samedi 8 octobre 2022

Adieu San Diego...

 

Nous venons de quitter, sans regret, San Diego.  Je dis sans regret car, nous avons eu l’occasion de visiter d’est en ouest, du nord au sud (de long en large comme on dit chez-nous) cette ville près des frontières mexicaines.  De plus, de manière générale, les ports ne sont pas situés dans des endroits les plus intéressants, sauf dans la magnifique ville de Québec et je ne suis pas chauvin.  Nous avons, quand même, fait quelques pas dans la ville, question de principe.  Nous franchirons la distance qui sépare San Diego à la première île d’Hawaï en cinq jours de navigation.  Espérons que la mer ne sera pas trop mauvaise sachant qu’un ouragan vient de frapper les côtes du Mexique.

 

Deuxième journée en mer.

Rien de spécial à signaler si ce n’est la course effrénée d’une bande de dauphins en quête d’un bon repas d’une part et de quelques baleines nous rappelant que nous traversons leur territoire d’autre part.  Ce n’est pas une mer d’huile (quel gaspillage si ça avait été le cas) mais le Zuiderdam ne semble pas réagir à l’agitation que Neptune essaie d’instaurer, pour démontrer son autorité.  Pour occuper le temps, nous assistons à des conférences sur les différentes îles d’Hawaï et les activités qu’elles veulent bien nous offrir ou, nous faisons un arrêt à la piscine pour déguster une bière et de nous informer de la température et de l’agitation postélectorale québécoise.  Bien sûr nous sommes humains et nous devons nous sustenter, ce que nous nous faisons un devoir de respecter.  Cette exigence terminée, nous déambulons dans les corridors pour aller assister à un concert donné par deux pianistes-chanteurs qui nous interprètent des succès des années 70, et à notre demande spéciale, terminent leur prestation avec un « ALLELUIA » de Léonard Cohen.  Elle n’est pas belle la vie?

 

Troisième journée en mer.

Encore une autre journée où nous ne voyons que de l’eau à perte de vue.  Vous allez dire que c’est normal vu que nous nous trouvons sur un navire qui fait une croisière.  Je vous l’accorde mais, le magnifique et l’effrayant en même temps, c’est que nous voyageons à quinze nœuds (approximativement 30 milles à heure) depuis 48 heures et nous n’avons absolument rien vu d’autre que l’eau, le ciel et les nuages.  L’océan Pacifique c’est immense et impressionnant!  Pour nous aider à accepter la chose, nous avions reçu la veille, un avis nous rappelant de nous conformer à la tenue vestimentaire demandée, lors d’une soirée de gala.  Tout ça se traduit de la façon suivante : veston et cravate pour les messieurs sans oublier l’harmonie dans l’ensemble de l’œuvre.  Pour les dames c’est le moment d’arborer les choix de couleurs, de style et d’arrangement définissant la personnalité de chacune.  Quelques fois il y a des ratés qui se démarqueront inconsciemment dans la mêlée.  Pour nous remercier de cet effort, nous aurons la possibilité de déguster, entre autres, une entrée de crevettes ou d’escargots à la bourguignonne suivie de homard et d’un filet mignon comme plat principal, le tout accompagné d’un vin rosé pour notre part et d’un dessert à la hauteur du service.  Nous sommes invités à la rencontre du capitaine et à un spectacle pour terminer la soirée.  Une question nous vient en tête : « Si le capitaine est ici pour faire les présentations, qui conduit le bateau? »  Inquiétant mais, vu qu’il y a un grand bout droit sans obstacles, la crainte diminue…

 

Quatrième journée en mer,

Pas de nouveau, encore la mer et toujours la mer qui continue de nous fasciner et de nous hypnotiser.


  Ah oui, j’oubliais.  Aujourd’hui c’est la fête de notre ami Denis.  Normalement, le soir, à la salle à manger lorsque c’est la fête de quelqu’un, un chœur improvisé de serveurs indonésiens entourent la table pour entonner un chant de fête indonésien.  Voici les paroles : « Panjang umurnya, panjang umurnya, panjang umurnya, serta mulia (3) ».  Nous supposons que c’est un genre de « Mon cher Denis c’est à ton tour… » car, tout le monde qui chante le font avec tellement d’enthousiasme et arborant un large sourire.  De toute façon nous faisons confiance à la vie et nous conservons le scénario qui nous plaît.

 

Dernière journée en mer avant Honolulu,

Un beau soleil dénudé de tout nuage avec une mer calme, nous donne un avant-goût des futures journées dans les îles.  Tous les passagers sont conscients de la chance que nous avons de pouvoir recommencer à visiter le monde.  Partout, sur le pont ou dans les corridors, les déplacements se font avec le masque.  Lors du deuxième test anti-covid, exigé par Holland America, quelques cas ont été décelés et mis en confinement dans des chambres de 170 pieds carrés pour une période de dix jours.  Espérons qu’ils ou elles soient dans une cabine avec vue sur la mer car, paraît-il, que le temps passe moins vite lorsque la mer n’est pas présente.

1 commentaire:

  1. Allô vous deux! Encore un grand plaisir de lire tes descriptifs on ne peut plus clairs, cher Robert. Au moment où je lis tes récits de ces jours en mer, vous avez sans doute posé enfin les pieds en terre ferme sur une île hawaïenne. Profitez bien de toutes ses beautés...Au plaisir de lire la suite! Savourez +++ 🛳🍾🍽😎

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