samedi 8 février 2014

Baie D'Halong maritime...


Depuis qu’on nous en parlait de cette baie, nous avions hâte de la voir et de nous en imprégner car, ce n’est pas tous les jours que nous avons la chance de nous retrouver au Viet Nam.  Ce patrimoine mondial de l’UNESCO nous est offert par voie maritime.  À l’heure dite, on se retrouve par groupe de vingt passagers, dans des espèces de « jonque » entourés d’un certain brouillard modifiant le pourtour du paysage.  Dès qu’on entre à l’intérieur pour s’abriter, on y voit bijoux, foulards et broderies fines étalés sur des nappes d’un blanc immaculée nous annonçant une éventuelle négociation pour en devenir les « heureux » propriétaires.  Un guide local, avec un accent un peu particulier, nous accompagne pour nous présenter les différents points d’intérêt à ne pas manquer.  Nous, ce qui nous intéresse c’est le paysage et ce qui l’accompagne comme ce couple de vietnamiens qui, sur une coquille de noix s’accrochent d’une « jonque » à l’autre pour offrir fruits et légumes.  Un des membres du groupe se laisse tenter et achète suffisamment de bananes pour tout le monde et pour la modique somme d’un dollar américain.  Je ne sais pas si c’était équitable mais c’était le prix demandé.  À voir la façon dont on était abordé et l’équipement des marchands ambulants je crois qu’il y aurait eu plusieurs infractions identifiées par la CSST.  Autres pays, autres mœurs.  Tout en avançant dans ce voile qui n’en finit plus de vouloir disparaître, nous commençons à percevoir formes et couleurs (plutôt dans différents tons de gris).  On aperçoit au loin une toute nouvelle cité construite par nécessité touristique.  Délaissant cet attrait sans grand intérêt pour nous, nous continuons notre chemin et nous nous rapprochons de plus en plus d’un regroupement de barques tout aussi touristiques que la nôtre.  Ce regroupement est le point de rencontre des autochtones et des non-autochtones pour explorer une des cavernes que le temps a bien voulu nous transmettre.  Après une ascension de 120 marches, nous pénétrons dans les entrailles de ce pic rocheux avec ses stalagmites et ses stalactites dévoilant telles des rides, l’âge avancé de l’endroit.  S’il n’y avait pas eu tant de monde on se serait cru dans le « Voyage au centre de la terre » » du célèbre Jules Verne.  Ce paysage hors du commun s’étend jusqu’en Chine, dans la région de Quellin.

En après-midi, nous décidons de faire un tour en ville, histoire de finir les achats non conclus le matin sur la jonque.  On déambule dans les rues, cherchant sans trouver, sous un beau 28oC (pas désagréable du tout, j’espère que c’est la même chose pour vous…).  Il faut dire que pour les deux gars ce n’est pas notre tasse de thé, mais que nos blondes sont toujours à l’affût de la perle rare.  Malheureusement sur le chemin du retour lorsqu’on avait presqu’oublié le pourquoi du retour en ville, nos blondes se laissent happer par l’attrait d’un marché public.  Oh qu’on ne savait pas dans quoi nous nous embarquions.  Aussitôt le pied dans l’embrasure de l’entrée nous nous sommes fait aspirer par les étalages de marchandises.  Il y a tellement d’articles qu’on ne peut percevoir aucune table ou support quelconque.  Maintenant imaginez-vous qu’on utilise toute la structure du bâtiment pour suspendre tissus, foulards en cachemire, robes, sacoches, enfin tout ce qui peut être suspendu.  Il y a tellement de matériel qu’on peut se perdre d’une rangée à l’autre.  Et là commence, avec un accent presqu’en chantant :

-Madame, madame; madame, madame!

-Nooooo thank you

-Madame, madame, madame, madame!


Ils connaissent notre point faible.  Qui ne peut résister de s’arrêter comme si il y avait une différence d’un kiosque à l’autre?  Nous les regarderons sans les nommer.  Le fait est qu’il y a des centaines de marchands qui ont tous les mêmes marchandises à vendre.  L’appât est lancé et nous sommes bien ferrés ce qui fait que je sens qu’on ne pourra pas sortir d’ici sans un sac en dessous du bras.  Ça y est le tissu est à portée de main, on l’étale, on le compare, on calcule, on refuse, on re-compare, on re-calcule et on recommence et on recommence pour enfin s’entendre sur le prix, la couleur et l’ensemble de cette œuvre.  On croit de part et d’autre qu’on a fait une bonne affaire.  D’un côté on a de l’argent américain (préféré au dong (argent local) pour sa valeur marchande) et de l’autre, l’obtention d’un article à un prix dérisoire par rapport à chez-nous.  Tout compte fait nous avons eu une belle journée.

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