jeudi 7 février 2013

Recife...


D’abord un gros merci à tous ceux et celles qui nous écrivent pour nous donner des nouvelles de la « Nouvelle-France ».  On se sent tellement seul loin de nos attaches.  On pense souvent à vous qui êtes obligés de subir des changements brusques de températures pendant que nous, nous nous forçons à rester au soleil en voie d’expiation.  Le monde est mal fait parfois.  Qu’entends-je soudain?  Mais je ne rêve pas c’est une magnifique voix d’une femme de couleur accompagnée par un saxophone tout aussi langoureux qui envahit le pont et nous berce doucement.  Mais laissons là ces tracasseries musicales et revenons à des choses plus sérieuses.

« Recife » bâtie sur les presqu’îles des deltas de deux fleuves et abritée derrière la barrière de récifs qui lui donna son nom, aime être considérée comme « la Venise du Brésil » (extrait JPMGuides, Brésil).  Mais soyons honnêtes, mis à part quelques canaux et ponts éparses sous l’œil vigilant d’églises baroques, nous devons arrêter là la comparaison.  Recife demeure une ville accueillante avec des attraits historiques et touristiques intéressants à visiter mais… comme chez-nous, ce n’est jamais le bon moment pour des rénovations et des rafraichissements de toutes sortes.  Le « Theatro Santa Isabel » inauguré en 1850 où a été proclamée la fin de l’esclavage : en réparation; le « Casa da Cultura de Recife » dont l’intérieur était une ancienne prison avec une cour centrale : en réparation; la première « Synagogue » en Amérique : fermée pour réparation.  Finalement nous n’étions pas au bon endroit au bon moment.  Heureusement que la majorité des Brésiliens sont catholiques et pratiquants ce qui nous a permis de contempler quelques chefs d’œuvre à travers ses cathédrales et ses églises.  Un autre fait intéressant à noter est, que nous pouvons déambuler dans les rues librement et ainsi prendre un bain de foule.  Ici et là l’installation des décorations en vue du « Carnaval » vont bon train et nous obligent, parfois, à faire un détour substantiel.  Banderoles de toutes les couleurs, figurines surdimensionnées ornant les rues vous rappellent que « l’heure J » approche.

Après une autre journée en mer nous arrivons à « Maceió » situé à près de 300 km de Recife.  Cette ville doit ses débuts à des plantations de canne à sucre et aux usines de transformation de ce nectar.  Au XIXe siècle, la ville connut un essor lorsque des navires transportant du bois en provenance de la baie « Jaraguá » y accostèrent.  Maceió commença à exporter du sucre, du tabac, de la noix de coco, du cuir et quelques épices.  Grâce à ce développement elle est devenue la capitale de l’état en 1830 et a continué de prospérer.  Le centre culturel et historique est à peine à 3 km du port et nous offre entre autre le « Palacio do Governo » face à la spacieuse « Praça do Martirios » qui est constamment en mouvement.  Pour s’y rendre il faut se faufiler à travers la foule sur des trottoirs étroits en pavés rendus inégaux par le poids du temps.  Au fil de notre course nous sommes interpellés par un enseigne nous rappelant un 34o C et la nécessité de remplacer l’eau évaporée.  Tout au long de notre déambulation nous déposons notre regard tout autour et nous constatons que nous sommes dans la vieille partie de la ville.  Ici se succèdent magasins de toutes sortes encadrant « Igreja Bom Jesus dos Martirios » (Église du Bon Jésus des Martyrs) avec sa façade en tuiles de céramique du Portugal, ces tuiles artisanales bleus et blanches sont typiques de l’architecture ecclésiastique portugaise. 

C’est le moment de faire un arrêt et de contempler le génie et le travail humain (on y trouve aussi un peu d’ombre et de fraicheur).  Mais nous devons quitter ce havre de paix pour revenir au navire.  Nous empruntons un autre chemin plaçant Adrienne dans un état d’inquiétude « orientationnelle ».  Rapidement on se félicite de cette initiative qui nous fait découvrir une autre partie de la ville avec une animation différente.  Ici les magasins ont leurs portes toutes grandes ouvertes comme pour permettre aux marchands ambulants moins fortunés, de pouvoir profiter de la climatisation excédentaire.  Afin de dissiper les inquiétudes d’Adrienne j’emprunte une autre rue qui nous amène près de la mer et nous permet de voir le navire.  Tout va bien et nous revenons à bon port sains et saufs.

Demain, retour en mer en direction de « Vitoria ».

1 commentaire:

  1. Bonjour vous deux,peut-être que l'on subit la température, mais nous on ne sue pas à grosse goutte.On n'a pas besoin d'expier à cause de cela.Je trouve que vous aller loin pour expier.Profitez des églises pour vos dévotions et à genoux de temps à autres.
    Robert,ne fait pas esprès pour stressé Adrienne!!!!!!!

    Nic et Nor

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