mercredi 20 février 2019

On s’en retourne…



Nous débarquons, ce matin, sur le sol de La Barbade.  Nous y étions venus, il y a quelques années mais, c’était un dimanche et comme vous pouvez vous imaginer, le dimanche tout est fermé.  Aujourd’hui nous sommes lundi le 18 février, donc il devrait y avoir plus d’animation dans les rues de « Bridgetown » la capitale de La Barbade.  Nous devons prendre un « shuttle » qui nous amènera au terminal, lieu où se trouvent tous les taxis ainsi que les départs pour les différentes excursions.  Ce n’est pas le plus grand confort car, ces voitures ont comme rôle principal, de se déplacer d’un point A à un point B avec le plus de gens possibles, à l’intérieur.  Arrivés à destination, nous devons suivre un tracé, au sol, qui nous amènera vers la sortie.  Après avoir suivi toutes les indications demandées, nous nous retrouvons devant une série de taxis, inspirant la confiance par leur apparente jeunesse.  Tout dépendant où vous désirez vous diriger, un « dispatcher » vous indique, un peu machinalement, le véhicule à utiliser.

Pour la modique somme de deux dollars américains, notre chauffeur, aux ongles presqu’aussi longs qu’une phalange, vous emmènera au centre-ville.  De là, nous nous laisserons aller au gré des suggestions touristiques et de notre curiosité.  Après avoir déambulé dans la rue principale, qui essayait de nous mettre en confiance en étalant, de part et d’autre, les mêmes établissements bancaires que chez-nous.  Après quelques mètres, nous arrivons à « Trafalgar Square ».  Le mémorial londonien est plus grand mais, celui de La Barbade lui est antérieur de 30 ans.  On y retrouve une statue de bronze de Lord Neilson qu’on a fait récemment pivoter, pour faire dos à la rue la plus animée et colorée de la ville.  De l’autre côté de la rue, nous apercevons le clocher de « St Michael’s Cathedral » qui fut érigée en 1831 après qu’un ouragan eut détruit le sanctuaire précédent.  Après une brève visite, nous constatons qu’il y a de grandes similitudes avec la « Cathédrale de la Sainte-Trinité à Québec ».  À notre sortie, nous remarquons le parc se faisant refaire une beauté à grands coups de balai, de soufflerie et de biens d’autres techniques.  Le motif étant l’exposition agricole qui occupera l’espace dans les jours qui vont suivre.  Nous nous arrêtons à un panneau indiquant que le parc possède un des deux « baobabs » de l’île.  Un travailleur nous voyant fureter du regard à la recherche de ce phénomène, s’empresse de nous indiquer, avec fierté, où se trouve ce géant végétal.  Nous suivons ses indications pour enfin nous retrouver face à la merveille.  Un arbre de plus de mille ans se présente fièrement devant nous.  Le tronc avec une circonférence de 25 mètres et une hauteur de 28 mètres, impose le respect.  Une merveille et une force de la nature dont la graine originale provenait, paraît-il, de la Guinée.  Pour moi, ce phénomène m’a tellement impressionné que le reste de la visite semblait avoir moins d’intérêt.  Nous nous dirigeons hors du parc, toujours en quête de nouvelles découvertes mais, aucune réalisation humaine pouvait surpasser ce que nous venions de voir.  Nous revenons vers le navire en déambulant sans conviction, dans les rues de la ville, s’immisçant dans quelques boutiques de souvenirs mais, toujours en direction du Koningsdam.  Demain nous serons à la Martinique où nous espérons toujours revoir nos amis Gérard et Anne-Marie.

Nous n’avons toujours pas de nouvelles de nos amis.  Sont-ils encore sur l’île?  Je fais donc une recherche sur le web et j’y retrouve le nom de mon ami (quel heureux hasard) avec une adresse civique.  Je prends mon téléphone pour voir s’il y a une correspondance avec les renseignements que j’ai dans mes contacts.  L’adresse est bien la même et je me risque à nouveau à lui faire parvenir un courriel.  J’écris donc son nom et je me rends compte que l’adresse courriel dans mon ordi n’est pas la même que celle indiquée dans la page consultée.  Voilà pourquoi nous n’avions plus de nouvelles, je n’envoyais tout simplement pas les messages au bon endroit.  Je me dépêche d’écrire à nouveau mais, cette fois avec la bonne adresse.  Par la suite, j’ai fait des retours périodiquement dans ma boîte de courriel afin de voir si, par hasard, la chance pouvait nous sourire maintenant.  Malheureusement le scénario se répétait sans cesse avec la même déception dans l’ordi et nos regards.  Voilà, je commence à imaginer des scénarios probables.  Le petit hamster, dans ma tête, tournait à plein régime.  Et s’il n’ouvrait son ordi que de temps à autre, étant à la retraite?  Est-il en voyage?  Sapristi, je regarde encore une fois, on ne sait jamais.  Pas
de chance, toujours pas de réponse.  C’est comme si j’entendais : « il n’y a pas de service au numéro que vous composez ».  La fatigue nous gagne et nous projetons d’essayer de téléphoner directement à la maison demain dans la matinée.  Après une bonne nuit de sommeil et mes ablutions du matin, je me précipite, à nouveau, sur mon ordi à la recherche d’une bonne nouvelle.  Euréka, hourra, fantastique, merveilleux; Gérard a répondu.  Adrienne s’informe et n’en croit pas ses oreilles (comme on dit chez-nous) de la chance que nous avons.  Maintenant à chaque fois que j’envoyais un message, j’avais une réponse dans les minutes qui suivaient.  Nous convenons de l’endroit et de l’heure de la rencontre.  Maintenant nous pouvons prendre notre petit déjeuner heureux tout en élaborant, dans notre tête, des scénarios beaucoup plus agréables.  Nous sommes, quand même, un peu fébriles car près de vingt ans se sont écoulés depuis notre dernière rencontre.  Des images défilent dans ma tête, me rappelant d’heureux moments avec une petite fille de 4 ans qui était le rayon de soleil d’un groupe d’Antillais venu visiter le Canada, d’une famille avec laquelle j’ai tissé des liens très forts, d’un retour de la famille au Québec pour faire le tour de la Gaspésie par leur propre moyen, dont Gérard qui pêchera la truite dans la profonde Côte Nord, lui permettant ainsi de voir « La Cabane au Canada ».  Je me rappelle un accueil en Martinique et du « Pavillon du Canada » comme il l’appelait.  Nous nous remémorons l’empathie de toute une famille lors de quelques séjours sur l’île.  Dans la vie il y a des âmes qui sont faites pour être ensemble.  Les retrouvailles nous prouvent que nous avions raison car, nous agissons comme si nous nous étions quittés la veille.  Il est vrai que bien des années ont passé depuis mais, pour nous, c’était hier.  Le temps que nous avons passé ensemble reste, impérissable et intemporel.  Nous nous quittons à nouveau mais, avec beaucoup de sérénité de d’espoir de belles retrouvailles.  Merci à Anne-Marie, Gérard, Sophie, Manon et Caroline d’avoir fait partie de nos vies.

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