Bon,
Adrienne voulait que je vous raconte, lors du dernier épisode, notre repas pris
sur l’île de « Koh Samui » et d’après le dicton « ce que femme
veut, Dieu le veut » alors l’homme s’exécute afin de garder
l’harmonie. Après maintes délibérations
et recherches dans un menu mi-thai, mi-anglais nous arrivons à nous entendre
sur une photo prometteuse d’une délectation future. Notre choix est fait et nous optons pour un
plat de fruits de mer « sweet and sour » (le préféré de ma blonde)
accompagné de deux bières locales. Nous
attendons patiemment la serveuse et lors de son arrivée, je pointe du doigt la pitance
choisie que la serveuse s’empresse de nous redire en « thai » et
nous, on opine du bonnet. Elle a
compris, la preuve c’est que nos deux bières arrivèrent rapidement (j’ai comme
l’impression de voir des sceptiques qui
plissent les yeux). Nous en
profitons, pendant le moment d’attente pour le solide, de nous connecter sur
internet et de prendre des nouvelles de nos amis. Un magnifique bol de riz placé entre nous
deux, annonce l’avènement d’un plaisir gustatif à partager. Deux assiettes remplient de calmars, de
crevettes, de pétoncles et quelques légumes rouges et verts accompagnant le
plat, le tout baignant dans une sauce invitante. Tout va bien et Adrienne se lance tout en se
délectant par la pensée souhaitant ardemment un mariage heureux avec la
réalité. À voir les commissures de ses
lèvres se contracter rapidement je comprends que l’effet recherché n’était pas
au rendez-vous. Je me lance à mon tour
et je suis surpris par un épaississement de ma cavité buccale qui me fait
soudainement réalier par où ma blonde venait de passer. Nous examinons le contenu de nos assiettes
respectives pour faire deux constats : premièrement, les deux plats sont
identiques ce qui est bien en soi car, c’est ce nous avions demandé. Deuxièmement, que les légumes verts et rouges
ne sont autres que des « piments oiseaux et jalapeno » et que,
contrairement à Ricardo qui prend la peine d’enlever les graines afin de
diminuer l’intensité, ici tout est bien présent. Après la troisième bouchée nous ne sentons
plus rien et nous décidons de finir notre plat en prenant bien soin de finir le
riz et la bière pour ainsi en diminuer le feu.
Ai-je les doigts trop gros qui auraient montré un autre plat que celui
désiré ou est-ce ma connaissance de la langue thai qui causa l’erreur, on ne
saura jamais; mais, la prochaine fois, nous nous assurerons de certains petits
détails.
Aujourd’hui, nous avons une journée
libre à Singapore car nous perdons des anciens passagers pour en gagner des
nouveaux. Nous décidons de faire un tour
en ville juste pour passer le temps.
Nous prenons le métro, qui est d’une propreté exemplaire. Il y a des gens de sécurité qui surveillent
constamment et qui rappellent à l’ordre tout contrevenant. Même boire de l’eau à l’intérieur est un
méfait que nous avons appris à nos dépends.
Heureusement, ils ont une certaine indulgence pour les touristes comme
nous. Nous prenons donc, par la suite,
des billets aller-retour pour nous rendre au plus gros hôtel de Singapore et
ses nombreuses boutiques de luxe, juste pour le plaisir de rêver. Notre curiosité terminée, nous décidons de
revenir au bercail et d’utiliser notre droit de retour déjà payé. Surprise, les barrières ne s’ouvrent pas et
après plusieurs essais (4, chacun essayant sa carte dans l’espérance d’un
résultat différent) nous accostons un contrôleur pour lui faire part de notre étonnement
d’une faille dans le système. Il nous
regarde, examine nos pièces à conviction et prend un papier sur lequel il fait
deux croix au stylo rouge qu’il me tend avec des indications en anglais où
l’accent me semblait manquer de certaines consonnes. Je n’y comprends rien mais je prends le papier
et aux deux croix rouges je lis « nom et email » ». Je m’exécute avec un peu d’impatience car je
ne veux pas répondre à un sondage mais, résoudre notre problème de transport. Je lui redonne le papier qu’il s’empresse
d’essayer de lire, tout en me regardant avec des yeux qui demandaient une approbation. Nous nous entendons sur une prononciation et
mon interlocuteur m’annonce qu’il va nous ouvrir la porte et que lorsque nous
serons arrivés à destination, de rechercher et de trouver un individu habillé
comme lui, de reprendre la « prononciation convenue » pour que ce dernier
nous ouvre les portes. Donc nous prenons
le chemin qui nous amène à une rame de métro mais, pour ne pas risquer de faire
de transfert qui nous aurait demandé d’argumenter à nouveau avec un autre
contrôleur, nous décidons de prendre la ligne qui se rend directement mais qui
fait le tour de Singapore, le tout en 45 minutes. Jamais je n’aurais cru que
« paradis » et « césame » pouvait avoir le même
pouvoir. Arrivés à destination tout se
passe comme prévu et nous pouvons revenir sur le navire afin de participer à
l’exercice en cas de naufrage.
Maintenant nous réussissons cet exercice sans problème.
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