mardi 27 mars 2012

Moorea

Il n’en faudra pas beaucoup plus pour que nous nous imaginions que le monde ne se compose que d’atolls, d’îles, de paysages magnifiques, d’eau turquoise et de poissons exotiques aux couleurs flamboyantes.  Sans vouloir écœurer personne, comme dirait ma blonde, les faits sont là et notre lot quotidien est marqué de la sorte.  Comme dirait Manon Talazac : « Que la vie est dure sans confiture »….  L’île de « Moorea », ne fait pas exception et nous offre encore un paysage à couper le souffle.  L’une des plus belles îles de Polynésie avec ses pics sculptés par l’érosion qui s’étirent vers de superbes plages de sable blanc.

À Moorea on compte 11 000 habitants qui vivent à proximité du lagon dans de petits bourgs.  Ils vivent d’agriculture (ananas) ou du tourisme.  Pour nous c’est de leur dernière activité que nous avons profité.  En effet nous sommes allés nager parmi les raies et les requins.  Ma blonde veut que je vous rassure tout de suite en précisant que ces requins sont inoffensifs pour les humains.  Mesurant un peu plus d’un mètre ils n’attaquent pas les grosses personnes (c’est pourquoi Adrienne est restée dans la pirogue).  C’est vraiment impressionnant de voir, grâce à la clarté de l’eau, cette forme si souvent crainte, nagée presque sans mouvement et avec une certaine indifférence, autour de nous.  Leurs compagnons d’eau aux battements d’ailes gracieux, les raies, viennent nous caresser avec douceur et tendresse.  On dirait qu’ils sont recouverts d’un mélange de velours et de soie.  Ils nous caressent la jambe tel un chat qui quémande une quelconque pitance de son maître. J’oubliais de vous dire que la température de l’eau et de l’air sont identiques créant ainsi une sensation de bien-être et éliminant aussi toute hésitation habituelle face à cet élément.

Après une nuit passée en mer, le « Rotterdam » mouille l’ancre au large de « Rangiroa ».  Un collier de 240 « motu » (îlots) au total, forme l’atoll.  Avec ses 225 km de pourtour, Rangiroa est le plus grand atoll des Tuamotu.  On dit que son lagon pourrait contenir la totalité de l’île de Tahiti.  Un atoll étant une accumulation de coraux qui forme la partie émergeante solide, on comprend vite que l’eau potable ne s’obtient que par la transformation de l’eau de mer ou la récolte de l’eau de pluie  Les habitants de ces motu vivent de l’industrie perlière ou de la pêche.  La hauteur maximum émergeante ne dépasse pas les 5 mètres.  Ces motu sont donc à la merci du déchainement de « Dame Pacifique ».  Un tsunami couvrirait complètement sa surface, emportant avec elle ses 3 000 habitants.  Ici il n’y a aucun moyen de se protéger d’un tel phénomène.  Demain sera une journée complète en mer avant d’atteindre notre dernière destination terrestre, avant San Diego : « Les Marquises ».

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