Nous voilà à Papeete et je ne sais pas encore si je dois être déçu ou content. On rêve pendant des années à des « Vahinés » vous offrant un collier de fleurs et vous accueillant en chantant tout en effectuant un mouvement du bassin, qui pour nous, est de l’histoire ancienne. Il en est tout autrement et le fait est qu’il y a eu des travaux entre le début de mon rêve et ma venue sur place. Papeete est une très grosse ville avec toutes ses commodités ainsi que ses inconvénients modernes. Après ce retour à la réalité d’aujourd’hui, nous nous dirigeons vers le bureau d’informations touristiques pour avoir une idée de notre itinéraire. Nous nous lançons tête baissée à la recherche des points d’intérêts définis par la préposée. Une carte plus grande que nature avec des schémas des différents bâtiments (pour que le touriste moyen s’y retrouve plus facilement) et les noms de rues imprimés en gros caractères gras. Le problème c’est que les gens de la place ne s’orientent pas avec le nom des rues mais avec les magasins. On comprend vite pourquoi, les noms de rue ne sont inscrits qu’à un coin de rue sur trois et pas nécessairement identifiant les deux sens. On s’est perdu et ça été le début du plaisir.
Après trois fois le même parcours (de A à B, de B à A et enfin de A à B), l’homme se décide à demander de l’aide. Les Tahitiens s’empressent, le sourire aux lèvres, à vous aider. Le nôtre apparaît lorsque nous entendons : vous êtes canadiens? Ou encore mieux vous êtes Québécois? On passe à travers un marché de fruits et légumes, quelques étals de magnifiques poissons ainsi que des plats locaux qui vous donnent l’eau à la bouche. On a tout vu ce que l’on devait voir et plus. C’est aussi ici qu’on apprend que Bougainville est venu sur cette île avant Cook et que le naturaliste qui était du voyage avec lui, donna son nom, quelques années plus tard, à une plante du Brésil soit : le bougainvillier. On se dirige par la suite vers une cathédrale, car c’est un point d’intérêt à ne pas manquer. Arrivés sur place nous constatons qu’il y a un office religieux. On entre, on s’assoit et voilà qu’une chorale nous lance un magnifique chant religieux en tahitien. Fantastique….
En après-midi, nous réservons les services de « Maman Diana » pour nous faire découvrir une autre partie de l’île. On y découvre un paysage plus sauvage, une magnifique cascade de plus 200 mètres de haut à travers une forêt de bambous, de caramboles et d’autres fruits exotiques. Sur le chemin du retour, « Maman Diana » nous amène au « trou du souffleur ». Imaginez la mer qui s’engouffre dans un tunnel et qu’au bout de sa course l’eau n’a d’autre sortie qu’une très mince fissure provoquant un sifflement grave accompagné d’un jet de vapeur d’eau à faire pâlir tout « canard d’autrefois ». Une « Maman Diana » très généreuse qui aurait voulu nous accueillir chez-elle, mais il aurait fallu y rester pour la nuit. Pour nous, c’était impossible car le « Rotterdam » lève l’ancre à 5 heures du matin pour sa prochaine destination. Nous lui avons promis que la prochaine fois on exigerait du capitaine qu’il reste au moins deux jours complets. La « Madame » était contente.
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