Enfin après deux ruptures de courant, j’ai pu mettre sur le site les deux derniers articles que j’avais écrits. Une satisfaction partagée avec ma blonde, elle pourra magasiner à son aise et moi j’aurai le sentiment du devoir accompli. Nous sommes arrivés à 8h00 sur l’île de « Raiatea » une des îles de la Société en Polynésie française. Demain nous serons à « « Bora Bora » toujours en Polynésie française mais plus dans les îles de la Société. Les gens ici sont gentils et surtout parlent le même dialecte que nous. C’est drôle de voir les Américains regarder tout autour avec un air de « qui peut m’aider? Qui comprend ce langage? ». On a, comme dit ma blonde, une petite revanche. On fonctionne ici avec des « francs du Pacifique » qui valent approximativement le centième de notre dollar.
En vingt minutes nous avons fait le tour de la ville, mais il fait bon flâner et jaser avec les gens de la place. Nous rapportons vanille et paréos qui sont significatifs de l’endroit; surtout que la vanille est cultivée ici. La mer est belle et les couleurs de l’eau nous font rêver. Elles ressemblent étrangement à celles de nos piscines avec la différence qu’ici : c’est vraiment naturel. Malgré tout ça, je crois qu’il faut être né ici pour y vivre et ne pas avoir connu la vie nord-américaine.
Après 5 heures de déplacement, nous sommes amarrés (usque ad mare) au large de Bora Bora. Les tenders seront en service toute la nuit pour permettre à des clients d’aller en ville. Quelques voyageurs ont décidé de coucher dans des huttes sur pilotis construites dans la lagune, même si ça coûte la peau des fesses. C’est comme si des gens décidaient, une fin de semaine, de louer un appartement dans le vieux Québec même si leur appartement est à Québec, Ste-Foy ou Val-Bélair. C’est incroyable. (Clin d’œil à des amies et amis.) La Perle du Pacifique, comme la surnomma le capitaine Cook, est située à 240 km de Tahiti. Avec une superficie de 36 km carré l’île est surplombée par trois pics érodés vieux de 7 millions d’années. Ce qui est agréable sur cette île c’est le sourire et la langue parlée qui devient une musique à nos oreilles. Étrangement c’est grâce aux militaires américains lors de la deuxième guerre mondiale que l’île a repris un essor. La construction d’un aérodrome et l’arrivée de l’électricité a grandement aidé au développement et à la connaissance de ce coin de pays. Ici il n’y a aucune rivière ni autres sources d’eau douce et la désalinisation de l’eau de mer sert au remplissage des piscines ou usage similaire car l’eau n’est pas potable. Elle est transportée de Tahiti par citerne jusqu’à Bora Bora.
La beauté de ses paysages cache, par contre, une certaine pauvreté. Certaines chaînes d’hôtel ont acheté des îlots voisins ou les plus beaux endroits dans la lagune pour en faire un paradis artificiel où vous louer une chambre pour 1200 dollars américains la nuit ou même un appartement dans la lagune pour la modique somme de 10 000 dollars la nuit. Ici, comme ailleurs, l’argent est un maître impersonnel. Ajoutez à ceci une instabilité politique et vous aurez ce désenchantement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire