement.

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