mercredi 12 février 2014

Déjà Nha Trang...

Depuis trois jours, nous avons quitté la « Baie d’Halong » pour d’autres destinations.  Après une journée à « Dha Nang » et un jour en mer, nous voilà à « Nha Trang », endroit de villégiature au moment des colonies.  Cette ville a su garder cet attrait car ses plages et son bord de mer sont vraiment magnifiques.  Mais parlons un peu de Dha Nang où nous étions hier.  Nous sommes seuls, Adrienne et moi, pour nous perdre à la découverte de quelques musées, pagodes et de  la cathédrale :  vestige de la colonisation française.  Adjacent à cette cathédrale se trouve un magnifique couvent où on entend le rire cristallin d’enfants qui ne sont préoccupés que par le temps présent.  Il y a dans ce couvent près de 100 religieuses dont une nous a fait la bonté de nous parler pour nous indiquer le chemin, dans un français impeccable.  Encore des vestiges direz-vous?   L’âge avancé de cette religieuse nous permettait de penser qu’elle avait certainement connu le temps des colonies….  Nous poursuivons notre quête pour voir les principaux attraits que peut nous offrir cette ville.  Après quelques détours, voilà que nous nous retrouvons à un carrefour de trois rues importantes et l’entrée du « Dragon Bridge ».  Là, je vous demande d’imaginer la prochaine scène.  Nous devons traverser ces trois artères sur lesquelles circulent autobus, voitures, mobylettes et encore des mobylettes qui se croisent, s’entrecroisent dans un enchevêtrement comparable aux fils dans un métier à tisser.  Tout le monde avance et évite ce qui le précède tout en étant évité par ce qui arrive sur lui.  Le truc, regarder droit devant soi et croire que le Seigneur est bon et qu’il ne nous laissera pas tomber.  Arrivés de l’autre côté, nous sommes fiers et  nous nous regardons avec des yeux tout pétillants, satisfaits d’avoir réussi.  C’est là que nous avons pu visiter un très beau musée pour la modique somme de 20 000 dôngs et croyez-moi il valait bien le prix payé.  Statues, corniches et vestiges d’une civilisation ayant existé du VIe aux Xe siècles nous sont dévoilés, sous l’œil attentif de Shiva.  Après cette visite et un repos au pied d’un arbre magnifique nous effectuons un retour à la ville en traversant les mêmes embuches mais, cette fois nous avions de l’expérience.
Nous nous rapprochons de notre point de rendez-vous pour le retour mais, auparavant nous décidons de prendre une bière dans un petit café de rue.  Ici tout est fait en fonction des Vietnamiens.  Des chaises et des tables de classes de maternelle servent de mobilier, ce qui nous oblige à nous restreindre à une position peu confortable dans une certaine insécurité.  Quand même, nous commandons deux bières (Heineken par surcroît) et profitons d’un « WiFi » gratuit, le tout pour la modique somme de 40 000 dôngs.  La bière était bonne et fort appréciée mais j’anticipais la remontée à la position debout et j’avais raison.  Pas facile de revenir à la station verticale lorsque vous avez eu les genoux à la même hauteur que les yeux pendant près de 45 minutes.  Enfin j’y suis arrivé quand même.  Quand les Vietnamiens vont-ils apprendre à « grandir » un peu?
Après une nuit en mer, nous accostons à « Nha Trang ».  Étant à quelques kilomètres du centre-ville nous prenons une navette pour nous y rendre.  Nous nous retrouvons au même endroit qu’en février 1995 mais, avec un environnement tellement différent qu’il en fait presqu’une nouvelle ville à visiter.  Nous recherchons des endroits que nous avions connus, pour nous rassurer, comme la « Pagode de Long Son » avec ses escaliers qui nous amènent à un immense Bouddha assis sur une fleur de lotus, la cathédrale datant des années 30 et la magnifique plage aussi dans un nouvel environnement dénaturant nos premières visions.  On redécouvre une ville qui a trop rapidement changé sans trop d’aménagement structuré.  Les seules choses qui restent immuables sont les Vietnamiens avec leur patience et leurs mobylettes en grand nombre, la température élevée et leur code routier chaotique.

P.S. Juste pour référence, un dollar canadien vaut 20 000 dôngs vietnamiens.

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