Mon texte est écrit depuis plusieurs jours mais, impossible
de le mettre en ligne parce que le réseau internet est défectueux. Régulièrement de 2, 3 ou jusqu’à 4 fois par
jour, je me place devant un écran blanc qui me niaise et qui semble me
dire : « Je vais voir jusqu’où va aller ta patience… ». J’ai tout essayé soit de redémarrer l’ordi ou
le fermer complètement ou passer par google, rien à faire, la frustration reste
à son maximum. Je ne peux pas mettre mon
blog à jour mais, je ne peux pas avoir des nouvelles de mes amis non plus. Comment ont fait nos parents et
grands-parents pour vivre au jour le jour sans internet? C’est frustrant de ne pas avoir le monde à
ses pieds vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Allez, j’essaie une autre fois juste pour voir
au cas où ça fonctionnerait. Je vous
reviens bientôt (tout dépendant de la rapidité du réseau). Merde il n’y a plus d’internet du tout
maintenant et un message m’apparaît pour m’annoncer que le service est temporairement
interrompu pour mise à jour et réparation.
Au moins je peux me consoler en me disant que, pour une fois, ce n’était
pas moi le problème. Je ne sais pas si
je vous ai déjà dit que l’océan Pacifique était immense mais, maintenant c’est
confirmé.
Bon, nous venons d’apprendre que c’est à cause de la bande 5G
installée sur les Îles Fidji, que le système satellite du navire ne fonctionne
plus. Il y a incompatibilité. Je vais prendre mon mal en patience, comme on
dit, car je suis toujours limité pour le transfert de données pour mon
blog. Je vous entends disputer et râler
contre le système mais, soyez assurés que je fais assez de râlement pour
combler les demandes de tout le monde. Comme
dit Adrienne vous en aurez plus à lire la prochaine fois. Le département de la maintenance nous informe
que le service devrait revenir à la normale dans trois jours lorsque nous
serons en dehors de l’attraction fidjienne.
Nous ne pouvons rien y faire et espérons que le tout revienne dans les
normes le plus rapidement possible. Par
ailleurs, il y a quelque chose de plus préoccupant qui se développe
présentement sur le navire. Il y a une
éclosion de cas de covid à bord.
Heureusement les personnes atteintes sont immédiatement prises en charge
et isolées dans des cabines prévues à cette effet par la compagnie. C’est préoccupant parce que c’est exactement
ce qui avait mis fin au débarquement dans ces mêmes îles il y a plus de deux
ans. Pour rassurer tout le monde, nous
restons, Adrienne et moi, « négatif » (c’est-à-dire positif mais
négatif) devant cette situation. Nous avions
donc le laisser-passer pour sortir ce matin et faire un tour à « Suva,
Vitu Levu ». C’est une ville que
nous avons visitée la dernière fois par un soleil et une foule plus présente. Il faut dire que nous sommes dimanche et ici
tout est fermé sauf les églises. Nous
retournons visiter « Sacred Heart Cathedral » qui possède une très
belle architecture à l’extérieur et un intérieur révélant quelque chose de plus
simple.
Voilà que petit à petit des gens se dirigent vers la porte principale. Nous faisons de même et nous nous rendons compte que les personnes sont assises attendant patiemment le début de l’office. À l’arrière, des jeunes pieds nus et vêtus d’une soutane blanche et d’un surplis vert dont le plus grand des servants de messe, tenait un bâton de bois sculpté et ayant à son faîte la croix. Le célébrant descend l’allée centrale pour rejoindre les enfants de chœur qui l’attendent depuis un bon moment. Nous jetons un regard timide à l’intérieur lorsque tout-à-coup nous entendons une voix : « Vous êtes des touristes, tout en nous examinant de la tête aux pieds? Sans attendre la réponse il nous tend la main, se présente comme l’archevêque de la place et nous invite à nous asseoir à l’intérieur. Rendus à notre place, Adrienne me présente discrètement une petite bouteille de désinfectant car même s’il est « porteur de la parole de Dieu », il peut être, aussi, porteur de germes. De quelques places occupées lorsque nous sommes arrivés, il ne reste que quelques espaces libres au début de la cérémonie. Nous en profitons pour nous éclipser afin de libérer de l’espace pour des fidèles plus réguliers. C’est une ville fantôme dans laquelle nous déambulons. Les rues sont désertes car les services religieux catholiques, protestants, méthodistes et autres ont aspiré toutes personnes vivantes à des lieues à la ronde. La seule porte ouverte et prête à nous accueillir s’ouvre sur un ensemble de kiosques rassemblés dans un même endroit par économie. Des modules, plus profonds que larges, avec des étagères en forme de fer à cheval qui ne permettent qu’à une seule personne à la fois d’y pénétrer. Nous pouvons voir de l’artisanat local dont la majorité demanderait l’achat d’une nouvelle valise et des coûts supplémentaires à assumer à l’aéroport. Nous sortons de cet endroit peu éclairé pour retrouver la ville et sa solitude passagère. Nous continuons d’arpenter l’espace qui ne demande pas mieux de nous accompagner aussi longtemps qu’il le faut. Chemin faisant, notre regard scrute l’horizon à la recherche de points d’intérêts ou de quelconque mouvements auxquels nous pourrions porter une attention particulière. Rien de rien, non rien de rien…. Nous retournons au navire, lui, au moins il est ouvert. Demain nous retournerons sur une île, où la dernière fois nous avions pu faire du « snorkeling ».
À lire tes publications cher Robert (et Adrienne), j'ai l'impression que vous avez déjà fait des croisières et des voyages plus....euh... comment dirais-je??? plus stimulants? plus diversifiants?
RépondreSupprimerCela étant dit, j'ose espérer que vous êtes très heureux, chaque jour, de vivre un nouveau chapitre à votre volumineux bouquin de "grands aventuriers". 😘