jeudi 20 février 2014

Malaka ou Malacca

Arrivées à « Malacca » depuis 4 heures du matin, nous attendons, pour nous rendre à terre, que les excursions aient pris le tender et ainsi libérer la place pour les autres.  C’est qu’il y a une priorité pour ceux et celles qui payent un tribut supplémentaire pour des activités.  Pour notre part, nous aimons mieux essayer de négocier directement avec des gens de la place pour voir ce qu’ils ont à nous offrir et faire les parcours à notre propre rythme.  Surtout que nous apprenons que c’est une nouvelle destination pour « Holland America », ce qui fait que nous avons autant d’expérience qu’eux, ici.  Donc,  nous débarquons et nous nous faufilons à travers une haie de guides touristiques potentiels comme un militaire après une graduation quelconque.  Le fait de feindre l’indifférence nous met dans une meilleure position pour les futures transactions.  Finalement, nous ralentissons afin de permettre à certains de nous rattraper sans difficulté et commencer la discussion nécessaire sur un parcours à établir.  Heureux hasard qui s’offre à nous car, la façon dont nous voulions faire cette visite était à bord d’un « rickshaw » qui n’est ni plus ni moins qu’une bicyclette à laquelle on a greffé un espèce de carrosse pouvant accepter deux passagers de taille moyenne.  Je croyais qu’avec Adrienne qui est de petite taille et moi qui suis un peu plus enveloppé pouvait équivaloir à deux personnes de taille moyenne.  Le propriétaire du « rickshaw » aussi car il accepta le contrat. Je dois dire que rien ne débordait à un tel point, qu’une feuille de papier n’aurait pas pu être placée entre nous.  Je crois sincèrement que notre conducteur  révisera ses tarifs pour les prochains touristes.  Nous pensons que nous venons de contribuer à l’élaboration de nouveaux barèmes.  Malacca a été lors du sultanat qu’il y avait aux 15ième et 16ième siècles, un port international pour l’est et l’ouest ainsi que pour l’Asie du sud-est, la Chine, l’Inde et l’Europe.  On y parlait plus de 84 langues et dialectes différents. Pendant des siècles et des siècles on s’entretuait pour le pouvoir des épices.  Cette île a été sous l’emprise des Portugais, Hollandais et Anglais qui nous ont laissé plein de vestiges qui nous permettent aujourd’hui d’entrer dans leur histoire. Je regarde à ma droite et je vois le pauvre conducteur qui pédale sans relâche pour nous faire voir tous ces trésors et ce, toujours avec le sourire, ça  m’impressionne vraiment.  La vie est quand même bonne pour lui car, comme pour lui donner une chance, elle a placé la majorité  des attraits touristiques dans un espace assez rapproché les uns des autres.  Par contre, nous nous rendions bien compte que le sourire grandissait avec une pente descendante.  À la fin de la course, je ne sais si notre compagnon de fortune était content de terminer, mais nous, nous étions pleinement satisfaits et du parcours en rickshaw de des endroits visités.

Demain nous nous dirigerons plus vers le nord ce qui amènera des baisses de température appréciables pour nous.  Le capitaine nous annonce qu’il fera 27o C (soit 2 degré plus bas que la normale…d’ici).  Nous aurons donc une nuit de navigation pour nous rendre à Penang considéré comme la « perle de l’Orient ».  Une île, où hindouistes, bouddhistes et musulmans se côtoient sans problème.  Une île où on ne compte plus les écoles et collèges, qui sont toujours unisexes et basés sur la religion.  Nous ne sommes pas surpris avec toutes ces écoles de différentes confessions de voir autant de temples bouddhistes ou hindouistes et ou de mosquées.  C’est ici que nous avons vu le plus de temples au pied carré.  Une chance que nous visitons ces monuments en voiture climatisée car la température atteint les 30oC (c’est bien pour dire que même le capitaine peut se tromper quand il se fit à d’autres) et avec un taux d’humidité de 90%.  Nous retournons au vaisseau où on pourra mieux se préserver des rayons du soleil et se la couler douce dans la piscine en mangeant quelques fruits exotiques embarqués à bord juste pour nous.

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