Vous vous rappelez que la
dernière fois que j’ai communiqué avec vous, nous étions à Fort Lauderdale et
nous nous sommes conformés aux exigences du moment. Depuis, il n’y a pas eu beaucoup de choses à
raconter. Ma précieuse production reste
au beau fixe, les deux jours en mer ont été relativement calmes (ou c’est le
navire qui est plus stable) et le ciel était plutôt couvert. La vie en mer n’est pas toujours facile. Vous devez sans cesse faire des choix. Par exemple, après le petit déjeuner devons-nous
prendre une marche sur le pont 3 ou utiliser une chaise longue au neuvième afin
d’améliorer l’uniformité de la « grillade » ou encore, assister à une
conférence sur l’histoire des Caraïbes? Vous voyez bien dans quel dilemme nous
nous trouvons et nous ne voulons pas vous embêter avec ça.
Demain nous serons à :
« St Marteen » partie néerlandaise de l’île. Cette île qui est à 60% française et 40%
néerlandaise, vit sans contrôle douanier et sans mur. Vous pouvez vous déplacer partout sur l’île
sans problème. Les deux nations vivent
en harmonie depuis plus d’un siècle et chacune présente des cachets
particuliers. Vous vous demandez,
peut-être, pourquoi le territoire est divisé soixante pour-cents d’une part et
quarante pour-cents de l’autre, au lieu de cinquante-cinquante. C’est, paraît-il, que lors des discussions
sur le tracé de la frontière, les représentants français buvaient du vin tandis
que les Hollandais récidivaient avec du gin, provoquant, à la longue, une
déviation de la plume de celui qui traçait.
L’île nous avait déjà charmés il y quelques années et nous en avions
profité pour découvrir les deux facettes offertes. Donc, c’est pour cette raison que nous avions
décidé d’être plus modestes dans la découverte, si je puis dire. Nous allons donc prendre un taxi pour nous
rendre au « Fort Amsterdam », qui offre un magnifique point de vue
sur « Little Bay » et ses environs.
De plus, ce fort est un monument important au parcours historique de
l’île. Après cinq kilomètres et un
dénivelé de trente-neuf mètres, nous arrivons près de notre but. Je dis « près », parce que le fort
se situe à l’extrémité d’un Resort, qui semble avoir été construit pour
protéger ce bijou d’histoire. Encore
quelques efforts pour nous y rendre et nous pourrons laisser cour à notre
imagination sur les différentes batailles qu’il a dû repousser et subir. Malheureusement, le site est très
décevant. Il ne reste que des vestiges. De plus, l’ouragan Irma a frappé de plein
fouet l’étalement des différentes maisons situées en flanc de montagne. Aucune indication pouvant remettre les
événements en perspective. Même les
quelques panneaux couchés par l’ouragan n’ont pas été relevés et remis en
place, en signe de respect. Seul un
héron blanc se laisse photographier comme pour excuser l’inaction des humains
sur cet emplacement. Nous revenons, un
peu bredouilles, de notre visite et nous décidons de revenir sur nos pas, par
nos propres moyens. C’est sur le retour
que nous constatons que les dégâts étaient importants et qu’un grand effort est
en œuvre pour faire, des effets secondaires de l’ouragan, un souvenir. Par chance qu’il n’y a pas seulement le
matériel mais aussi l’humain qui donne le charme d’un endroit et ici, la
compensation est bien présente. Demain
nous nous dirigeons vers « Sainte- Lucie » qui est situé entre
« La Martinique » et « Saint-Vincent ».
Sainte-Lucie est une île
volcanique, impressionnante par sa curiosité géologique. Une
beauté sauvage avec ses montagnes, ses plages éblouissantes, ses pitons jumeaux et son volcan la « Soufrière ». Ici, on pourrait dire qu’il y a deux langues officielles : l’anglais, reconnue officiellement et le créole parlé par les insulaires. Nous avions décidé, au départ, de visiter la ville de « Castries » qui est la capitale. C’est dimanche et, outre la multitude de chauffeurs de taxi voulant tous les uns plus que les autres nous faire visiter les environs, les rues sont désertes. Nous résistons et l’étalement s’étiole quelques peu mais il faut quand même rester en alerte car, à tout moment, un autre peut vous faire la surprise d’être encore actif. Au fur et à mesure que nous nous rapprochons de notre destination et la chaleur aidant, nous ralentissons le pas comme pour nous mettre en harmonie avec l’entourage. Erreur…. La surprise veillait au grain, comme on dit, et nous aborda avec tellement d’empathie que nous n’avons pu refuser. Nous nous engouffrons à l’intérieur de son bus-taxi pour un tour de deux heures. Il nous fera voir un autre aspect de ce que nous convoitions. Nous débutons par le premier point d’intérêt que nous avions décidés de voir, la « Basilique de l’Immaculée Conception ». Toutes les places étaient occupées (c’est dimanche) dans une magnifique enceinte colorée envahi par un chant choral qui vous enveloppait entièrement. Les différents paysages et points de vue démontrés ne furent pas la meilleure surprise que nous ayons eue, mais, notre chauffeur lui-même. À tout moment, il s’arrêtait pour saluer des personnes qu’il connaissait et, vice-versa, nous aurions dit que tout le monde faisait partie de sa famille. Il nous expliquait les différents événements soit en anglais, soit en créole ou soit en vieux français, passant de l’un à l’autre sans sourciller. Si nous faisions mine de ne pas comprendre, il recommençait, quelques fois, en français mais tellement rapidement qu’on aurait dit du créole. Il nous a fait l’honneur de nous amener à son village. C’est dans ces moments que nous rendons grâce à Dieu d’avoir cédé à la tentation et de nous retrouver dans un moment de pur bonheur car, les arrêts sont fréquents autant que les salutations dans un créole enchanteur. Nous sommes dans un autre monde. Notre chauffeur était vraiment un gentil monsieur de soixante-dix-sept ans (septante sept pour les amis Belges) qui adore son île et les gens qui y habitent.
beauté sauvage avec ses montagnes, ses plages éblouissantes, ses pitons jumeaux et son volcan la « Soufrière ». Ici, on pourrait dire qu’il y a deux langues officielles : l’anglais, reconnue officiellement et le créole parlé par les insulaires. Nous avions décidé, au départ, de visiter la ville de « Castries » qui est la capitale. C’est dimanche et, outre la multitude de chauffeurs de taxi voulant tous les uns plus que les autres nous faire visiter les environs, les rues sont désertes. Nous résistons et l’étalement s’étiole quelques peu mais il faut quand même rester en alerte car, à tout moment, un autre peut vous faire la surprise d’être encore actif. Au fur et à mesure que nous nous rapprochons de notre destination et la chaleur aidant, nous ralentissons le pas comme pour nous mettre en harmonie avec l’entourage. Erreur…. La surprise veillait au grain, comme on dit, et nous aborda avec tellement d’empathie que nous n’avons pu refuser. Nous nous engouffrons à l’intérieur de son bus-taxi pour un tour de deux heures. Il nous fera voir un autre aspect de ce que nous convoitions. Nous débutons par le premier point d’intérêt que nous avions décidés de voir, la « Basilique de l’Immaculée Conception ». Toutes les places étaient occupées (c’est dimanche) dans une magnifique enceinte colorée envahi par un chant choral qui vous enveloppait entièrement. Les différents paysages et points de vue démontrés ne furent pas la meilleure surprise que nous ayons eue, mais, notre chauffeur lui-même. À tout moment, il s’arrêtait pour saluer des personnes qu’il connaissait et, vice-versa, nous aurions dit que tout le monde faisait partie de sa famille. Il nous expliquait les différents événements soit en anglais, soit en créole ou soit en vieux français, passant de l’un à l’autre sans sourciller. Si nous faisions mine de ne pas comprendre, il recommençait, quelques fois, en français mais tellement rapidement qu’on aurait dit du créole. Il nous a fait l’honneur de nous amener à son village. C’est dans ces moments que nous rendons grâce à Dieu d’avoir cédé à la tentation et de nous retrouver dans un moment de pur bonheur car, les arrêts sont fréquents autant que les salutations dans un créole enchanteur. Nous sommes dans un autre monde. Notre chauffeur était vraiment un gentil monsieur de soixante-dix-sept ans (septante sept pour les amis Belges) qui adore son île et les gens qui y habitent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire