Une
autre ville où nous avions rendez-vous avec le passé mais, comme à Nha Trang et
Dha Nang le temps a vu des changements, plus grands que nature, se
produire. Nous aurions voulu, tels des
souvenirs d’enfance, retrouver ces villes passées comme une odeur de cuisine
lorsqu’elle nous ramène dans une félicité déjà impalpable. Ici il y a des odeurs mais, au lieu des
souvenirs ce sont des rappels à l’ordre que nous imposent une circulation
presque chaotique, des gratte-ciel et des aménagements dépourvus d’un réel plan
d’urbanisation dans un pays qui n’était pas prêt à ça; tout ça pour rivaliser avec
le développement économique de la Thaïlande.
C’est bien pour dire que les « voisins gonflables » ne sont
pas tous en Amérique du Nord. Tout
compte fait on n’y peut rien et on devra faire contre mauvaise fortune, bon
cœur. Au travers des supposés
« guides touristiques » nous offrant un tour de ville pour pas cher,
des Vietnamiens en pousse-pousse nous offrant la même chose mais, pour une personne seulement, des mobylettes circulant
dans les deux sens et des chauffeurs d’autobus daltoniens faisant fi des feux
de circulation nous atteignons finalement par nos propres moyens le premier
point d’intérêt : le bureau de poste.
Ce dernier est un vrai petit bijou d’architecture du temps des colonies
et est resté immuable. Très bien
conservé, il attire autant les touristes que les gens de la place. À midi pile, une sirène, du temps des
bombardements, retentit pour indiquer le temps qu’il est. Je dois dire que nos cloches sont un tantinet
plus discrètes mais tout aussi efficaces.
À chacun son « Angélus ».
Nous
poursuivons notre quête jusqu’à la « Maison de la Réunification »
mais pas de bol c’est fermé pour l’heure du repas. Je crois qu’ils ont entendu eux aussi la
sirène, alors nous en profitons pour en faire de même et manger dans un petit
resto, à l’ombre de magnifiques arbres probablement plus âgés que nous. Nous commandons rapidement une bière,
histoire de nous rafraichir agréablement et nous parcourons le menu qui,
heureusement est écrit dans deux langues (vietnamien et anglais…) et accompagné
de photos, comme pour nous rassurer de notre choix. C’est parti, les choix sont faits et le
retour ne se fait pas attendre. Mais
surprise, rien n’est cuit et on se regarde un peu perplexe car sur la photo le
tout nous semblait déjà cuit. Notre
inquiétude se dissipe rapidement lorsqu’on voit la serveuse soulever le centre
de table, allumer un brûleur sur lequel elle dispose une plaque de cuisson huilée
devant nous. Ouf, on l’a échappé belle
et nous allons contrôler nous-mêmes les cuissons, c’est génial. Deux bières, du riz et des brochettes de porc
et 10 rouleaux de printemps, le tout pour 210 000 Dongs. Après le repas, nous nous dirigeons vers le
marché public, juste pour voir. Nous
n’avions pas appris de la dernière fois.
Comment font-ils pour mettre tant de choses sur si peu de place? Chaque parcelle de terrain est occupée par de
la marchandise ou des êtres humains ce qui fait que nous ne pouvions pas
ressortir de cet endroit les mains vides.
Il faut le voir pour le croire.
Nos visites terminées nous retournons lentement (ai-je besoin de
rappeler qu’il fait 32oC) à notre point de rencontre pour le retour
au navire.
Une
bonne nuit de sommeil et nous voilà au Cambodge pour la première fois. Nous sommes un peu déçus car beaucoup trop de
kilomètres nous séparent de « Phnom Penh » la capitale et nous devons
nous contenter de « Sihanoukville », une petite ville près du
port. Une navette nous est offerte pour
nous rendre à cette ville et y découvrir une autre culture. Quelle ne fut pas notre surprise de voir
plein de Cambodgiens accrochés aux fenêtres de l’autobus, nous offrant un tour
de ville avant même que nous soyons arrivés.
La navette avance difficilement au travers de cette marée humaine et des
motos auxquelles sont accrochée une espèce de charrette pour 4 personnes
stationnés là où on a pu trouver de la place.
L’autobus s’arrête pour laisser ses occupants se lancer dans la
mêlée. Aussi surprenant que cela puisse
paraître chaque Cambodgien accroché à une fenêtre retrouve son occupant
jumelé. Telle une truite combattant
vigoureusement pour retrouver sa liberté, nous nous décrochons de cette emprise
pour nous retrouver presqu’aussitôt dans une situation similaire. Nous en prenons notre parti et commençons à
négocier un parcours et le temps nécessaire pour le faire. Nous convenons d’un montant de 30US$ pour une
visite, de deux heures pour quatre personnes.
On se contorsionne un peu pour pénétrer dans notre moyen de
transport. Pas très confortable mais, ce
sont les taxis de la place et ils nous permettent de tout voir au fur et à
mesure que le temps avance. Parlant un
anglais avec un léger accent, notre guide nous amène aux endroits convenus et
dignes d’intérêt pour les touristes que nous sommes. N’étant pas avare de commentaires, il nous
apprend la naissance de Bouddha et le passage initiatique qui l’a amené à
l’état de vénération qu’on lui connaît aujourd’hui. Près de 95% de la population est de
confession bouddhiste et 5% de confession chrétienne ou musulmane. Le tour terminé, nous nous arrêtons dans un
petit café pour profiter d’un « WiFi » gratuit moyennant l’achat d’un
produit de consommation. Nous avons amplement
le temps de faire tous nos transferts et communications avant qu’on n’ose
s’adresser à nous pour prendre la commande.
Faut dire que notre entourage est plutôt d’un autre type physionomique
que le nôtre. C’est fou ce que l’on peut
commander avec deux doigts et une photo…
Demain
on se dirige vers la Thaïlande pour deux jours.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire