Saviez-vous que le
gouvernement brésilien a instauré une façon un peu particulière de
responsabiliser ses citoyens face aux élections? Eh bien oui, tous les Brésiliens ont l’obligation
de voter, sinon ils perdent tous leurs droits.
Chez-nous un tel citoyen n’aurait plus droit au passeport et serait
privé de tous ses avantages sociaux comme : l’assurance-maladie, l’assurance-médicament
etc…. Je ne crois pas que c’est la meilleure
façon d’agir mais, il faut avouer que c’est efficace. Maintenant il est assez difficile pour nous
de pouvoir connaître le sentiment profond des Brésiliens sur ce sujet car, la
langue parlée étant le portugais et qu’Adrienne et moi avons une connaissance
très très très très limitée de cette langue ce qui rend la communication
interpersonnelle un tantinet plus difficile.
Quelques fois, nous
avons l’impression que les autorités brésiliennes exercent une forme de
répression pour tout ce qui n’est pas d’origine brésilienne. Certains diront : « Robert commence
à fabuler…», d’autres diront : « c’est un complot…» mais je vous
assure qu’il n’en n’est rien. À chaque
fois que nous nous retrouvons à quai ou à l’ancre il y a toujours un groupe, une
panoplie que dis-je une armée de représentants brésiliens vérifiant la disposition
des aliments, la température de la nourriture sur les présentoirs, l’hygiène et
venant presque vérifier la disposition dans nos assiettes. Tout ce scénario contraste énormément par
rapport à ce que nous pouvons voir des « binneries ambulantes » où la
salubrité n’est pas une condition d’existence.
Faut croire qu’ici aussi on connaît le « faites ce que je dis et
non ce que je fais ».
Heureusement que le
Brésil possède d’autres charmes qui nous font oublier ces petits
contretemps. « Vitória » par
exemple, petite ville accueillante qui vit le jour au XVIe siècle,
nous offre quelques attraits dignes de mention.
Tout près du port et le dominant, (parce qu’ici les maisons sont
construites dans la falaise qui est très escarpée) une ancienne mission jésuite
des temps coloniaux attire notre regard.
Datant du XVIIe siècle (je m’excuse Martin…mais) ce bâtiment rose
qui est très bien restauré, sert de résidence au gouverneur de l’État. Derrière nous et à quelques mètres se dressent
les clochers de style néo-gothique de la « Catedral Metropolitana ». Le
style chargé de l’extérieur contraste énormément avec l’intérieur sobre et
dénudé du sanctuaire. Tout son charme se
retrouve dans cette dualité.
Par la suite nous nous
sommes dirigés vers un piton rocheux qui abrite le « Convento da Penha »
établit en 1558. Après une ascension
presque verticale de 150 mètres, comportant plusieurs arrêts forcés par l’âge
et le poids, nous atteignons le couvent.
Je ne peux m’empêcher de penser à tous ces gens qui ont peiné pour
édifier ce lieu aujourd’hui vénéré. Due
à sa situation géographique, il nous offre une vue imprenable sur « Vitória ». À Pâques, parait-il, il y a des fidèles qui
gravissent la colline à genoux pour venir se recueillir devant la statue de « N.S.
de Penha » (la Piéta). Il y a tous
les jours et plusieurs fois par jour des offices religieux qui y sont célébrés. Ce couvent a su conserver son cachet et nous
permet un moment de recueillement.
Après ce moment de
repos, nous prenons la direction de la vieille ville pour visiter une
coopérative de fabrication de poterie, de style naïf. Les rues étant trop étroites pour permettre à
l’autocar de nous y déposer, nous devons nous faufiler (plus facile pour
Adrienne que pour moi) jusqu’à l’entreprise artisanal. On utilise une méthode un peu particulière
pour fabriquer les différents accessoires de cuisine en terre cuite. Pas de tour pour façonner le bol, pas de
moule, pas d’exemple servant de modèle, seulement la dextérité et l’imagination
de l’artisane qui élabore jour après jour le même ustensile qui, sera par
contre, unique. Après un séchage
permettant d’éliminer une partie de l’eau ce qui lui donnera suffisamment de tonus
lors des manipulations subséquentes, on dépose l’objet directement dans un feu
alimenté constamment par une autre membre de l’équipe dont c’est devenu la
spécialité. Aucune couleur, aucune teinture
ne sera appliquée si ce n’est que celle que procure la chaleur directe sur l’objet. Après quelques heures de cuisson, tous les
ustensiles, noircis par le feu, seront aspergés d’eau avec un goupillon
rudimentaire de brindilles végétales locales.
Cette action fixera cette couleur « noir charbon » et lui
donnera son aspect lustré. Ces objets
sont seulement pour de la vente locale et servent à la cuisson quotidienne des
repas familiaux. Cette fabrication de
poterie artisanale faite exclusivement par des femmes s’est transmisse de
générations en générations depuis plus de 400 ans et fait partie de l’héritage
culturel du Brésil. Ah oui j’oubliais de
vous dire, aujourd’hui nous avons connu un 35o C.
Demain nous serons à
Rio pour 3 jours pendant le carnaval mais sans Bonhomme….
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