Parfois nous voyageons pour visiter ou simplement pour le
plaisir et parfois pour connaître d’autres pays et les habitudes des gens qui y
habitent. Souvent, nous voyageons pour
prendre des vacances et nous espérons que les conditions météorologiques et
autres ne viennent pas mettre un nuage sur cette escapade. Parfois, l’attente se situe à un autre
niveau. C’est notre cas aujourd’hui. Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais,
il y a des moments où j’essaie d’imaginer ce qui a pu se passer à un moment
donné, à une époque donnée. Souvent,
lorsque je me retrouve dans des endroits historiques importants, je tente
d’imaginer les événements du passé et ça me donne des frissons. Je dois avouer que lorsque nous avons
pénétrer à l’intérieur du site, j’ai ressenti une petite émotion. Avons-nous besoin de préciser que nous
venions de fouler le sol de « Pompéi ». Vous pouvez imaginez cette ville qui se
trouve à plus de 20 kilomètres du « Vésuve » et qui, en l’an 79, a
été anéantie par une éruption volcanique produisant une immense coulée de lave
et de cendres qui ont emprisonné complètement la ville et ses habitants, les
pétrifiant à jamais dans des positions courantes, sous une lave qui a durci
très rapidement. La lave en
refroidissant gardera sous elle, une empreinte effroyable de son action. Soixante-six hectares seront recouverts d’une
immense couche de lave qui gardera une empreinte pour l’histoire. Ce n’est qu’au XXe siècle qu’on
excavera quarante-quatre hectares permettant ainsi de retrouver les structures,
les théâtres romains, le forum où on assistait jadis aux combats des
gladiateurs, les maisons des particuliers et des notables, les rues et leurs
traces de roues laissées par l’usure du temps, les restes d’animaux et d’êtres
humains figés éternellement dans la même position. Plus de 16 mètres de lave
ont recouvert la ville devenant ainsi un extraordinaire phénomène de
conservation. Nous pouvons imaginer le
travail d’ingénierie nécessaire pour faire revivre l’histoire. Ce travail d’excavation nous dévoile
l’ampleur de cette cité romaine qui devait être à son apogée. Le Vésuve, après cette éruption
spectaculaire, a démontré à plusieurs reprises son autorité. La dernière éruption a eu lieu en 1944 et a
détruit un incroyable funiculaire amenant les touristes au sommet. Ce funiculaire était tellement long et
extraordinaire qu’il inspira une chanson très populaire de notre jeune
temps : « Funiculi, Funicula ».
Le Vésuve est un volcan toujours actif mais rassurez-vous car, au moment
où j’écris ces quelques lignes, nous sommes plus près de Rome que de Naples.
Après une nuit de navigation nous accostons à
« Civitavecchia », qui est considérée comme le port de
Rome. Nous sommes quand même à une bonne distance
de cette magnifique ville. Nous considérons
qu’il faut plus de deux ou trois heures pour visiter cet aboutissement de
« chemins » (tous les chemins mènent à Rome, paraît-il). Nous décidons donc de rester près du port et
de marcher dans la ville plus près du port.
Le spectacle qui nous est offert se déplace en soutane noire ou blanche
arborant collerette rouge et se dirigeant d’un pas rapide vers un même
endroit. Nous nous déplaçons dans la
même direction afin de laisser court à notre curiosité. Chemin faisant, nous apercevons une église et
nous nous rappelons immédiatement que nous sommes le « dimanche des
rameaux ». À la porte de l’église,
il y avait une distribution de branche de laurier en guise de rameaux, que tous
et chacun s’empressaient de ramener à la maison. L’église est vide et pourtant…. Il y a là comme un paradoxe. Nous poursuivons donc notre marche qui nous
amène à une croisée de chemins. C’était
le lieu de rassemblement. Des prêtres en
soutanes blanches, des enfants de chœur portant une branche complète de palmier
comme rameau, une chorale, des paroissiens avec leurs branches de laurier (avec
ou sans leur chien en laisse) et une communauté religieuse formaient un cercle
autour d’un évêque qui débutait une cérémonie en plein air. Les premières lectures terminées, le cortège
s’est mis en mouvement et déambula dans les rues de la ville, entonnant chants et
prières, pour se rendre à la prochaine église.
Encore une fois, nous étions reportés dans un temps, pour nous, devenu
lointain. Nous sommes heureux de ce que
nous venons de voir mais, en même temps, nous nous disons que si nous avions
pris une excursion pour visiter Rome, nous aurions eu le même spectacle dans
une ville où tout était fermé même les rues.
Nous aurons bien la chance de voir Rome en pleine activité.