lundi 23 mars 2015

Oman…

Nous avons assisté à quelques conférences sur Oman.  À chaque fois, les conférenciers nous précisaient, qu’Oman était un pays avec des mœurs très conservatrices.  Des mœurs très conservatrices dans une région essentiellement musulmane, impliquent une tenue vestimentaire un peu particulière et contrairement à ce que vous pouvez penser, ces restrictions s’appliquent à tous les sexes confondus.  Nous nous habillons donc avec des pantalons longs, des chemises à manches longues, des souliers couverts et bien entendu avec un couvre-chef pour ces dames.  Pour la circonstance nous avons un beau ciel bleu accompagné d’un soleil de plomb, faisant monter la température à 34oC et provoquant l’aspect désertique qui nous entoure.  Heureusement, nous aurons un autocar climatisé pour nous rendre aux différents centres d’intérêts d’Oman.

Avec agilité, en tout cas avec plus d’agilité que la majorité des passagers, nous arrivons plus rapidement au contrôle du navire, ce qui nous donne l’avantage du choix des places dans l’autocar.  Comme dit le dicton, d’un temps perdu : « reimerp évirra, reimerp ivres » (et vice et versa), nous choisissons les places du devant.  Nous sommes surpris de la condition des voitures ainsi que l’état des routes qui sont impeccables.  Nous surprenons même notre chauffeur, avoir des pointes de vitesse atteignant les 120 km/h sans que nous nous en rendions compte.  Faut dire qu’il n’y a pas tellement de circulation automobile, ce qui est un avantage certain.  Faut dire aussi que, « Qaboos Bin Saïd » le Sultan d’Oman, a décidé de changer bien des choses, contrairement à son père qui ne faisait qu’accumuler richesses par-dessus richesses. En 1967, le sultanat d’Oman était le plus arriéré au moment de l’exploitation du pétrole.  En 1970, après avoir délogé son père, le présent sultan utilisa les revenus du pétrole pour changer la face de son pays.  Du temps du père il y avait 3 écoles et un seul hôpital.  Dans les années 90, on dénombrait 560 écoles qui procuraient l’éducation gratuitement (mais non obligatoire) et 14 hôpitaux.  Nous constatons que le progrès continue son œuvre et nous pouvons voir aujourd’hui des infrastructures bien en place.


« Salalah » qui possède de magnifiques plages, va voir son aspect se transformer radicalement dans
les prochaines années avec toutes les nouvelles constructions d’hôtel 4 et 5 étoiles.  Les autorités ont commencé à déplacer les gens qui occupaient le bord de la mer vers les terres intérieures afin de permettre les nouvelles constructions.  Oman deviendra la nouvelle destination vacance pour les Européens.  Nous nous intéressons, par contre, plus au moment présent et c’est pour cette raison que nous poursuivons notre route vers le souk de Salalah pour, peut-être, quelques achats.  Je ne sais pas si c’est mon sourire ou mon habillement ou l’ensemble de mon œuvre mais, notre guide m’a pris en adoption me faisant confidences sur confidences.  Comme ce sont des confidences, vous comprenez très bien que je ne peux pas vous en parler mais, consolez-vous car, notre guide ayant un accent très prononcé, je n’ai pas compris la moitié de ce qu’il disait.  Nous poursuivons notre quête qui nous amène d’une boutique à l’autre, cherchant l’occasion rêvé avec le tissu idéal et la coupe parfaite.  Adrienne a les yeux qui pétillent devant une « t’unique » (voyez le jeu de mot) qui sont aussitôt remarqués par le propriétaire.  Comme d’habitude, je fais mon « séraphin » et ne cède pas facilement devant les yeux de ma douce, diminuant substantiellement, par le fait même, la rétribution demandée.  Chaque bonne chose a une fin et nous repartons avec deux tuniques pour le prix d’une.  Pour retourner à l’autocar nous devons passer devant plein de boutiques de tissus, de galabias, d’encens dont les propriétaires se lancent un après l’autre devant nous pour nous offrir l’achat du siècle.  Il est temps maintenant, pour nous, de quitter la ville pour nous diriger vers l’oasis « Ayn Razat », qui reste un phénomène de la nature.  Vous pouvez vous imaginer; vous êtes en plein désert et une source d’eau jaillit de nulle part permettant une végétation luxuriante, un anachronisme dans un paysage désertique.  Après quelques photos, nous retournons à l’autocar qui nous amènera à « Taga » pour y voir son fort qui a jadis servi, transformé maintenant en musée.  Le « Taga Castle » est aménagé de telle sorte que l’on croirait qu’il est encore habité et fonctionnel (seule la toilette des dames ne l’était pas).  La prochaine étape nous conduira à la ville de « Sumhuram ».  Un site archéologique où nous pourrons voir les ruines d’un ancien port pour le commerce de l’encens.  L’encens dont nous parlons ici n’a rien à voir avec ces longs bâtonnets aux parfums variés.  Il s’agit plutôt d’une résine séchée que l’on cueille après un arbre, telle la gomme de sapin et qui dégage une odeur indéfinissable mais pas du tout désagréable.  Dans le souk, certaines boutiques étaient recouvertes  d’un épais brouillard, ne laissant aucun doute sur la marchandise offerte.  Nous quittons ce site archéologique d’un temps révolu, avant que nous soyons considérés comme faisant parti de l’ameublement, pour nous diriger vers « the Palace of His Majesty Sultan Qaboos ».  Rendus sur place, nous nous rendons compte que, même si sa Majesté est près de son peuple, il y a quand même une muraille qui délimite son domaine.  Nous nous contenterons donc de ce qui dépasse et nous est offert.  Ce soir, à six heures, nous larguons les amarres pour nous diriger vers la Jordanie.  Nous continuerons, cette nuit, vers l’ouest sur l’océan Indien pour bifurquer, demain matin, vers le nord et pénétrer dans la mer Rouge.  Lorsque vous lirez ce récit nous aurons été quatre jours en mer avant d’atteindre notre prochaine escale.  

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