mercredi 6 février 2019

Un gros bateau…



Une première journée en mer.  C’est bien puisque ça nous donne suffisamment de temps pour faire l’exploration de notre maison flottante.  La mer est calme et la nuit a été bénéfique.  Après les ablutions matinales, nous nous dirigeons vers le « Dining room » pour prendre le petit déjeuner.  Heureusement que nous avions fait le parcours la veille pour le repas du soir car, nous aurions été découragés du temps et de la distance à parcourir.  Le navire est réellement plus gros et plus grand.  Ouf!  Enfin nous retrouvons l’endroit recherché et le préposé à l’accueil nous assigne une place.  Quelle ne fut pas notre surprise de retrouver les mêmes menus que sur les autres navires que nous avions déjà pris.  C’est rassurant de revoir nos vieilles habitudes prendre les responsabilités nécessaires à notre survie vers l’inconnu.  Voilà que nos souvenirs remontent à la surface et s’étalent devant nous au fur et à mesure des commandes passées. 

Nous sommes vite rattrapés par la réalité des dimensions de tel bâtiment.  Nous étions habitués à voyager sur des navires ne pouvant contenir que 1200 passagers au maximum.  Le « Koningsdam » peut en contenir plus du double, avec tous les inconvénients qui y sont rattachés.  Plus de personnes à nourrir, plus de personnes à satisfaire pour les spectacles, plus de personnes à écouter les doléances et les caprices et malheureusement avec un service un peu plus impersonnel.  Ce navire est tellement grand que lorsque nous nous dirigeons vers la salle à manger, nous le faisons avant que la faim nous tenaille car, arrivés à destination, le « Momentum » recherché est parfait.  Il y a tellement de monde, que si nous voulons avoir une table pour quatre nous devons choisir soit le « early seating » ou le « late seating ».  Le premier service est à 17h00 et le dernier est à 20h00.  Entre les deux vous pouvez toujours essayer de réserver à partir de huit heures le matin, mais, vous n’aurez ni le moment, ni l’emplacement, ni le nombre de places désirées.  Cependant, lorsque toutes les conditions sont réunies, vous vous retrouvez devant une bénédiction pour les papilles.

Tout n’est pas morose.  Nous occupons, cette année, une cabine avec une balcon.  Woh et re-woh.  C’est comme si vous étiez sur votre balcon par une belle journée d’été et que le paysage se renouvelle sans cesse devant vous, ne vous permettant pas de vous voir sombrer dans l’ennui.  Il est vrai que le soleil frappe avec violence et qu’il nous oblige régulièrement à réviser nos positions ainsi que nos couvertures (un peu comme les compagnies d’assurance…) mais, que voulez-vous, la vie n’est pas toujours parfaite.  Adrienne me dit : « Cesse de chialer, tous les gens vont penser que nous ne faisons pas un beau voyage… ». Au contraire, nous faisons un très beau voyage mais, nous aimerions un plus petit navire.  Nous envions presque Jacques Cartier avec sa « Grande Hermine ».

Nous arrivons à notre première escale en Jamaïque, pays de Bob Marley, plus précisément
à « Falmouth ».  Petit port de mer en bordure d’un tout aussi petit village avec quelques attraits intéressants à parcourir.  Obligés par la chaleur écrasante, nous débutons notre visite à pas de tortue.  De toute façon, compte-tenues des dimensions du village nous aurons vite fait le tour.  Nous nous dirigeons donc vers une ancienne forteresse, réputée pour être une des principales attractions du village.  Arrivés sur place, nous sommes accueillis par un vendeur de souvenirs  qui, pour la cause, se transforme en guide personnalisé.  Le fort n’existe plus et une école a pris sa place.  Nous ne pouvons que convenir qu’il s’agit là d’une très belle transformation.  Le sourire des enfants jouant dans une cour, (laquelle serait mise à l’index par tous les organismes gouvernementaux) nous ramène vers nos souvenirs d’enfance.  Une école n’ayant que le strict minimum, abrite une richesse mouvementée et souriante.  Après quelques échanges, nous nous dirigeons vers le deuxième point d’intérêt de cette partie de l’île.  Nous déambulons dans les rues sans noms, car toutes les indications se sont envolées avec le temps.  Nous passerions presque incognito si nous ne provoquions pas une réponse à une salutation d’usage.  Au passage, nous sommes interpelés par une vieille dame qui nous demande si nous faisons partie de l’équipe médicale ambulante.  Un peu plus loin, au coin de « One way » et « One way » (les seules indications routières que nous ayons aperçues), nous arrivons à « St. Peter’s Anglican Church ».  Cette vieille église construite en 1795, nous laisse entrevoir les ravages du temps qu’a subi l’extérieur, pour protéger ses boiseries intérieures.  Sobre mais apaisante, serait la meilleure définition qui nous enveloppe lorsque nous y pénétrons.  Déambulant de nouveau dans les rues sans nom, on nous offre une bière locale que nous dégustons tout en nous rapprochant inéluctablement de notre point de départ.  Nous entrons donc dans la partie la plus touristique, avec ses boutiques collées les unes aux autres, offrant les mêmes souvenirs impérissables.  Après avoir fait acte de politesse en parcourant certaines d’entre elles, nous retournons sur le navire pour prendre le repas et nous rafraîchir un peu.

1 commentaire:

  1. Adrienne a bien raison cher Robert, nous aurions pu à un moment donné, croire à des doléances de ta part! Mais non,mais non, je comprends que tu expliques les différences et que du même souffle, tu assures et assumes tes préférences pour les plus petits bateaux tout sympa vs le gigantisme. En cela, je crois bien que ta dulcinée partage cet avis....Bonne continuité...À +

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