mercredi 26 février 2014

Port Blair...

Le point le plus éloigné de notre port d’attache (Singapore) était Yangon dont je vous ai parlé la dernière fois.  Depuis, nous naviguons vers notre point de départ, tout en faisant quelques escales dont une en Inde (Port Blair) et deux autres en Malaisie. 

L’archipel « d’Andaman », qui est un regroupement d’îles appartenant à l’Inde, sera notre prochaine destination portuaire.  En effet, nous accosterons à « Port Blair », capitale de la principale île de l’archipel d’Andaman.  Ce n’est pas l’accostage qui fut le plus difficile et long mais, la pose du pied sur le sol Indien.  Nous avions eu des consignes provenant des autorités portuaires compétentes et transmises par notre bon capitaine.  Voici en quoi consistaient les directives gouvernementales.  Nous devions rencontrer en personne l’officier de l’immigration et avoir avec nous notre passeport et un visa pour l’Inde en règle, notre  carte du navire ainsi qu’un papier identifiant le montant d’argent que nous amenions à terre.  Le hic dans tout ça, c’est que le passeport et son contenu sont recueillis à l’embarquement par « Holland America » (procédure normale) et qu’il nous est redonné qu’à notre départ du navire.  Donc, pour nous présenter devant l’officier d’immigration, nous devions récupérer nos passeports d’abord, selon une cédule préétablie et souvenez-vous que nous sommes quand même au-dessus de mille deux cents à avoir la même idée.  Connaissant la rapidité proverbiale des autorités indiennes, nous entrevoyons un cafouillis monumental.  Deux heures avant le dit débarquement, de nouvelles consignes provenant du plafond de notre cabine, sont annoncées.  Plus besoin de voir les officiers avec notre passeport mais, nous devons avoir en main une photocopie de ce dernier et du visa indien pour obtenir notre laissez-passer.  Le problème est que les photocopies sont avec les passeports que nous avions confiés à la capitainerie et que nous comptions bien les récupérer à ce moment.  Nous ne faisons ni un ni deux et nous nous précipitons vers le « Front Office » pour prendre possession de ces fameux documents.  Mais voilà, c’est que les fameux passeports sont avec les autorités portuaires donc, impossible de récupérer quoique ce soit.  Heureusement, ma blonde toujours aussi prévoyante, avait exigé que je fasse une photocopie de tous ces documents avant notre départ de Québec.  Ouf, on pourra sortir et voir si nous avions raison d’entreprendre toutes ces démarches.


Nous devons vous dire que ce fut une des plus belles rencontres que nous avons eue dans tout le voyage.  « Port Blair » n’est pas nécessairement représentatif de ce qui peut se passer sur le continent mais nous aurons, quand même, un avant-goût de ce que nous découvrirons un peu plus l’an prochain.  Bon ça y est, j’ai trop parlé.  (Aussi bien vous le dire tout de suite nous repartons l’an prochain pour une autre croisière de 48 jours).  Notre journée commence avec un embarquement dans un autobus à « air martyrisé » qui ne possède pas plus d’espace qu’un autobus scolaire.  Notre guide qui est très intéressant, possède un fort accent indien qui parait un peu dans sa phraséologie anglophone.  Je suis un peu mauvaise langue car, nous nous habituons facilement à cette musique qui ne cesse d’augmenter car, notre interprète ne ménage pas ses efforts pour nous faire apprécier son coin de pays.  Nous nous dirigeons vers une plantation d’arbres à caoutchouc mais, un passage obligé dans un petit village avec ses rues étroites et ses voitures trop larges obligent tous et chacun à céder un peu de place.  Arrivés à destination, nous apprenons la méthode utilisée pour en extraire la blanche sève qui, un coup transformée, changera de couleur et de texture.  On enlève une bande d’écorce en diagonale pour, par la suite, faire une incision verticale afin de diriger le liquide vers le gobelet récepteur qui sera transvidé à son tour dans un plus grand contenant.  Un peu comme autrefois avec le sirop d’érable mais, sans la neige et sans le cheval….  On fera, par la suite, une transformation primaire qui donnera un produit solide imparfait qu’on expédiera pour une transformation complète.  La visite terminé et  après quelques kilomètres de soubresauts, nous nous arrêtons pour voir une école locale.  Le directeur sort, pour nous accueillir et nous parler de son école, d’un très modeste bureau.  L’enseignement fait ici s’adresse à quatre cents jeunes de 6 à 17 ans qui ont des cours du lundi au samedi inclusivement.  Nous avons été très étonnés lorsqu’en pénétrant dans la classe tous les élèves se sont levés comme dans le temps, pas des colonies mais, des inspecteurs d’école.  Même si les classes sont mixtes il reste que les filles sont d’un côté et les garçons de l’autre tout en affichant la même gêne.  Nous avons vu des classes dans leurs plus simples expressions; bureaux doubles, des murs presque nus mais ayant besoin d’un bon coup de pinceau, d’un tableau noir et d’une table en guise de bureau pour le prof.  Nous étions accueillis avec tellement de simplicité que ça remplissait tous les manques à gagner.  De plus l’enseignement est totalement à la charge du gouvernement que ce soit pour les volumes ou pour l’enseignement proprement dit.  Après cette belle rencontre nous nous sommes dirigés vers un institut de recherche en agriculture pour y voir des plantes ornementales et médicinales ainsi que des épices tel que la cardamone, cannelle, clous de girofle, muscade et bien d’autres.  Un peu plus et nous ne pouvions pas faire la visite car, ici on ferme les portes entre 11h et 12h et nous étions à l’entrée à 11h30.  Notre guide usa de toute son influence et probablement de la nôtre pour réussir à obtenir cette exception à la règle.  La visite terminée, nous retournons à l’autobus pour prendre le chemin du retour.  Les routes n’ont pas changées et nous avons même l’impression qu’elles sont moins larges avec l’accumulation de « tuk tuk » étalés de part et d’autre de la route.  Une belle journée comme on aime avec son lot d’exotisme.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire