vendredi 14 février 2014

Hô Chi Minh ou Saigon...


Une autre ville où nous avions rendez-vous avec le passé mais, comme à Nha Trang et Dha Nang le temps a vu des changements, plus grands que nature, se produire.  Nous aurions voulu, tels des souvenirs d’enfance, retrouver ces villes passées comme une odeur de cuisine lorsqu’elle nous ramène dans une félicité déjà impalpable.  Ici il y a des odeurs mais, au lieu des souvenirs ce sont des rappels à l’ordre que nous imposent une circulation presque chaotique, des gratte-ciel et des aménagements dépourvus d’un réel plan d’urbanisation dans un pays qui n’était pas prêt à ça; tout ça pour rivaliser avec le développement économique de la Thaïlande.  C’est bien pour dire que les « voisins gonflables » ne sont pas tous en Amérique du Nord.  Tout compte fait on n’y peut rien et on devra faire contre mauvaise fortune, bon cœur.  Au travers des supposés « guides touristiques » nous offrant un tour de ville pour pas cher, des Vietnamiens en pousse-pousse nous offrant la même chose mais, pour une  personne seulement, des mobylettes circulant dans les deux sens et des chauffeurs d’autobus daltoniens faisant fi des feux de circulation nous atteignons finalement par nos propres moyens le premier point d’intérêt : le bureau de poste.  Ce dernier est un vrai petit bijou d’architecture du temps des colonies et est resté immuable.  Très bien conservé, il attire autant les touristes que les gens de la place.  À midi pile, une sirène, du temps des bombardements, retentit pour indiquer le temps qu’il est.  Je dois dire que nos cloches sont un tantinet plus discrètes mais tout aussi efficaces.  À chacun son « Angélus ».

Nous poursuivons notre quête jusqu’à la « Maison de la Réunification » mais pas de bol c’est fermé pour l’heure du repas.  Je crois qu’ils ont entendu eux aussi la sirène, alors nous en profitons pour en faire de même et manger dans un petit resto, à l’ombre de magnifiques arbres probablement plus âgés que nous.  Nous commandons rapidement une bière, histoire de nous rafraichir agréablement et nous parcourons le menu qui, heureusement est écrit dans deux langues (vietnamien et anglais…) et accompagné de photos, comme pour nous rassurer de notre choix.  C’est parti, les choix sont faits et le retour ne se fait pas attendre.  Mais surprise, rien n’est cuit et on se regarde un peu perplexe car sur la photo le tout nous semblait déjà cuit.  Notre inquiétude se dissipe rapidement lorsqu’on voit la serveuse soulever le centre de table, allumer un brûleur sur lequel elle dispose une plaque de cuisson huilée devant nous.  Ouf, on l’a échappé belle et nous allons contrôler nous-mêmes les cuissons, c’est génial.  Deux bières, du riz et des brochettes de porc et 10 rouleaux de printemps, le tout pour 210 000 Dongs.  Après le repas, nous nous dirigeons vers le marché public, juste pour voir.  Nous n’avions pas appris de la dernière fois.  Comment font-ils pour mettre tant de choses sur si peu de place?  Chaque parcelle de terrain est occupée par de la marchandise ou des êtres humains ce qui fait que nous ne pouvions pas ressortir de cet endroit les mains vides.  Il faut le voir pour le croire.  Nos visites terminées nous retournons lentement (ai-je besoin de rappeler qu’il fait 32oC) à notre point de rencontre pour le retour au navire.

Une bonne nuit de sommeil et nous voilà au Cambodge pour la première fois.  Nous sommes un peu déçus car beaucoup trop de kilomètres nous séparent de « Phnom Penh » la capitale et nous devons nous contenter de « Sihanoukville », une petite ville près du port.  Une navette nous est offerte pour nous rendre à cette ville et y découvrir une autre culture.  Quelle ne fut pas notre surprise de voir plein de Cambodgiens accrochés aux fenêtres de l’autobus, nous offrant un tour de ville avant même que nous soyons arrivés.  La navette avance difficilement au travers de cette marée humaine et des motos auxquelles sont accrochée une espèce de charrette pour 4 personnes stationnés là où on a pu trouver de la place.  L’autobus s’arrête pour laisser ses occupants se lancer dans la mêlée.  Aussi surprenant que cela puisse paraître chaque Cambodgien accroché à une fenêtre retrouve son occupant jumelé.  Telle une truite combattant vigoureusement pour retrouver sa liberté, nous nous décrochons de cette emprise pour nous retrouver presqu’aussitôt dans une situation similaire.  Nous en prenons notre parti et commençons à négocier un parcours et le temps nécessaire pour le faire.  Nous convenons d’un montant de 30US$ pour une visite, de deux heures pour quatre personnes.  On se contorsionne un peu pour pénétrer dans notre moyen de transport.  Pas très confortable mais, ce sont les taxis de la place et ils nous permettent de tout voir au fur et à mesure que le temps avance.  Parlant un anglais avec un léger accent, notre guide nous amène aux endroits convenus et dignes d’intérêt pour les touristes que nous sommes.  N’étant pas avare de commentaires, il nous apprend la naissance de Bouddha et le passage initiatique qui l’a amené à l’état de vénération qu’on lui connaît aujourd’hui.  Près de 95% de la population est de confession bouddhiste et 5% de confession chrétienne ou musulmane.  Le tour terminé, nous nous arrêtons dans un petit café pour profiter d’un « WiFi » gratuit moyennant l’achat d’un produit de consommation.  Nous avons amplement le temps de faire tous nos transferts et communications avant qu’on n’ose s’adresser à nous pour prendre la commande.  Faut dire que notre entourage est plutôt d’un autre type physionomique que le nôtre.  C’est fou ce que l’on peut commander avec deux doigts et une photo…

Demain on se dirige vers la Thaïlande pour deux jours.

mercredi 12 février 2014

Déjà Nha Trang...

Depuis trois jours, nous avons quitté la « Baie d’Halong » pour d’autres destinations.  Après une journée à « Dha Nang » et un jour en mer, nous voilà à « Nha Trang », endroit de villégiature au moment des colonies.  Cette ville a su garder cet attrait car ses plages et son bord de mer sont vraiment magnifiques.  Mais parlons un peu de Dha Nang où nous étions hier.  Nous sommes seuls, Adrienne et moi, pour nous perdre à la découverte de quelques musées, pagodes et de  la cathédrale :  vestige de la colonisation française.  Adjacent à cette cathédrale se trouve un magnifique couvent où on entend le rire cristallin d’enfants qui ne sont préoccupés que par le temps présent.  Il y a dans ce couvent près de 100 religieuses dont une nous a fait la bonté de nous parler pour nous indiquer le chemin, dans un français impeccable.  Encore des vestiges direz-vous?   L’âge avancé de cette religieuse nous permettait de penser qu’elle avait certainement connu le temps des colonies….  Nous poursuivons notre quête pour voir les principaux attraits que peut nous offrir cette ville.  Après quelques détours, voilà que nous nous retrouvons à un carrefour de trois rues importantes et l’entrée du « Dragon Bridge ».  Là, je vous demande d’imaginer la prochaine scène.  Nous devons traverser ces trois artères sur lesquelles circulent autobus, voitures, mobylettes et encore des mobylettes qui se croisent, s’entrecroisent dans un enchevêtrement comparable aux fils dans un métier à tisser.  Tout le monde avance et évite ce qui le précède tout en étant évité par ce qui arrive sur lui.  Le truc, regarder droit devant soi et croire que le Seigneur est bon et qu’il ne nous laissera pas tomber.  Arrivés de l’autre côté, nous sommes fiers et  nous nous regardons avec des yeux tout pétillants, satisfaits d’avoir réussi.  C’est là que nous avons pu visiter un très beau musée pour la modique somme de 20 000 dôngs et croyez-moi il valait bien le prix payé.  Statues, corniches et vestiges d’une civilisation ayant existé du VIe aux Xe siècles nous sont dévoilés, sous l’œil attentif de Shiva.  Après cette visite et un repos au pied d’un arbre magnifique nous effectuons un retour à la ville en traversant les mêmes embuches mais, cette fois nous avions de l’expérience.
Nous nous rapprochons de notre point de rendez-vous pour le retour mais, auparavant nous décidons de prendre une bière dans un petit café de rue.  Ici tout est fait en fonction des Vietnamiens.  Des chaises et des tables de classes de maternelle servent de mobilier, ce qui nous oblige à nous restreindre à une position peu confortable dans une certaine insécurité.  Quand même, nous commandons deux bières (Heineken par surcroît) et profitons d’un « WiFi » gratuit, le tout pour la modique somme de 40 000 dôngs.  La bière était bonne et fort appréciée mais j’anticipais la remontée à la position debout et j’avais raison.  Pas facile de revenir à la station verticale lorsque vous avez eu les genoux à la même hauteur que les yeux pendant près de 45 minutes.  Enfin j’y suis arrivé quand même.  Quand les Vietnamiens vont-ils apprendre à « grandir » un peu?
Après une nuit en mer, nous accostons à « Nha Trang ».  Étant à quelques kilomètres du centre-ville nous prenons une navette pour nous y rendre.  Nous nous retrouvons au même endroit qu’en février 1995 mais, avec un environnement tellement différent qu’il en fait presqu’une nouvelle ville à visiter.  Nous recherchons des endroits que nous avions connus, pour nous rassurer, comme la « Pagode de Long Son » avec ses escaliers qui nous amènent à un immense Bouddha assis sur une fleur de lotus, la cathédrale datant des années 30 et la magnifique plage aussi dans un nouvel environnement dénaturant nos premières visions.  On redécouvre une ville qui a trop rapidement changé sans trop d’aménagement structuré.  Les seules choses qui restent immuables sont les Vietnamiens avec leur patience et leurs mobylettes en grand nombre, la température élevée et leur code routier chaotique.

P.S. Juste pour référence, un dollar canadien vaut 20 000 dôngs vietnamiens.

samedi 8 février 2014

Baie D'Halong maritime...


Depuis qu’on nous en parlait de cette baie, nous avions hâte de la voir et de nous en imprégner car, ce n’est pas tous les jours que nous avons la chance de nous retrouver au Viet Nam.  Ce patrimoine mondial de l’UNESCO nous est offert par voie maritime.  À l’heure dite, on se retrouve par groupe de vingt passagers, dans des espèces de « jonque » entourés d’un certain brouillard modifiant le pourtour du paysage.  Dès qu’on entre à l’intérieur pour s’abriter, on y voit bijoux, foulards et broderies fines étalés sur des nappes d’un blanc immaculée nous annonçant une éventuelle négociation pour en devenir les « heureux » propriétaires.  Un guide local, avec un accent un peu particulier, nous accompagne pour nous présenter les différents points d’intérêt à ne pas manquer.  Nous, ce qui nous intéresse c’est le paysage et ce qui l’accompagne comme ce couple de vietnamiens qui, sur une coquille de noix s’accrochent d’une « jonque » à l’autre pour offrir fruits et légumes.  Un des membres du groupe se laisse tenter et achète suffisamment de bananes pour tout le monde et pour la modique somme d’un dollar américain.  Je ne sais pas si c’était équitable mais c’était le prix demandé.  À voir la façon dont on était abordé et l’équipement des marchands ambulants je crois qu’il y aurait eu plusieurs infractions identifiées par la CSST.  Autres pays, autres mœurs.  Tout en avançant dans ce voile qui n’en finit plus de vouloir disparaître, nous commençons à percevoir formes et couleurs (plutôt dans différents tons de gris).  On aperçoit au loin une toute nouvelle cité construite par nécessité touristique.  Délaissant cet attrait sans grand intérêt pour nous, nous continuons notre chemin et nous nous rapprochons de plus en plus d’un regroupement de barques tout aussi touristiques que la nôtre.  Ce regroupement est le point de rencontre des autochtones et des non-autochtones pour explorer une des cavernes que le temps a bien voulu nous transmettre.  Après une ascension de 120 marches, nous pénétrons dans les entrailles de ce pic rocheux avec ses stalagmites et ses stalactites dévoilant telles des rides, l’âge avancé de l’endroit.  S’il n’y avait pas eu tant de monde on se serait cru dans le « Voyage au centre de la terre » » du célèbre Jules Verne.  Ce paysage hors du commun s’étend jusqu’en Chine, dans la région de Quellin.

En après-midi, nous décidons de faire un tour en ville, histoire de finir les achats non conclus le matin sur la jonque.  On déambule dans les rues, cherchant sans trouver, sous un beau 28oC (pas désagréable du tout, j’espère que c’est la même chose pour vous…).  Il faut dire que pour les deux gars ce n’est pas notre tasse de thé, mais que nos blondes sont toujours à l’affût de la perle rare.  Malheureusement sur le chemin du retour lorsqu’on avait presqu’oublié le pourquoi du retour en ville, nos blondes se laissent happer par l’attrait d’un marché public.  Oh qu’on ne savait pas dans quoi nous nous embarquions.  Aussitôt le pied dans l’embrasure de l’entrée nous nous sommes fait aspirer par les étalages de marchandises.  Il y a tellement d’articles qu’on ne peut percevoir aucune table ou support quelconque.  Maintenant imaginez-vous qu’on utilise toute la structure du bâtiment pour suspendre tissus, foulards en cachemire, robes, sacoches, enfin tout ce qui peut être suspendu.  Il y a tellement de matériel qu’on peut se perdre d’une rangée à l’autre.  Et là commence, avec un accent presqu’en chantant :

-Madame, madame; madame, madame!

-Nooooo thank you

-Madame, madame, madame, madame!


Ils connaissent notre point faible.  Qui ne peut résister de s’arrêter comme si il y avait une différence d’un kiosque à l’autre?  Nous les regarderons sans les nommer.  Le fait est qu’il y a des centaines de marchands qui ont tous les mêmes marchandises à vendre.  L’appât est lancé et nous sommes bien ferrés ce qui fait que je sens qu’on ne pourra pas sortir d’ici sans un sac en dessous du bras.  Ça y est le tissu est à portée de main, on l’étale, on le compare, on calcule, on refuse, on re-compare, on re-calcule et on recommence et on recommence pour enfin s’entendre sur le prix, la couleur et l’ensemble de cette œuvre.  On croit de part et d’autre qu’on a fait une bonne affaire.  D’un côté on a de l’argent américain (préféré au dong (argent local) pour sa valeur marchande) et de l’autre, l’obtention d’un article à un prix dérisoire par rapport à chez-nous.  Tout compte fait nous avons eu une belle journée.

mercredi 5 février 2014

On quitte Hong Kong


Dernier jour à Hong Kong et nous nous préparons pour l’embarquement mais, auparavant nous en profitons pour une dernière visite.  Pour nous y rendre nous devons gravir d’autres marches de malheur ou faire un détour en montée, de plus d’un kilomètre.   Pour moi le choix est facile c’est le plus court, quoique le plus court n’est pas nécessairement le plus facile, mais il est le plus court et étant le seul avec des problèmes de genoux je deviens le « barème » (pauvre petit moi…).  Cette première étape étant réglée nous nous mettons en route vers le « temple de Man Mo ».  Ce temple est dédié aux dieux de la Littérature (Man) et de la Guerre (Mo).  Nous partons.  Je précède le groupe quelques instants puis je suis, puis je suis de plus en plus loin tout en maugréant intérieurement car je ne veux pas être désagréable, après ces maudites marches qui n’en finissent plus de s’étendre.  Enfin le calvaire se termine mais je ne suis pas rendu au bout de mes peines car on doit redescendre un peu, ce que mes genoux tremblotants n’apprécient guère.  Tout à coup, à travers le béton, une odeur d’encens s’échappe.  Comme dans un buffet chinois, cet odeur guide notre parcours et nous amène vers une construction du 19ième siècle.  Quel contraste architectural!  C’est ici que l’on comprend d’où vient tout le « smog » de cette ville.  Des centaines de plateaux suspendus et remplis d’encens surplombent les nouvelles offrandes faites par les pèlerins, venant eux aussi, augmenter la densité ambiante.  L’odeur est tellement forte qu’elle nous oblige à rebrousser chemin afin de refaire le plein lacrymale.   Nous y retournons et avec l’entrainement nous pouvons apprécier, à travers cette brume spirituelle, les différentes divinités en place.  Après cette visite, mon ami nous suggère d’aller voir et demprunter le plus grand escalier mobile couvert au monde (800 mètres).  Bonne idée, semble-t-il car, pour atteindre cet amas de métal mouvant il faut grimper un peu plus.  C’est parti mais, je ne peux éviter de laisser paraître un faciès qui en dit long sur mon approbation.  Malgré tout, nous nous y rendons et je dois dire que je suis heureux de cette démarche car, c’est vraiment impressionnant.  Nous l’empruntons et c’est avec un certain plaisir que je me laisse glisser d’un niveau à un autre.  Le hic, c’est qu’arrivé au bout il n’y a pas de remontée.  En effet, l’escalier ne fonctionne que dans un sens à la fois, tout dépendant de l’heure.  C’en est trop, je me dirige vers l’hôtel et, qui m’aiment me suivent.
   
Nous embarquons sur le Volendam vers 13h00 afin d’éviter la cohue et profiter d’un premier repas sur le navire (gratuit et plus équilibré que chez McDo).  Nous avons dû utiliser un taxi pour nous rendre au quai d’embarquement.  Ici les taxis sont tous identiques soient des « Toyota Corolla » avec le coffre en conséquence.  Je vous dis ça, parce que nos valises sont presque plus grosses que le coffre de cette voiture et le chauffeur doit l’attacher avec un élastique pour qu’il tienne fermé.  Pas besoin de vous dire que les bagages de jour doivent prendre place avec nous.  Sans mot dire (car nous avons l’impression de parler à un technicien de « vidéotron » ou de « Bell » en anglais par surcroit), nous nous dirigeons vers notre navire.  Arrivés à destination, tout se passe à merveille et dans le temps de le dire nous nous retrouvons dans la cabine que nous occuperons pour les 28 prochains jours.  Après la reconnaissance des lieux nous allons manger quelque peu avant de retourner en ville, histoire d’être certain de ne pas regretter de quitter cette ville et ses bousculades.  Par contre en soirée, Hong Kong nous offre un tout autre aspect d’elle-même, en faisant scintiller tous ses néons comme pour nous faire un dernier clin d’œil.


Demain nous serons en mer pour nous rapprocher de notre première escale soit la « Baie d’Halong » au Viet Nam.

dimanche 2 février 2014

Première vraie journée à Hong Kong...


Après une bonne nuit de repos et un bon déjeuner, nous élaborons un plan de visite pour la journée.  Pour nous assurer d’avoir une bonne vue d’ensemble de cette ville de « « gratte-ciel » nous décidons de gravir  le « Victoria Peak » d’une hauteur de 552 m ce qui en fait le point culminant de l’île.  Nous décidons de nous y rendre le plus tôt possible afin de bénéficier de la tranquillité matinale.  Pour arriver au sommet nous avons deux choix : soit par le sentier ou en utilisant le « Peak Tram ».  Ce dernier, un des plus vieux funiculaires du monde, va nous élever à plus de 396 m au-dessus du niveau de la mer.  Le « Tram » nous fait gravir une pente qui varie entre 4 et 27 degrés d’inclinaison.  Toute une expérience qui nous sourit davantage.  Donc nous atteignons péniblement le sommet car, nous forçons tout autant que le tram ayant ainsi l’impression que nous participons à cet effort de défier la gravité.  Au sommet, on nous prête un audiophone dans la langue de notre choix qui nous permet de faire un tour d’horizon vraiment adapté.  Malheureusement le taux de pollution est tel que la visibilité est grandement diminuée, ne pouvant ainsi apprécier à sa juste valeur l’architecture offerte.  Hong Kong a la réputation d’une ville possédant la plus grande concentration de gratte-ciel à travers le monde.  La population de Hong Kong compte plus de 6,9 millions d’habitants répartie sur une superficie comparable à celle de Paris, donc contribue largement à la formation de ce brouillard désagréable.  Ce fut quand même intéressant de se retrouver au-dessus de la mêlée et de voir toutes ces tours de bétons, de verre et de formes variées s’élancer vers le ciel dans un espace relativement restreint.

Nous redescendons par le même chemin, cependant, cette fois-ci, en appuyant fermement sur les freins (le plancher) afin de s’assurer d’arriver en bas à la bonne vitesse.  Rendus à destination, nous constatons que notre idée de gravir le « peak » le plus tôt possible était vraiment le meilleur choix.  La ligne d’attente pour les nouveaux visiteurs s’étendait dans un serpentin qui s’allongeait sans cesse vers le découragement.  Nous traversons donc péniblement cette marée humaine pour nous diriger vers « Hong Kong Park ».  C’est vraiment un magnifique parc de plus de huit hectares en plein cœur de la ville.  Hong Kong est une ville très accidentée et entourée de pics rocheux, ce qui lui donne une configuration un peu particulière : un aménagement urbain tout en courbe et en escalier abrupt plus ou moins long.  Soudainement, dans un espace entouré de gratte-ciel et en flanc de montagne, surgit une magnifique volière entourée par une verdure luxuriante et de cascades rafraichissantes comme pour faire un pied de nez au béton grandissant.


Pour nous déplacer dans cette ville nous utilisons le transport en commun qui se divise en deux : soit que vous soyez sur ou sous terre.  Des autobus et des tramways à deux étages assurent le déplacement des citoyens sur le sol.  Notre choix s’est arrêté sur le tramway qui est moins rapide mais qui nous permet de mieux profiter du temps qui passe.  On est en vacance tout de même…. La partie souterraine est aussi géniale.  C’est immense, sécuritaire et rapide.  Un wagon ouvert d’une extrémité à l’autre minimisant ainsi la perte de places pouvant être occupées par des voyageurs.  On dit que Montréal a une ville souterraine importante mais, ce n’est rien comparé à ce qui a été édifié ici.  Un mur de verre avec des portes automatiques ne s’ouvrant qu’au moment opportun, permettant ainsi le transfert de la plate-forme au wagon.  Par contre dans tout notre séjour il y a une ombre au tableau.   Les habitants de Hong Kong, règle générale, sont impolis, pressés et  bousculant tout sur leur passage.  C’est vraiment agressant.  Autre phénomène remarquable le cellulaire.  Branchés avec oreillette, jeunes et moins jeunes conversent dans le vide ou utilisent internet et ses jeux.  On a l’impression d’être comme des intrus venant d’une autre planète ou d’un autre pays!!!

vendredi 31 janvier 2014

Départ de Toronto...

Nous sommes partis de Toronto à 10H15, soit 20 minutes plus tard que prévu.  Vous croyez peut-être que c’est dû à quelques retardataires possibles?  Mais non, c’est le capitaine qui nous annonce qu’on est trop lourd pour décoller et que le seul truc qu’il a trouvé pour remédier à la situation est de brûler du kérosène pour s’alléger avant le décollage.  Est-il au courant que nous avons un vol de quinze heures et demie à faire?  Ne serait-il pas mieux de sacrifier quelques bagages et de s’assurer que l’indicateur d’essence n’atteigne pas la réserve avant notre pose au sol?  Je ne fais quand même pas trop de farce avec ça afin de ne pas inquiéter outre mesure ma douce.  Bon, ça y est, j’ai comme l’impression qu’à Québec on s’inquiète….  Arrêtez!   Au moment où  vous lisez ces quelques lignes, nous sommes déjà arrivés à destination.  Donc nous décollons en retard mais, avec une ascension assez rapide comme pour reprendre le temps perdu et  atteindre très rapidement les 10 000 mètres d’altitude pour le voyage. 

Après avoir regardé deux films (Louis Cyr et Jappeloup) et subit de bonnes turbulences, je décide de me brancher sur les cartes de notre vol en temps réel.  Je m’aperçois que nous survolons le Groenland à une vitesse de 914 km/heure (Jacques, ça c’est mieux que ton CHAT…).  Vous rendez-vous compte qu’au moment où je vous écris c’est quelques lignes nous survolons cette calotte polaire et que nous sommes parties depuis six heures trente (soit le temps qu’il faut pour aller à Paris) et qu’il nous reste encore 9 heures de vol à faire.   D’ailleurs nos fesses commencent à nous le faire sentir et nous obligent à faire quelques pas afin de reprendre leur forme….  Ma blonde dort tout en me serrant la main à chaque turbulence comme pour me dire qu’elle s’en est rendue compte, elle aussi.  Heureusement elle a de bons moments de repos quand même entre chaque séquence.  Tourne d’un bord, tourne de l’autre, marche un peu pour échapper à l’ennui du trajet, dors, réveille et redors, mange, boit et redors.  Il nous a fallu être patients mais, enfin l’annonce de « relever nos sièges et de boucler nos ceintures » scintille.  Nous approchons de notre but et le capitaine nous annonce que nous serons dans le nouvel an chinois, en même temps qu’il fait un beau 23oC.

Les formalités douanières terminées, nous prenons le train qui nous amène au centre-ville.  De là, la navette nous amène directement à l’hôtel.  Il est 16H30 le 30 janvier et n’oubliez pas que nous sommes partie de Toronto le 29 janvier à 10H15 (partie de Québec pour Toronto à 5h25).  On a comme un petit décalage qui accompagne l’apparente fatigue….  Une douche, un petit « somme » d’une heure et hop on est prêt pour une petite visite d’orientation des alentours.  Presque tous les restaurants sont fermés (à cause du nouvel an) mais, comme chez-nous, le McDo est un bon dépanneur qui nous permet de nous sustenter momentanément.  On se reprendra demain pour les repas à la saveur locale.  Je ne sais pas comment c’est arrivé mais, tout d’un coup un sérieux coup de barre nous oblige à changer nos projets pour la soirée.   Sans trop tergiverser nous nous dirigeons vers notre plumard pour un bon dix heures de sommeil.  Demain, nous commencerons la visite de la ville….


Bonne nuit…   

samedi 25 janvier 2014

Un nouveau départ...

Bonjour tout le monde,

Eh! bien oui nous récidivons encore.  Nous partons le 29 janvier prochain pour Hong Kong afin d'embarquer sur le "Volendam" de Holland America pour une nouvelle croisière dans des pays asiatiques.




J'entends déjà des commentaires tel que: "Il devient moins volubile avec l'âge, pourtant c'est le contraire qui devrait se produire" ou "Enfin, il est plus empathique et plus compréhensif à notre égard, nous qui devons subir les affres de l'hiver et lui se plaignant de la chaleur d'un quelconque 30 degrés."  Eh bien, à tous ces détracteurs je dis : "Ne soyez pas si pessimistes car je vous promets de vous tenir au courant de tous ces désagréables changements climatiques qui affectent tant notre belle planète..."  Nous vous laissons avec toutes vos commissions sans enquête, vos chartes ostentatoires, vos vortex et l'attente de notre retour le 5 mars prochain (on revient pour faire le carême avec vous...).