Dernier jour à Hong Kong et nous nous préparons pour l’embarquement
mais, auparavant nous en profitons pour une dernière visite. Pour nous y
rendre nous devons gravir d’autres marches de malheur ou faire un détour en
montée, de plus d’un kilomètre. Pour moi le choix est facile c’est
le plus court, quoique le plus court n’est pas nécessairement le plus facile,
mais il est le plus court et étant le seul avec des problèmes de genoux je
deviens le « barème » (pauvre petit moi…). Cette première étape
étant réglée nous nous mettons en route vers le « temple de Man
Mo ». Ce temple est dédié aux dieux de la Littérature (Man) et de la
Guerre (Mo). Nous partons. Je précède le groupe quelques instants
puis je suis, puis je suis de plus en plus loin tout en maugréant
intérieurement car je ne veux pas être désagréable, après ces maudites marches
qui n’en finissent plus de s’étendre. Enfin le calvaire se termine mais
je ne suis pas rendu au bout de mes peines car on doit redescendre un peu, ce
que mes genoux tremblotants n’apprécient guère. Tout à coup,
à travers le béton, une odeur d’encens s’échappe. Comme dans
un buffet chinois, cet odeur guide notre parcours et nous amène vers une
construction du 19ième siècle. Quel contraste
architectural! C’est ici que l’on comprend d’où vient tout le
« smog » de cette ville. Des centaines de plateaux suspendus et
remplis d’encens surplombent les nouvelles offrandes faites par les pèlerins,
venant eux aussi, augmenter la densité ambiante. L’odeur est tellement
forte qu’elle nous oblige à rebrousser chemin afin de refaire le plein
lacrymale. Nous y retournons et avec l’entrainement nous pouvons
apprécier, à travers cette brume spirituelle, les
différentes divinités en place. Après cette visite, mon ami
nous suggère d’aller voir et d’emprunter le plus grand escalier mobile
couvert au monde (800 mètres). Bonne idée, semble-t-il car, pour
atteindre cet amas de métal mouvant il faut grimper un peu plus. C’est
parti mais, je ne peux éviter de laisser paraître un faciès qui en dit long sur
mon approbation. Malgré tout, nous nous y rendons et je dois
dire que je suis heureux de cette démarche car, c’est vraiment
impressionnant. Nous l’empruntons et c’est avec un certain plaisir que je
me laisse glisser d’un niveau à un autre. Le hic, c’est qu’arrivé au bout
il n’y a pas de remontée. En effet, l’escalier ne fonctionne que dans un
sens à la fois, tout dépendant de l’heure. C’en est trop, je
me dirige vers l’hôtel et, qui m’aiment me suivent.
Nous embarquons
sur le Volendam vers 13h00 afin d’éviter la cohue et profiter d’un premier
repas sur le navire (gratuit et plus équilibré que chez McDo). Nous avons
dû utiliser un taxi pour nous rendre au quai d’embarquement. Ici les
taxis sont tous identiques soient des « Toyota Corolla » avec le
coffre en conséquence. Je vous dis ça, parce que nos valises sont presque
plus grosses que le coffre de cette voiture et le chauffeur doit l’attacher
avec un élastique pour qu’il tienne fermé. Pas besoin de vous dire que
les bagages de jour doivent prendre place avec nous. Sans mot dire (car
nous avons l’impression de parler à un technicien de « vidéotron » ou
de « Bell » en anglais par surcroit), nous nous dirigeons vers notre
navire. Arrivés à destination, tout se passe à merveille et dans le temps
de le dire nous nous retrouvons dans la cabine que nous occuperons pour les 28
prochains jours. Après la reconnaissance des lieux nous allons manger
quelque peu avant de retourner en ville, histoire d’être certain de ne pas
regretter de quitter cette ville et ses bousculades. Par contre en
soirée, Hong Kong nous offre un tout autre aspect d’elle-même, en faisant
scintiller tous ses néons comme pour nous faire un dernier clin d’œil.
Demain nous serons en mer pour nous rapprocher de notre première escale
soit la « Baie d’Halong » au Viet Nam.
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