Le carnaval va bon
train causant, parfois, des désagréments pour les touristes. Les principales activités se font, pendant
quelques semaines, du samedi au mardi inclusivement. Tout va bien si vous participez aux
différentes activités, mais si vous avez besoin de faire des achats quelconques
vous devrez attendre un peu. Attendre
parce que, pendant ces jours-là, la ville est dans une certaine dormance. Congé scolaire, musées mis au repos, magasins
fermés et placardés pour la plupart et n’ouvrant timidement qu’à quinze heures
pour certains d’entre eux. Les « cariocas »
par contre, s’agglutinent à des points de festivités laissant ainsi des
quartiers entiers abandonnés aux touristes inquiets et à la recherche d’animation. Pourtant on entend des « hauts parleurs »
grinchant une musique des plus entrainantes laissée à elle-même. Nous partons à sa recherche car, dans quelques
heures, nous devrons laisser la « Rivière de Janvier » derrière
nous. Plus on avance et plus on y
perçoit un certain murmure qui se laisse découvrir au premier tournant
offert. C’est la « Rua do Carnaval »
qui a repris ses lettres de noblesse en acceptant les différentes couleurs des
groupes de participants. L’animation
progresse avec l’indifférence nécessaire à toute distraction extérieure voulant
percer « sa bulle ». Les
derniers instants de pratique des différents groupes de percussion qui s’intègrent
aux tintamarres d’avant le départ, nous confirment la réussite de ce
défilé. Malheureusement nous devons
rebrousser chemin pour retourner au navire avant son départ (c’est souhaitable…).
Dix-huit heures et le
capitaine fait retentir ses trois coups de sirène pour saluer solennellement
notre hôte. Tranquillement, tout
doucement comme pour prolonger le temps d’impression d’une photo, nous quittons,
non sans un certain regret, Rio de Janeiro et son carnaval. D’une lenteur exceptionnelle parce que notre
prochaine destination n’est qu’à 180 km et que notre arrivée n’est prévue que
pour le matin. A l’origine la presqu’île
où nous nous dirigeons, était utilisée par les pirates européens et pour la
traite des esclaves mais, la petite péninsule « Armaçao dos Búzios »
qui est située dans l’état de Rio de Janerio, a connu son heure de gloire
contemporaine grâce à Brigitte Bardot qui était venue, avec son amant
Brésilien, à Rio de Janerio pour des
vacances. Ne pouvant pas sortir de leur
appartement sans être poursuivis par les paparazzis, BB organisa une escapade à
Búzios à l’insu de la presse mais en prenant soin de choisir un photographe avec
des droits de publication sur leurs vacances.
C’est ainsi que « Búzios » fut inscrit sur la carte des
endroits à fréquenter. Aujourd’hui c’est
un endroit très touristique où défilent les belles plages, les petits cafés,
les restaurants de toutes sortes, les boutiques de souvenirs kitchs et les
boutiques de luxe. On y retrouve aussi
la meilleure représentation que pourrait souhaiter un madelinot, c’est-à-dire
un bronze, fixant à jamais l’artiste sur place.
C’est également un paradis (je m’excuse encore une fois auprès de mes
lecteurs…) pour les « surfers » et les amateurs de planche à voile. Un peu plus loin, dans les terres, cet
endroit présente un intérêt certain pour les ornithologues amateurs par la
grande variété des espèces et il en va de même pour les amateurs de papillons. N’étant pas motorisés pour nous permettre de
fixer sur pellicule électronique ces merveilles de la nature et comme l’aspect
trop mercantile du bord de plage nous irrite un peu nous décidons de revenir au
bateau et de profiter de la tranquillité du navire déserté. Demain, je prendrai deux heures de mon temps
pour faire le lavage, d’abord parce que c’est le temps mais, surtout parce que
c’est la St-Valentin et qu’il faut avoir de petites attentions pour l’élue de
son cœur.
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