Le jour fatidique est
arrivé. J’ai dû m’abstenir de faire les
valises afin de conserver mon couple et de retrouver les différents articles
emballés au départ de Québec. J’en
profite donc, pour régler la chambre et ainsi faire ma part avant le départ de
l’hôtel. Nous avons dû, pour nous rendre
au port de Vancouver, utiliser deux taxis (pas Adrienne et moi mais les deux
couples). C’est ici que la saga
commence. Les bagages sortis, le taxi
payé, nous nous dirigeons vers la seule porte grande ouverte. Tout à coup, apparaît un petit homme
enveloppé dans un survêtement fluorescent qui lève les mains en l’air et nous
arrête. Recouvert du précieux masque, il
nous demande dans un anglais à l’accent indonésien, où nous allons? Il est vrai que ce n’était pas évident avec
nos deux grosses valises, le sac à dos et la valise de jour.
- Nous venons pour l’embarquement
avec Holland America, lui dis-je.
- Quoi? (il ne comprend pas plus
notre accent que nous le sien).
Après quelques échanges, on finit
par comprendre que nous devons aller passer le test antigénique à un autre
endroit avant de pouvoir continuer car, nous ne pourrons pas faire la croisière
si le test est positif. Alors, je
demande :
- Oui, mais où pouvons-nous
laisser nos bagages avant d’aller plus loin?
- Non, non, non vous allez avec
vos bagages là-bas (en tout cas c’est comme ça qu’il semblait nous parler).
- Ce n’est pas possible, dis-je,
en montrant une affiche derrière lui où on pouvait lire : « baggage
dop’off ».
Impossible de passer outre sa
directive car le « survêtement fluo » lui donnait tellement de
pouvoir que nous n’avons pu faire autrement que de trimbaler toutes nos valises
jusqu’à l’endroit désigné pour le test soit, à quelques centaines de mètres de
là. Nous passons le test haut la main et
nous repartons avec nos bagages en sens inverse pour enfin, laisser d’autres
personnes pestiférer contre ces placards ambulants. Une fois le lestage effectué, nous nous
dirigeons vers le navire sans saluer en passant le monsieur fluo. Maintenant tout va bien aller pensions-nous
car, nous avons pris la précaution de faire l’enregistrement préalablement à
Québec. Parfois nous avons beaucoup
d’attente et très peu se réalisent. Nous
passons au travers un terreau fertile qui aurait donné matière, pour les
complotistes, à chialer et faire la fête.
Nous nous présentons devant la table d’accueil pour déposer les preuves
que nous venions d’acquérir, répondre aux questions comme si nous devions avoir
une intervention chirurgicale et montrer nos preuves de vaccination les plus
récentes. Par la suite, nous devons nous
soumettre à une reconnaissance faciale et remontrer la preuve du test antigénique. Voilà c’est terminé et nous pouvons monter à
bord, croyons-nous. Mais non, un préposé
nous amène dans une grande salle d’attente comme pour faire baisser notre taux
d’excitation avant de franchir la porte du nirvana. La patience porte ses fruits car un préposé
de « Holland America » nous fait traverser le portail menant au
navire, rangée par rangée, à la file indienne et nous indique que nous devons
porter le masque en tout temps (d’ailleurs il est obligatoire sur le navire
pour tous les déplacements). Et dire que
certains croient encore qu’il y eu trop de mesure à Québec (LIBARTÉ).
Nous voilà enfin rendus à notre
cabine sans nos valises qui n’arriveront que dans quelques heures. Nous en profitons pour faire le tour du
propriétaire (nous ne sommes pas les vrais propriétaires du navire, mais…) et
s’acclimater avec les lieux. Déjà
presque deux heures d’écoulées et nous décidons de repartir à la recherche de
notre cabine en espérant retrouver nos complices de voyage. En ouvrant la porte nous les apercevons là,
étendues sur le lit inertes attendant que nous nous occupions d’elles, ce que
s’empresse de faire ma blonde dans un soupir de soulagement. Demain, nous serons en mer.
Le « Zuiderdam » nous amène, comme prévu, à San Francisco ville mythique avec ses rues étroites, son « Golden Gate », son « Cable car », sa célèbre prison « d’Alcatraz » et ses images de poursuite dans bien des films. Pour moi il y avait deux incontournables que nous devions faire dans le temps qui nous était départi, soit : la visite du « Fisherman’s wharf » et le Cable car. Le Fisherman’s wharf est un ensemble de restaurants, de quais où se prélassent des « lions de mer », des prestations de prédicateurs de tout genre, des bars et des touristes. Nous passons plus rapidement car, la plupart de ces attractions ouvriront plus tard. Nous continuons plus loin et nous apercevons à travers la brume une structure qui nous rappelle le Golden Gate. Chemin faisant nous remarquons la station de départ du Cable car. Vous pensez bien que nous n’avons pas hésité une seule seconde à faire une entorse à l’itinéraire prévu. Laissez- moi vous décrire l’appareil. Un wagon comme nous pouvons voir dans les westerns des années trente, sans moteur, des sièges en bois et deux opérateurs capables de contrôler la bête. Il nous en coûtera 32$US pour faire un aller-retour mémorable. Il faut quatre hommes pour amener l’engin jusqu’au quai d’embarquement car souvenez-vous qu’il n’y a pas de moteur. Trente individus prennent place avant de permettre la mise en marche. Tout d’un coup, dans un certain fracas, le tout se met en mouvement. Ledénivelé est très impressionnant et nous grimpons, lentement au départ comme pour nous habituer au glissement des passagers vers le bas ce qui demande un effort considérable pour garder sa place. Un opérateur tire et délaisse de grandes tiges (comme dans les camions des années 60) afin de contrôler le freinage nécessaire aux feux de signalisation. Mais, inévitablement, nous atteignons le sommet et tout ce qui monte doit redescendre comme disait un grand sage chinois, nous commençons donc une descente tout aussi mémorable et cette fois il faut deux opérateurs pour freiner l’ensemble de l’œuvre. Rendus à destination nous en avons profité pour visiter un peu et assister à une manifestation en appui à l’Iranienne tuée pour un voile non conforme. Nous reprenons notre moyen de transport pour revenir sur nos pas. Cette fois-ci, j’ai dû faire une partie du trajet debout, accroché à deux sangles de cuir qui permettait d’immobiliser les deux bras mais pas le reste du corps et je vous laisse imaginer les déplacements imprévisibles et gênants. Nous ne regrettons en rien cette expérience particulière. Un autre rêve réalisé. Demain nous nous dirigeons vers San Diego.
Bonne fête à mon ami Hugo et
notre bonne amie Sandrine.
Allô les amis grands voyageurs....C'est encore une fois et toujours un immense plaisir de lire ces anecdotes ...Merci++++ Bonne route! Amusez-vous , soyez heureux! À bientôt! 😘🙋♀️🛳🥂
RépondreSupprimerVogue vogue..........Vos récits de voyage sont toujours intéressants même quand je lis vos différentes aventures..........
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