mercredi 28 mars 2012

Iles Marquises

J’ai peut-être laissé croire par mes écrits que j’étais un peu déçu par les paysages ou les endroits visités.  Il n’en n’est rien.  Le fait est que souvent l’imaginaire et le réel ne sont pas au même niveau.  Mais tous ces endroits sont exotiques et les Polynésiens comblent rapidement la différence.

Nous voilà à « Nuku Hiva » dans les « Îles Marquises ».  Ici tout est au-delà de nos attentes.  Tous les rêves passés ne pouvaient atteindre ce niveau de beauté.  C’est une île enchanteresse peu importe où l’on pose notre regard, on est en admiration.  On ne cesse de s’extasier devant la hauteur des pics et la rudesse des lignes qui s’entremêlent avec une harmonie inégalée.  Même si je me répète je dois dire que c’est un paysage à couper le souffle.  Je dois avouer que je n’ai jamais vu autant de force et de beauté réuneis dans un même lieu.  Nous débarquons avec l’intention de découvrir d’autres facettes de cette île magnifique.  Après quelques instants à argumenter avec la préposée de l’information touristique, nous concluons une entente avec Léontine pour un tour guidé.  Elle nous avoue, un peu gênée, qu’elle est contente de pouvoir faire la tournée en français. 

Je vous ai dit que le paysage était très accidenté et nous n’avons pas tardé à nous en rendre compte.  Immédiatement la camionnette Mazda (4 places mais nous étions 5) s’engage dans une montée à faire pâlir la « côte Salaberry », mais avec la différence qu’elle tourne sans cesse et qu’elle n’en finit plus de s’étendre sur des kilomètres et des kilomètres.  On comprend maintenant pourquoi que tous habitants se déplacent dans l’île en 4x4.  On s’arrête dans un tournant pour prendre des photos d’un point de vue unique.  On s’émerveille encore et encore.  On continue et à un autre tournant c’est encore l’extase.  Si le paradis terrestre existe sur terre et bien il est ici.  Tout ce qui a été montée doit être descendu par des chemins aussi abrupts et torturés nous plongeant dans une vallée où le tsunami, l’an passé, est venu faire ses ravages.  Mais le paysage s’est reconstruit comme pour faire un pied de nez à une autre force naturelle.  On repart tel un lacet sur une chaussure dans une autre montée vertigineuse et un peu plus cahoteuse, car nous quittons le bitume pour la terre battue délavée par un orage survenu quelques heures auparavant.  Au cours de notre parcours nous croisons voitures, chevaux en liberté et cochons (ici l’épandage se fait directement).  Après quelques détours avec leurs vues imprenables, nous débouchons sur le site archéologique « Hikokua » datant de siècles précédant la venue des Espagnols.  Quelques instants plus tard on rencontre la mairesse « Yvonne Katupa » qui garde jalousement, à l’intérieur d’une salle patrimoniale, des artéfacts rappelant une histoire encore bien vivante.

Malheureusement, toute chose ayant une fin, nous devons revenir à notre point de départ, car Léontine a d’autres engagements en après-midi.  Nous reprenons les mêmes chemins, mais un peu plus rapidement ce qui donne un autre aspect à cette route sinueuse.  On terminera notre course à quelques kilomètres de notre point de départ afin d’admirer les sculptures en bois dans la cathédrale et un autre site archéologique.  C’est ici que Léontine nous abandonne et nous laisse revenir par nos propres moyens.  Chemin faisant nous nous arrêtons pour prendre une bière qui aura trois bons effets : pose pipi, échange avec des enseignants marquisiens et passage d’un orage qu’on a pu admirer de l’intérieur.  On se répète sans cesse : que c’est beau, que c’est beau.

Nous partons dans quelques heures pour 6 jours en mer afin de parcourir les 5264 km qui nous séparent de San Diego.  Ce sera mon dernier article avant San Diego.

Nana (au revoir)

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