Une première journée en
mer. C’est bien puisque ça nous donne
suffisamment de temps pour faire l’exploration de notre maison flottante. La mer est calme et la nuit a été bénéfique. Après les ablutions matinales, nous nous
dirigeons vers le « Dining room » pour prendre le petit
déjeuner. Heureusement que nous avions
fait le parcours la veille pour le repas du soir car, nous aurions été
découragés du temps et de la distance à parcourir. Le navire est réellement plus gros et plus grand. Ouf! Enfin
nous retrouvons l’endroit recherché et le préposé à l’accueil nous assigne une
place. Quelle ne fut pas notre surprise
de retrouver les mêmes menus que sur les autres navires que nous avions déjà
pris. C’est rassurant de revoir nos
vieilles habitudes prendre les responsabilités nécessaires à notre survie vers
l’inconnu. Voilà que nos souvenirs
remontent à la surface et s’étalent devant nous au fur et à mesure des
commandes passées.
Nous sommes vite rattrapés par
la réalité des dimensions de tel bâtiment.
Nous étions habitués à voyager sur des navires ne pouvant contenir que
1200 passagers au maximum. Le « Koningsdam »
peut en contenir plus du double, avec tous les inconvénients qui y sont
rattachés. Plus de personnes à nourrir, plus
de personnes à satisfaire pour les spectacles, plus de personnes à écouter les
doléances et les caprices et malheureusement avec un service un peu plus
impersonnel. Ce navire est tellement
grand que lorsque nous nous dirigeons vers la salle à manger, nous le faisons
avant que la faim nous tenaille car, arrivés à destination, le « Momentum »
recherché est parfait. Il y a tellement
de monde, que si nous voulons avoir une table pour quatre nous devons choisir
soit le « early seating » ou le « late seating ». Le premier service est à 17h00 et le dernier
est à 20h00. Entre les deux vous pouvez
toujours essayer de réserver à partir de huit heures le matin, mais, vous
n’aurez ni le moment, ni l’emplacement, ni le nombre de places désirées. Cependant, lorsque toutes les conditions sont
réunies, vous vous retrouvez devant une bénédiction pour les papilles.
Tout n’est pas morose. Nous occupons, cette année, une cabine avec
une balcon. Woh et re-woh. C’est comme si vous étiez sur votre balcon
par une belle journée d’été et que le paysage se renouvelle sans cesse devant
vous, ne vous permettant pas de vous voir sombrer dans l’ennui. Il est vrai que le soleil frappe avec
violence et qu’il nous oblige régulièrement à réviser nos positions ainsi que
nos couvertures (un peu comme les compagnies d’assurance…) mais, que
voulez-vous, la vie n’est pas toujours parfaite. Adrienne me dit : « Cesse de
chialer, tous les gens vont penser que nous ne faisons pas un beau voyage… ».
Au contraire, nous faisons un très beau voyage mais, nous aimerions un plus
petit navire. Nous envions presque
Jacques Cartier avec sa « Grande Hermine ».
Nous arrivons à notre première
escale en Jamaïque, pays de Bob Marley, plus précisément
à
« Falmouth ». Petit port de
mer en bordure d’un tout aussi petit village avec quelques attraits
intéressants à parcourir. Obligés par la
chaleur écrasante, nous débutons notre visite à pas de tortue. De toute façon, compte-tenues des dimensions
du village nous aurons vite fait le tour.
Nous nous dirigeons donc vers une ancienne forteresse, réputée pour être
une des principales attractions du village.
Arrivés sur place, nous sommes accueillis par un vendeur de souvenirs qui, pour la cause, se transforme en guide
personnalisé. Le fort n’existe plus et
une école a pris sa place. Nous ne
pouvons que convenir qu’il s’agit là d’une très belle transformation. Le sourire des enfants jouant dans une cour, (laquelle
serait mise à l’index par tous les organismes gouvernementaux) nous ramène vers
nos souvenirs d’enfance. Une école
n’ayant que le strict minimum, abrite une richesse mouvementée et
souriante. Après quelques échanges, nous
nous dirigeons vers le deuxième point d’intérêt de cette partie de l’île. Nous déambulons dans les rues sans noms, car
toutes les indications se sont envolées avec le temps. Nous passerions presque incognito si nous ne
provoquions pas une réponse à une salutation d’usage. Au passage, nous sommes interpelés par une
vieille dame qui nous demande si nous faisons partie de l’équipe médicale
ambulante. Un peu plus loin, au coin de
« One way » et « One way » (les seules indications
routières que nous ayons aperçues), nous arrivons à « St. Peter’s Anglican
Church ». Cette vieille église
construite en 1795, nous laisse entrevoir les ravages du temps qu’a subi
l’extérieur, pour protéger ses boiseries intérieures. Sobre mais apaisante, serait la meilleure
définition qui nous enveloppe lorsque nous y pénétrons. Déambulant de nouveau dans les rues sans nom,
on nous offre une bière locale que nous dégustons tout en nous rapprochant
inéluctablement de notre point de départ.
Nous entrons donc dans la partie la plus touristique, avec ses boutiques
collées les unes aux autres, offrant les mêmes souvenirs impérissables. Après avoir fait acte de politesse en
parcourant certaines d’entre elles, nous retournons sur le navire pour prendre
le repas et nous rafraîchir un peu.
Adrienne a bien raison cher Robert, nous aurions pu à un moment donné, croire à des doléances de ta part! Mais non,mais non, je comprends que tu expliques les différences et que du même souffle, tu assures et assumes tes préférences pour les plus petits bateaux tout sympa vs le gigantisme. En cela, je crois bien que ta dulcinée partage cet avis....Bonne continuité...À +
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